Archive for février, 2016

Satan – Atom by Atom

Brian Ross est un homme digne d’intérêt car, outre le fait d’être l’un des plus influents chanteurs / compositeurs de la mythique New Wave of Traditionnal Heavy Metal, il ferait un excellent sujet clinique dans le cas d’études relatives au trouble dissociatif de l'identité, tant il jongle avec ses deux groupes que sont Satan et Blitzkrieg, qui parviennent à coexister sans jamais interférer.

Pour l’heure intéressons nous a Satan, qui a connu depuis sa création une carrière des plus chaotiques, alternant très régulièrement périodes d’activités et pauses à durées variables.

De re-re-retour aux affaires depuis 2011 avec l’énergie folle d’un jeune puceau découvrant une publicité pour la lingerie, les Anglais qui semblent vouloir rattraper le temps gâché battent leur Heavy pendant qu’il est chaud, tournent de façon quasi-ininterrompue, et proposent avec Atom by Atom le deuxième album studio en deux ans !

Seul l’énormissime Trail of Fire: Live in North America (2014) a réussi à venir s’intercaler avec l’excellent précédent opus Life Sentence (2013) qui avait déjà botté légion de culs !

Des les premières secondes de « Farewell Evolution » point de surprise pour ce qui est du style et du son de cet album, nous sommes bien chez Satan ! Mais quelle fraicheur dans les compositions et dans l’interprétation, à l’image d’un Brian Ross en grande forme toujours aussi entêtant, et des riffs et solos (celui de « The Devil's Infantry » est particulièrement réussi) qui viennent prouver qu’il n’est nullement besoin d’attendre des lustres entre deux disques pour être inspiré. 

Aucun morceau ne vient affaiblir l’œuvre, et pour avoir vu le groupe sur scène au Heandbangers Open Air 2015, je peux vous garantir que cela dépote autant live que sur disque et que ces nouveaux titres, qui a aucun moment ne dénotent, font déjà figure de classiques.

Quand on voit comme nombre de contemporains de Brian Ross ont évolué (si j’étais aussi méchant de Mr Patate j’aurai écrit vieilli !), il parait évident que Satan et l’un des seuls groupes à être resté fidèle à ses origines et à proposer aujourd’hui encore une musique aussi intéressante et riche !

Mort aux gros !

Murder-One (07,5/10)

 

Site officiel : www.satanmusic.com/

Facebook officiel : http://www.facebook.com/officialsatanpage

Listenable Records / 2015

Tracklist (47:35) : 01.Farewell Evolution 02.Fallen Saviour 03.Ruination 04.The Devil's Infantry 05.Atom by Atom 06.In Contempt 07.My Own God 08.Ahriman 09.Bound in Enmity 10.The Fall of Persephone

Interment – Scent of the Buried

2016 s’écoule comme les années précédentes, avec elle on va très certainement retrouver son lot de poncifs inhérents à notre cher Metal. Quand je dis « très certainement » je joue un peu au con et fait régner un climat de suspens, histoire de rajouter quelques caractères de plus à cette chronique dont la rédaction m’est déjà très pénible et bordèle je n’ai pas encore attaqué la présentation du groupe… 

Comme vous devez le pressentir à la lecture de cette introduction, l’écoute de Scent of the Buried m’a été assez difficile. Pour resituer le contexte, Internement est une formation suédoise regroupant deux musiciens au curriculum vitae mega chargé : Kennet Englund batteur de son état qu'on retrouve également aux seins des line ups de Centinex, Moondark, Uncanny, Demonical (live), Dellamorte, Subdive, ex-Katatonia (live) ainsi que Johan Jansson à la guitare et au chant qu'on retrouve également dans Moondark, Regurgitate, Uncanny, Dellamorte et c'est aussi un ex-Centinex, ex-Demonica et ex-Entombed A.D. Interment est en activité depuis 1988 si on prend en comptes sa première incarnation sous le nom de Beyond avec lequel il a sorti une démo en 1990 Birth of the Dead. Le groupe a sorti par la suite entre 1991 et 2007 une série de démos dont Conjuration of the Sepulchral (2007) qui fut assez bien reçue en plein boom revial Swedish Death Metal. Ce n’est qu’en 2010 que Into the Crypts of Blasphemy le premier album de Interment voit le jour. Un album qu’il m’avait été donné d’écouter à l’époque et qui était pas mauvais sans toute fois mettre réellement sur le cul ! 
 
Faut-il vous rappeler que dans le milieu et la fin des 2000s, ce courant est revenu à la mode par le biais de différents projets comme en tête de proue, celui de la dream team suédoise de Bloodbath ou celui de Chaosbreed dans lequel ont retrouvait des ex et d’actuels  Amorphis, Barren Earth voire celui de Decomposter qui regroupait quant à lui des membres de Finntroll et Ajattara. A cette période nous avons aussi assisté à une tripoté de reformations de Seance en passant par Entrails ou à de nombreuses ré-éditions de démo de formations éphémères étant en activité dans les 90s et cette scène Swedish Death Oldschool comme Nirvana2002.

Bon pour en revenir à Scent of the Buried, il est annoncé qu’il sera disponible le 16 avril prochain via Pulverised Records (site ici) mais nous l’avons reçu depuis un petit moment à la rédaction et je tente de l’écouter sans relache depuis deux semaines maintenant. Je ne sais pas si c’est par ce que j’ai trop écouté de Death Metal Oldschool à la mode suédoise ou si c’est que ce skeud ne casse réellement pas trois pattes à un canard, toujours est-il que je me suis littéralement fait chier ! Pourtant les morceaux sont assez directs et variés dans leurs tempos. Mais les plans exposés sur la totalité de l’album ont tous été mainte fois usés jusqu’à la moelle ! La production est typique du courant et je n’ai en revanche aucun grief en ce qui la concerne. Il faut donc simplement croire que la magie n’opère plus sur moi et que 13 annés d’écoutes intensives des formations citées plus haut mais également d’autres comme les jeunes loups de The Dead Goat  (dont je vous recommande grandement l’écoute du premier album de 2012 en streaming ici vous pourrez ainsi comparer avec Scent of the Buried et comprendre ce qui parvient à me captiver dans le genre) ont eu tendance à me blaser de tout ce qui se fait dans le même genre.

Un album que je vais vite oublier car j’en ai absolument rien retenu si ce n’est que ça m’a donné envie d’écouter du Dellamorte, du Entombed ou des formations que je cite dans cette chronique. Je vous laisse donc être seul juge, pour moi c’est niet et je passe vite à autre chose !

FalculA (05/10 pour l’encre et le copie)


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iel (un morceau est disponible en streaming) 


Tracklist (39:39) :  01 Death And Decay 02 Sinister Incantation 03 Chalice Of Death 04 Repugnant Funeral 05 Scent Of The Buried 06 Rise Of The Dead 07 Unholy Upheaval 08 Dawn Of Blasphemy 09 Skull Crushing Carnage 10 Nailed To The Grave. 

church-of-misery-and-then-there-were-noneDepuis 1995, Church of misery est obsédé par les tueurs en série. L’ensemble de ses morceaux relate la vie et les crimes de sinistres personnages. Le quartet connaît son sujet sur le bout des doigts ; de Jeffrey Dahmer à Ted Bundy en passant par Charles Manson, personne n’a été oublié. Musicalement, le doom lugubre que propose la formation colle parfaitement au sujet. Trois ans après l’excellent Thy kingdom scum, Church of misery se propose de nous raconter sept histoires, hélas réelles, de mort et d’aliénation mentale. Tant mieux, c’est dans ce domaine qu’il excelle.

And then there were none… nous offre aussi un nouveau line-up. Le bassiste Tatsu Mikami a une fois de plus repensé l’entité Church of misery. C’est désormais accompagné de Scott Carlson (ex Cathedral, pour la première fois au chant depuis Horrified de Repulsion), du guitariste Dave ‘Depraved’ Szulkin (Blood farmers) et d’Eric Little (Earthride) à la batterie que le Japonais revient nous tourmenter.

La formule, qui ne varie pas d’un iota, reste d’une efficacité à toute épreuve. Lourd et pesant, le doom de Church of misery écrase littéralement l’auditeur qui en redemande. Vintage dans l’esprit, les riffs évoquent plus d’une fois le grand sabbat noir ; ils sont accrocheurs et restent en tête. « The hell benders » et « Make them die slowly » évoquent le Cathedral des grands jours. « Dr. Death » possède un feeling rock’n’roll venimeux. « River demon » n’aurait pas dépareillé sur un album de Down tandis que « Confessions of an Embittered Soul » se la joue space-rock, grâce à une basse distordue. Malgré ces évocations d’autres groupes, Church of misery possède ce petit plus qui les fait émerger de la masse. And then there were none… se finit d’ailleurs sur un « Murderfreak blues » qui ne doit rien à personne.

And Then There Were None... fait partie de ces rares albums qui ne contiennent aucun déchet. Et qui prouvent que malgré les changements de line-up, une formation peut rester cohérente. Ce dernier album de Church of misery est un sérieux challenger pour le titre d’album de l’année. Inquiétant pour la concurrence, car nous ne sommes qu’en février…

Nico (9.5/10)

Site Officiel: http://www.churchofmisery.net/

Rise Above/ 2015

01. The Hell Benders (The Bender Family) 02. Make Them Die Slowly (John George Haigh) 03. Dr. Death (Harold Shipman) 04. River Demon (Arthur Shawcross) 05. Confessions of an Embittered Soul (Leonarda Cianciulli) 06. Suicide Journey (Heaven's Gate Cult) 07. Murderfreak Blues (Tommy Lynn Sells)