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Hamster Forever
Déc
30
« If you got the money, honey
We got your disease »
La rumeur trainait ces derniers mois. L'amitié est plus forte que tout, surtout quand un gros paquet de billets verts est en jeu. Le groupe va se « reformer » à l'occasion du Coachella festival qui se tiendra au mois d'avril en Californie. La reformation ne concerne pas tout le line up des années de gloire, seuls Axl, Slash et Duff Mc Kagan sont concernés, ainsi que le claviériste Dizzy Reed. Le guitariste Izzy Stradlin, le premier batteur Steven Adler, et Matt Sorum ne sont pas de la fête. Pourtant cette fiesta est bien arrosée : il semble que le groupe demande 3 millions de dollars par concert et le prix des tickets Outre-Atlantique est parti pour tourner autour de 275 dollars. Le groupe est censé officialiser le line up par une annonce le 5 janvier 2016.
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Etonnant de vois la nouvelle vitalité des finlandais de STRATOVARIUS depuis leur renaissance en 2009 avec Polaris. Depuis qu’ils ne trainent plus le « boulet » Timo Tolkki (qui gâche son talent à travers divers projets souvent médiocres édités par Frontiers), le groupe fait feu de tout bois et sort un nouvel opus tous les deux ans. Et le plus étonnant c’est qu’ils n’ont pas à rougit de ces disques assez réussis, en particulier le dernier, Nemesis (chronique ici) qui contenait quelques belles perles power métal mélodique. Le groupe a trouvé sa stabilité au niveau du line-up et profite à plein de la créativité de de ses piliers Kotipelto (chant) et Johansson (claviers) ainsi que des petits nouveaux Porra (basse) et surtout Kupiainen (guitares). Petite spécificité ici, tout le monde contribué à la composition des chansons (en dehors du batteur Rolf Pilve), Kotipelto a même collaboré, pour certaines d'entre elles, avec son camarade de CAIN’S OFFERING, Jani Liimatainen (ex-SONATA ARCTICA).
On peut tourner l’affaire dans tous les sens, STRATOVARIUS a prouvé son talent et son savoir-faire pour pondre à la chaîne des titres ultra-mélodiques et accrocheurs. Et Kupiainen en particulier montre une maîtrise impressionnante. Après une intro un peu kitsch, « My Eternal Dream » prend son envol avec une guitare tout en maîtrise, des claviers virevoltants et une section rythmique fonçant pied au plancher. « Shine In The Dark » plaira immédiatement aux fans des finlandais et pourrait devenir un des futurs classiques. Son refrain grandiloquent va faire mouche. Kotipelto reste sobre et donc apparaît sous son meilleur jour. Il varie sa prestation et évite trop souvent les montées criardes dans les aigus. Johansson accompagne avec maestria ses camarades et ajoutent ici et là des touches néo-classiques bienvenues. Le groupe a récemment des concerts hommages à son album Visions (1997) et il semble que cela a bien profité au quintet. Certaines chansons ne jureraient pas sur un Episode (1996), Visions ou Destiny (1998). En dehors de la dernière composition, STRATOVARIUS a su rester sobre et n’a pas délayé à l’excès ses idées. En quatre minutes, la messe est dite, c’est très bien ainsi.
L’exception s’avère donc ce « Lost Saga » de plus de onze minutes. Sur une musique de Kupiainen, Kotipelto évoque les vikings et leurs batailles épiques. Toute l’argenterie est de sortie, le quintet a mis les petits plats dans les grands pour ce copieux plat de résistance. Autant ils ont l’habitude de scotcher leur public par l’énergie déployée et un sens imparable de la mélodie autant le défi était tout autre ici. Maintenir l’intérêt sur plus de dix minutes n’est pas une sinécure. STRATOVARIUS s’en sort en variant les plaisirs avec une longue partie instrumentale au centre, tantôt électrique, tantôt acoustique, avant que la cavalcade power métal ne reprenne ses droits. Un joli exercice bien maîtrisé.
Avec Eternal, STRATOVARIUS continue sur sa lancée et ne baisse pas ni d’intensité, ni de qualité. Sans atteindre le niveau d’un Nemesis, ce quinzième opus trouve naturellement sa place aux côtés de Polaris et Elysium. Pas mal après trente et un ans de carrière.
Oshyrya (7,5/10)
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EarMUSIC / 2015
Tracklist (54:21 mn) 01. My Eternal Dream 02. Shine In The Dark 03. Rise Above It 04. Lost Without A Trace 05. Feeding The Fire 06. In My Line Of Work 07. Man In The Mirror 08.Few Are Those 09.Fire In Your Eyes 10. Lost Saga
Alors qu’une légende de la scène rock/métal vient de nous quitter (RIP Lemmy) il est rassurant de tenir dans la main et de s’apprêter à écouter le nouvel opus d’une autre valeur sûre, les anglais de SAXON. Les deux formations ont débuté outre-Manche au milieu des années 70 et n’ont cessé depuis de sortir des albums et d’écumer toutes les scènes du monde entier. Battering Ram n’est autre que le vingt et unième album des britanniques et suit de seulement deux ans son prédécesseur, Sacrifice (chronique ici). Et encore nous ne mentionnons pas les multiples sorties live publiées entre temps.
Et les fans seront heureux de retrouver un SAXON très en forme qui s’amuse à mélanger des influences old-school et une approche plus agressive et moderne selon les compositions. La patte des anglais restent rapidement identifiables, la voix de Byford faisant partie de ce bagage si spécifique. L’album ouvre sur un bel uppercut, la chanson éponyme qui lance les hostilités dès la première secondes. Le duo de guitaristes s’en donne à cœur joie et se répondent à toute vitesse. Paul Quinn et Doug Scarratt ne sont pas là pour regarder passer le train et démontrent tout leur savoir-faire avec leur instrument fétiche. Amis shredders vous allez être aux anges. Battering Ram est mené tambour battant et les périodes d’accalmie seront de courtes durées. Par rapport à Sacrifice, SAXON semble avoir durci sensiblement le ton, aiguisant avec application le tranchant des guitares, ciselant les rythmiques et les mélodies. Un joli travail. Comme d’habitude Byford s’est chargé des paroles alors que la musique reste un effort collectif. Au niveau son et de la production, rien à redire non plus. Cette tâche a été confiée à Andy Sneap (MEGADETH, TESTAMENT, EXODUS, ACCEPT) et a été menée à bien aux Backstage Recording Studios dans le Derbyshire.
Nous n'allons pas essayer de vous faire prendre des vessies pour des lanternes, votre serviteur est loin d’être un fan inconditionnel de SAXON. Le sérieux et le savoir-faire indéniable affiché ici confirme les standards élevés de qualités toujours affichés par les anglais. SAXON fait un peu la même chose depuis plus de trente ans à quelques variations près mais il le fait bien. Battering Ram s’avère un album solide et abouti auquel il manque quand même quelques hymnes imparables pour définitivement convaincre. Mais leurs aficionados applaudiront des deux mains.
Oshyrya (7,5/10)
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UDR Records / 2015
Tracklist (46:28 mn) 01. Battering Ram 02. The Devil's Footprint 03. Queen Of Hearts 04. Destroyer 05. Hard And Fast 06. Eye Of The Storm 07. Stand Your Ground 08. Top Of The World 09. To The End 10. Kingdom Of The Cross