Son : Bon.
Lumières : Stroboscopiques, saturées, abominables…
Affluence : Le Glazart plein comme un œuf
Ambiance : Attentive.
Moment fort : TOUT le concert de Der Weg Einer Freiheit.
En entrant dans ce Glazart plein comme un œuf, je m’aperçois que le monde continue heureusement de tourner. Cela fait plaisir.
Même si je n’assiste qu’aux quatre derniers titres de Harakiri for the sky, force est de constater que la musique des Autrichiens entre dans les standards du post-black-metal : vocaux écorchés, ambiances lourdes et riffs assassins. Le Glazart réserve au groupe, qui n’est franchement pas transcendant, un accueil poli. Il se prépare pour la suite.
The great old ones est la formation du moment. Elle a le vent en poupe. Géniteurs de deux excellents albums (Al Azif et Tekeli-li), les Bordelais sont aujourd’hui en grande forme. Le set est carré et puissant ; il retranscrit à la perfection l’atmosphère venimeuse gravée sur disque. Une fois l’intro « Je ne suis pas fou » terminée, le quintet nous embarque dans une escapade à travers les célèbres montagnes hallucinées de H.P Lovecraft. Les compos sont tentaculaires, le groupe maîtrise très bien son sujet. C’est un sans-faute.
Ce soir, nous pouvons parler de consécration. Une salle bondée attend la bave aux lèvres Der Weg Einer Freiheit. Bonne nouvelle : le groupe ne déçoit pas. C’est un set magique auquel le Glazart assiste. Enfin reconnu à sa juste valeur, le groupe allemand donne tout, voire même plus. Même s’il est bien trop statique sur scène, la force de sa musique rattrape tout. Les morceaux sont longs, jamais ennuyeux, et recèlent une quantité phénoménale d’idées. Intéressant à écouter et à ressentir. Constatons aussi un public bigarré allant du métalleux à veste à patch au hipster à moustache en passant par le petit jeune venu prendre sa dose de décibels. C’est dans cette capacité à rassembler que le groupe, s’il continue ainsi, risque de devenir incontournable.
Nico.