Archive for mars, 2016

Oranssi Pazuzu – Varahtelija

Vous est-t-il déjà arrivé de vous demander si on ne s’était pas un peu fourvoyé dès le départ avec l’icône chère à nous autres les metalheads, je parle de Satan ? Un adage populaire veut que Jésus soit un hippie et bien moi après avoir découvert ce dernier album de Oranssi Pazuzu, j’ai eu une illumination. Satan est un hippie sous acide et Oranssi Pazuzu revient nous chanter ses louanges ! Gloire à eux ! Je me lâche : «  PUTAIN QUE C’EST BON ORANSSI PAZUZU EST ENFIN DE RETOUR PARMIS NOUS ! ». Voilà ça c’est fait ! Désolé mais vous devez commencer à me connaître maintenant, quand j’aime quelque chose, généralement je ne me sens plus pisser et arrose tout autour de moi. Gaffe à l’éclaboussure ! 

Il faut dire que je me doutais un peu que Oranssi Pazuzu risquait de nous sortir le grand jeu, ce dernier album étant très attendu de ma part, tout comme le sont les prochains Cobalt (à suivre de près la chronique de Mr Brute Force) et Withered (dont je vais certainement me charger). J’ai découvert cette formation finlandaise il y a un bon moment maintenant dans le courant de l’année 2009 avec leur premier album Muukalainen Puhuu (en écoute ici). Si vous suivez un peu mes chroniques j’ai parlé à de très nombreuses reprises de Oranssi Pazuzu, encore récemment ici et de plus longue date là. Je suis devenu dès lors un addict absolu du psychédélisme débridé, transcendantal et barré qui se situe à la convergence des courants du Black Metal, du Rock Psychédélique, du Doom Metal, de l’Electro, de l’Ambient et du Jazz. Un truc monstrueux, fou et en plus pas chiant. Pour comprendre un peu mieux les visées artistiques de Oranssi Pazuzu il faut remonter à sa fondation en 2007 qui est l’œuvre de Jun-His alias Juho Vanhanen (chants et guitares) plus connu pour avoir été un des acteurs du groupe finnois de Rock Psychédélique et surréaliste Kuolleet Intiaanit en activité de 2000 à 2007. Jun-His explique que Oranssi Pazuzu est comme l’expression de Kuolleet Intiaanit mais avec une approche Black Metal. Je vous encourage d’ailleurs fortement à découvrir ses deux autres productions que sont Kosmonument en écoute ici (2011) et Valonielu en écoute ici (2013).

Comme s’était le cas avec l’excellent Valonielu, Varahtelija sort en simultané sur les labels 20 Buck Spin (site ici) pour la version cd et Svart Records (site ici) pour les versions cd digipack et vinyles. Il est d’ailleurs disponible depuis le 26 Février. Par contre pour ce qui est de la production, Jun-His et ses acolytes Korjak (batterie), Moit (guitares), EviL (claviers et percussions) et Ontto (basse), ont décidé de changer de crémerie en passant par le Mankku-studio et Tonehaven Recording Studio s’adjoignant les services de Julius Mauranen et de Tom Brooke durant l’Eté 2015. Le résultat est un peu différent de ce qui avait été fait sur les précédents efforts à savoir une production plus net et toute en profondeurs avec toujours autant de subtilité ainsi que cette couleur 70s chère au groupe. Un travail vraiment remarquable en tous points !

Sur un peu plus d’une heure Oranssi Pazuzu nous attrape et nous emmène vers des contrées où règne transe et psychédélisme. On retrouve tous les éléments chers au groupe et ce dès les premières minutes de l’énormissime « Saturaatio » où l’on retrouve toute la subtilité et la profondeur du travail de  production que je mentionnais au dessus. J’ai adoré la propension de nos finlandais à aborder un peu partout sur cet album des tonalités beaucoup plus Doom Metal et Space Rock acides que par le passé. Bien évidement il est difficile de restreindre Oranssi Pazuzu à une seule étiquette et comme je le disais en préambule on retrouve ce mélange de Black Metal sur « Havuluu » le morceau le plus ostentatoire en la matière, des passages Rock Psychédélique et presque Doom Metal sur le très long « Vasemman Käden Hierarkia », des tournures Electro Ambient sur le surprenant « Valveavaruus » et une approche Jazz sur « Lahja » dont je vous encourage à regarder le sublime vidéo clip en pied de chronique. Les vocaux sont tous très dark et extrêmes même si on a le droit ici et là à quelques incartades de chants chuchotés et de voix spectrales. Tout est toujours chanté en finnois, il s’agit un peu de la trademark de Oranssi Pazuzu qui insuffle encore plus de ce groove très étrange comme on pouvait en déceler chez un autre groupe finlandais le regretté Ajattara.

Autant vous dire qu’une fois de plus malgré la complexité de sa musique Oranssi Pazuzu rend son dernier effort ultime. Pour moi sans conteste possible une pièce majeure du Metal extrême contemporain. Le reste de l’équipe de Metalchronique.fr va encore  me souffler dans les bronches mais tant pis je sors le 10 car pour moi il s’agit d’un album parfait. De part son extrémisme musical et son aspect multi facettes  il rejoint sans complexe les dernières productions de Abyssal, Volahn, Leviathan ou Gnaw Theire Tongues / Cloak Of Altering que j’ai tant appréciées et auxquelles j’ai déjà appliqué le barème. A vous de voir !

FalculA (10/10)


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Svart Records – 20 Buck Spin / 2016
Tracklist (69:13) : 01. Saturaatio 02. Lahja 03. Värähtelijä 04. Hypnotisoitu Viharukous 05. Vasemman Käden Hierarkia 06. Havuluu 07. Valveavaruus.

Withered – Feeble Gasp (nouveau titre)

Le groupe Withered propose en écoute le titre " Feeble Gasp ", extrait de son nouvel album " Relic Grief " dont la sortie est prévue le  27 mai 2016 via le label Season Of Mist : 

www.facebook.com/witheredmetal

 

Spiritual Beggars – Sunrise To Sundown

spiritual-beggars-sunriseSi quelque part au fond de toi tu débordes d'amour pour les années 70, les jeans pattes d'élephant, les rouflaquettes, et que Deep Purple fait figure d'horizon indétronable, alors c'est le bon moment pour ressortir de ta cave, et te précipiter chez un disquaire fin d'exiger le nouvel album des Spiritual Beggars en vinyl (si possible en pressage fluo jaune, vert ou orange). Pas de temps mort dans cette neuvième sortie discographique  qui démarre en trombe, avec une énergie communicative qui perdure tout au long des quelques 45 minutes de l'album. Bon nombre de groupes plus jeunes sont bien moins fougueux dans des styles pourtant réputés plus teigneux. Le groupe conserve tous les ingrédients à la gloire du stoner, du heavy, de la pochette psychedique (ceux qui trouvent le logo hideux ne seront pas déçus), aux gros riffs et envolées de guitares stratosphériques, appuyés par une section rythmique de mammouth, un vocaliste survolté, et le toujours aussi imposant orgue Hammond pour la touche authentique. Tout amateur de Deep Purple ne pourra que succomber à l'écouter de " Diamond Under Pressure ", un hommage de haute tenue. Le groupe ne se contente pas de rendre gloire aux grands anciens, et demeure toujours direct et efficace, tandis que la production énorme incite à pousser le volume à 11.  Avec "Sunrise To Sundown ", Spiritual Beggars  du haut de ses presque 25 ans au compteur, réussit le hold parfait et confirme qu'on peut être un poil rétro avec un son moderne, du groove, de l'énergie à foison, et sortir un des albums marquants de l'année. 

Hamstoner (10/10)

www.facebook.com/spiritualbeggarsofficial

Inside Out Music / 2016
Tracklist (46 minutes) : 1.    Sunrise to Sundown   2.  Diamond Under Pressure  3. What Doesn't Kill You 4. Hard Road  5. Still Hunter  6. No Man's Land  7.  I Turn to Stone 8.   Dark Light Child    9.    Lonely Freedom 10.  You've Been Fooled  11.  Southern Star