Scott Weiland est décédé alors qu'il était en tournée avec son groupe Scott Weiland & The Wildabouts. Il a été découvert mort dans le Tour Bus du groupe.
Scott Weiland s'est surtout fait connaître au sein des Stone Temple Pilots, issu de la scène de Seattle dans les années 90, il avait été viré par les autres membres du groupe en 2013. Il a également tenu le micro du groupe Velvet Revolver, formé par le guitariste Slash .
Joe Elliot a toujours nié que Def Leppard ait jamais appartenu au monde du heavy metal revendiquant des racines musicales très différentes : le glam rock, Queen, AC/DC… Peut-être s’agit-il de ses goûts personnels dont il parle là, mais il aura du mal à convaincre car les premières chansons du groupe de Sheffield relevaient bien de la NWOBHM dont il fut un des porte-paroles durant quelques temps comme Iron Maiden, Saxon, Diamond Head… Certes Joe Elliot pourra prétexter la jeunesse du groupe qui explique une certaine immaturité palpable ici mais les faits sont là.
Car, avec ses 21 ans, le chanteur était le membre le plus âgé du groupe, le benjamin étant le batteur Rick Allen du haut de ses 16 ans ! Il est vrai que ce dernier ne démérite pas loin de là tant son jeu s’avère déjà de qualité ! De même Steve Clark et Pete Willis, aux guitares, sont déjà compétents et forment un duo solide même si certains solos s’avèrent perfectibles. Rick Savage, co-fondateur du groupe avec Pete Willis s’en tire aussi très bien. On peut donc dire que Def Leppard est un groupe extrêmement précoce, ayant déjà produit un court EP un ans plus tôt (The Def Leppard EP) qui eut un tel succès que sortir un disque entier très vite s’imposait.
Puissant et classieux
De la NWOBHM nous en avons donc ici à travers la fougue de l’hymne « Rock Brigade » qui ouvre de la meilleure manière possible l’album. On la trouve aussi sur le puissant – pour l’époque – « Wasted » au gros riff à base de power chords. On le constate aussi sur la composition épique et à tirroirs qu’est « The Walls Come Tumbling Down » ou sur la mélancolique « Sorrow Is A Woman ». On en dira de même sur « Answer The Master » et son riff entêtant, son break et ses guitares joliment harmonisées ainsi que ses solos lyriques. Le superbe « Overture » qui clot le disque avec ses sept minutes démontre des influences comme Thin Lizzy, Genesis ou Rush que n’aurait pas reniées Iron Maiden. On y appréciera déjà la qualité des chœurs mais aussi de la basse de Rick Savage que le mixage bien en avant.
Si on garde en tête que la musique de la NWOBHM était incontestablement moins agressive que les standards du heavy de nos jours – du fait de conditions de production très différentes –, on n’aurait pas d’hésitation à classer le groupe de Steve Clark et de Joe Elliot parmi les pionniers du genre. Toutefois il est vrai que le chanteur n’a pas entièrement tort en avançant les influences plus accessibles et pop du groupe patente ici : à côté de Deep Purple, de UFO et de Thin Lizzy, il est évident à l’écoute de « Hello America », « It Could Be You » ou « Rocks Off » que les musiciens de Def Leppard ont aussi beaucoup apprécié T. Rex, Marc Bolan et AC/DC : immédiateté des riffs et des refrains, orientation « Arena rock », ambition vers le marché américain… tout cela était déjà présent très tôt dans l’ADN du Léopard sourd.
Une forme de chant du cygne
Et d’ailleurs le public ne s’est pas trompé sur la chose : On Through The Night a atteint le million d’exemplaires vendus et a permis des tournées à succès notamment Outre-Atlantique. Et ce malgré une production sans génie, un Joe Elliot loin d’être parfait au micro et quelques signes de maladresses – « It Could Be You » ou « It Don’t Matter » un cran en dessous – qui rendent le disque un peu inégal. On regrettera pas ailleurs que « Ride Into The Sun » n’ait pas été réenregistré et qu’il faille le trouver sur Retroactive : cet excellent titre, présent sur le Def Leppard EP, avait tout à fait sa place sur ce premier opus.
Par la suite, sous l’impulsion de Mutt Lange, les choses seront plus homogènes, mais aussi plus lisses et la fougue disparaîtra progressivement. C’est tout un côté de Def Leppard qui s’estompera ne rejaillassant que ponctuellement (« White Lightning » sur Adrenalize, « Desert Song » sur Retroactive…), l’objectif musical devenant systématiquement très mainstream.
C’est sans doute pour cela qu’On Through The Night conserve beaucoup d’aficionados qui ne peuvent regretter qu’il soit rare d’entendre dans les concerts de Def Leppard les brûlots que sont « Rock Brigade » ou « Wasted ». Car On Through The Night par ses qualités et son orientation musicales a largement sa place à côté de Wings Of Steel ou Lightning To The Nations et autres opus majeurs de la NWOBHM.
Baptiste (7,5/10)
Mercury / 1980
Tracklist : 1. Rock Brigade 2. Hello America 3. Sorrow Is A Woman 4. It Could Be You 5. Satellite 6. When The Walls Come Tumbling Down 7. Wasted 8. Rocks Off 9. It Don’t Matter 10. Answer To The Master 11. Overture
C’est avec un enthousiasme certain et un très grand plaisir que je me retrouve une nouvelle fois à vous parler de Panopticon, le oneman project de monsieur Austin Lunn alias "A. Lundr", dans les pages de Metalchroniques.fr. Pour mémoire, ce fût l’un de mes premiers écrits ici, il y a tout juste un an maintenant (ma chronique ici). Autumn Eternal est le sixième album de Panopticon mais c’est aussi la dernière pièce d’une trilogie entamée par Austin en 2012 avec Kentucky et Roads to the North. Il est sorti le 16 octobre dernier en format physique (cd) par le biais de Bindrune Recordings (facebook) pour les states et de Nordvis Produktion (facebook) pour ce qui est de nous autres européens. Il est aussi sorti de manière indépendante en version digital disponible en téléchargement sur le Bandcamp du groupe ici.
Comme c’était le cas auparavant sur les albums Kentucky et Roads To The North, la production est excellente et insiste toujours autant sur la basse et la batterie. Les guitares sont un peu plus nettes et moins saturées que par le passé ce qui donne un aspect des plus tranchant et incisif ! Il faut noter que c’est une œuvre collective puisque Colin Marston s’est chargé d’une partie des prises de son et il a masterisé ainsi que mixé le tout, visez un peu une partie des artistes avec qui il a collaboré dans son studio de New York Menegroth The Thousand Caves car c’est impressionnant (Altar of Plagues, Antediluvian, Atheist, Gorguts, Kayo Dot, Krallice, Liturgy, Mitochondrion, Origin, Pyrrhon, The Howling Wind, Vaura, Winterfylleth, Woe, Year of No Light etc…) mais on retrouve également Spenser Morris qui s'est chargé des prises son de la batterie, on retrouve notamment sa patte sur les production de Saor et Seidr ainsi que Austin himself à divers moments du processus. L’artwork est quant à lui toujours dans ce trip « nature » et n’est pas original mais bon il colle au concept de la trilogie alors je n’en tiendrai pas rigueur. Cela me permet de préciser pour ceux qui vont s’orienter vers un achat physique du cd qu’il y a eu une erreur lors de l’impression de la tracklist (au dos) de sorte qu’il vous faudra inverser les morceaux « Pale Ghosts » et « A Superior Lament » pour avoir le déroulement original.
A l’évidence Austin n’est pas manchot ! Je l’ai dit à mainte reprises et n’aurait de cesse de le répéter à qui veut bien l’entendre ! Cet artiste complet est l’une des personnes les plus douées de la scène Black Metal contemporaine, oh et pis merde puisque sa musique dépasse le simple cadre du black, du Metal américain contemporain, soyons fous ! Voilà ça c’est dit… je vais encore me faire des potes ou être traité d’illuminé mais je m’en branle. Il rejoint la caste de ces artiste touche à tout et qui, là encore j’ai l’impression de me répéter, foisonnent au sein de la scène Metal extrême indépendante comme Wrest de Leviathan (ma chronique de son dernier album ici), Mories de Gnaw Their Tongues / Cloak Of Altering (ma chronique ici et très prochainement celle du dernier CoA) ou LoïcF de Autokrator / N.K.V.D (mes chroniques ici et là).
L’album commence par « Tamarack's Gold Returns » un titre entièrement acoustique et instrumental dans une veine Bluegrass comme il y en avait sur les deux albums précédents. Une titre très nostalgique et dans un esprit folk roots où les violons de Johan Becker que l’on retrouve également sur « Sleep To The Sound Of The Waves Crashing » prennent tous leurs sens. Deux autres compositions suivent cette parfaite introduction : il s’agit de « Into the North Woods » et « Autumn Eternal » . Deux compositions au lyrisme poignant bourré d’envolées tantôt appuyées par de luxuriantes leads guitares Heavy Metal ou d’autre plus orientées Shoegazing tantôt par des claviers atmosphériques comme sur la fin de « Into the North Woods » avec son emphase martiale. Rythmiquement toujours très rigoureuse la batterie étayée par la basse sont toujours les pierres angulaires des édifices érigés par sir Austin et il nous montre une nouvelle fois que contemplation Rock Progressif / Shoegazing, virtuosité Heavy Metal, fougue et violence rythmique Black Metal font décidément bon ménage !
Ce dernier aspect touche son paroxysme sur les deux compositions suivantes. Tout d’abords l’impressionnant « Oaks Ablaze » et ses coups de boutoirs genre rouleau compresseur où là encore le duo basse batterie s’avère virtuose et implacable. Puis sur le superbe « Sleep To The Sound Of The Waves Crashing » où les parties Black Metal tout comme certains passages Progressifs m’ont méchamment rappelés le Enslaved de la période Mardraum: Beyond the Within, Monumension ou Below the Lights. OUCH ! OUCH ! Et encore OUCH ! Panopticon ne laisse aucun répit ! Il nous éclabousse par sa majesté et sa splendeur ! Le voyage continue au taquet sur le très épique « Pale Ghosts » et sa redescente qui là encore peut faire penser au Enslaved mais plus récent celui là avant de finir sur un Shoegazing renversant.
Sur l’imposant « A Superior Lament » long de 11 minutes, on retrouve cette faculté qu’a Austin à amalgamer ritournelles ultra catchy Heavy Metal, Shoegazing, Passages Rock Progressif avec vocaux clairs et embardées Black Metal. On a l’impression d’entendre du mellotron par moments et c’est super agréable. Vous aurez même droit à mi-parcours à un passage très Doom Metal et ça c’est une nouveauté dans la musique de Panopticon. Non mais quelle prouesse mes amis ! La dernière composition qui est entièrement instrumentale est là encore un sacré exercice de style puisque elle commence sur des Down tempos ayec une ambiance Bluegrass, avant de monter en saturation mais toujours sur des Down tempo lui conférant un aspect presque Sludge puis de repartir en Shoegazing et enfin de finir sur des envolées rythmiques Black Metal. Non d’une pipe ! J’en reste quoi !
Bon on ne chipote pas ! Cet album est a acquérir de toute urgence et il rejoint les petits chefs d’œuvres engendrés cette année en matière de Metal Extrême tels que les dernières productions de Abyssal, Leviathan, Horrendous, Indesinence, Gnaw Their Tongues / Cloak Of Altering, Thy Catafalque ou Desecresy mais je suis sûr d’en oublier tellement il y en a eu !
Bindrune Recordings – Nordvis Produktion / 2015
Tracklist (01:01:41) : 01. Tamarack's Gold Returns 02. Into the North Woods 03. Autumn Eternal 04. Oaks Ablaze 05. Sleep To The Sound Of The Waves Crashing 06. Pale Ghosts 07. A Superior Lament 08. The Wind's Farewell.