FRED & THE LIVING DEADS est un groupe originaire de ce que l’on appelle dorénavant le Grand Est, entre Lorraine et Alsace plus exactement. Avec quelques années d’existence au compteur, le quatuor affine petit à petit son identité musicale. Après un premier EP éponyme publié en 2013, les voici de retour avec six nouvelles chansons regroupées sur ce Dead Star.
Un guitariste/chanteur, un second guitariste, un bassiste et un batteur, tous les ingrédients nécessaire pour proposer un bon rock / métal des familles En six nouvelles chansons racées, nos amis proposent un large panorama de leur savoir-faire, entre titres rapides, enlevés comme « End Of The Story » ou « Ther Burial » et compositions plus posées, dans l’émotion comme « Judith » ou « Nothing Without You » Au petit jeu des comparaisons, FRED & THE LIVING DEADS navigue sur des flots rock variées, rappelant parfois un PLACEBO et la scène rock alternatif britannique. Les compositions restent directes et assez classiques dans leur structuration. Mais reconnaissons que le groupe sait y faire et montre de solides compétences pour enchainer les chansons accrocheuses. Techniquement, rien à redire, les musiciens maîtrisent leur sujet et Fred s’en sort comme un chef derrière le micro. Difficile de résister à un « End Of The Story » qui pousse irrésistiblement à taper du pied et secouer à la tête.
En vingt minutes, FRED & THE LIVING DEADS donnera bien du grain à moudre aux amateurs de rock de l’hexagone. Pas de fausse note et quatre musiciens déjà sûrs de leur fait. Cependant, avec Dead Star nous n’avons pas encore vu le groupe sous son meilleur jour. Il va falloir les voir sur scène pour mesurer le plein potentiel de ce rock taillé pour les concerts.
EGO MISS BLINDED a beau être un projet récent, les années d’expérience de ses membres sont longues comme le bras. Vous n’avez pas ici affaire à des perdreaux de l’année. En 2013, Phil (chant et ex-ICELAND) et Jaff (Guitare) travaillant chacun sur des projets respectifs décident de monter un nouveau groupe pour prendre du plaisir et faire ce qu’ils préfèrent, jouer du rock. Le projet prend vite de corps afin de pouvoir monter sur scène et se faire un nom en Ile de France. Avec deux nouveaux camarades de jeu à la basse et la batterie, tous les ingrédients sont réunis pour prendre son pied et faire chauffer les amplis.
C’est étrange parfois comme un petit détail peut venir gâcher le plaisir. Lors des premières écoutes, l’accent français très marqué de Phil s’avère franchement dérangeant. C’est d’autant plus dommage que sa voix possède une vraie personnalité et qu’il ne s’économise pas. Mais dès les premières mesures de « The Road to the West » patatras cela saute immédiatement aux oreilles. Un fois ce premier écueil franchi, EGO MISS BLINDED montre un joli savoir-faire et une déploie sous nos yeux une belle énergie. « Bad Game » fait mouche avec son riff puissant et hypnotique tout comme « Gate of South » avec un petit côté frais et léger rafraichissant. La philosophie du groupe est à la fois saine et simple, laisser parler la créativité et le feeling de chacun des musiciens. La même démarche a été appliquée pour l’enregistrement. EGO MISS BLINDED peut profiter du studio de Jaff et de son expérience pour obtenir un son aux petits oignons. Pour parvenir au résultat attendu, … A View a ainsi été enregistré en 3 jours pour les prises principales, comme dans les années 70's, à quatre sans artifices ni cache-misère. De ce côté-là le contrat est rempli, Les chansons plutôt accrocheuses dans l’ensemble s’enchainent naturellement et on se surprendra régulièrement à taper du pied ou secouer la tête.
EGO MISS BLINDED fourni ici un travail sérieux et appliqué, ce premier opus et montre les parisiens sous un jour favorable. Ils ne révolutionnent pas le genre rock mais apportent leur petite pierre à l’édifice. En dehors du chant à faire rapidement progresser, ils sont sur la bonne voie. Des vidéos et un nouvel EP se prépare, attendons la suite.
Tracklist (environ 45 mn) 01. The Road to the West 02. Bad Game 03. Sun of my Existence 04. Gate of South 05. Lost 06. My Car Against the Wall 07. Summer Breath 08. Time to Sleep 09. Price to Pay
Avec GLOOMY HELLIUM BATH, il n’est pas nécessaire d’être grand clair pour deviner, à la lecture du nom ou à la vue de la pochette, que ce Sistema Solera n’est pas destiné à nous conter fleurette. Dès les premières secondes de « Fight » le côté violent et foutraque de ce projet explose à la gueule de l’auditeur qui peut légitimement se demander si tout ceci est bien sérieux. En effet, GHB (amis poètes…) s’apparente à un joyeux gloubi-boulga bourrin, apparemment sans queue ni tête. L’éclectisme est de rigueur et vous avez intérêt à avoir un esprit particulièrement ouvert pour apprécier le cocktail ici proposé.
Musicalement parlant, décrire la démarche du groupe reste une gageure, à défaut de mieux, disons que Systema Solera s’apparente à une rencontre entre SKRILLEX et FEAR FACTORY. Les samples et les sonorités électroniques indus mènent le bal, soutenus avec force par un mur de guitares et une base rythmique (basse + rythmes programmés) infernale. L’ombre d’un THE KOVENANT et surtout d’un KMFDM pourrait apparaître ici et là mais GHB casse les codes et déstructure sa musique à un tel point qu’ils finissent par ne plus ressembler à personne. Tantôt électro rock, tantôt électro métal déjanté, ce disque ressemble à des montagnes russes. La désorientation est totale et on ne sait jamais ce qui nous réserve le virage suivant. Les plus courageux accrocheront mais il faut bien se rendre à l’évidence, votre serviteur a rapidement perdu le fil pour ne jamais su le retrouver. Les expérimentations sonores s’enchainent, finissent par lasser et laisseront la plupart du temps l’auditeur au bord du chemin. Sistema Solera d’avère assez court avec un peu plus d’une demi-heure au compteur et on ne s’en plaindra pas.
OVNI électro / indus / métal GLOOMY HELLIUM BATH semble prendre un malin plaisir à se jouer de nous, à casser les codes du genre. Après tout pourquoi pas, le trio vit son délire et ils sauront peut-être en séduire certains. Christophe Denhez, ex-6:33, aura conservé cet état d’esprit fou et déjanté mais le résultat peine à convaincre. Trop bordélique, trop portnawak, GHB rate la cible et se perd.
Tracklist (32:36 mn) 01. Fight 02. Alcoholic Djerk 03. Fuck It 04. Sistema Solera 05. Lady Boy 06. Ouarchhh 07. Bloody Mary 08. Fucking Machine 09. Dead Rising Horse