oshy_06032016_SiktEn six titre et un peu plus de vingt-sept minutes, les britanniques de SIKTH vont en scotcher plus d’un sur sa chaise. Pas de quartier ni de calme avant la tempête, l’auditeur va directement prendre se voir asséner la fureur du groupe dès les premières secondes d’Opacities.

Beaucoup d’entre vous découvrent sans doute le groupe (comme nous) car SIKTH avait décidé de mettre sa carrière en pause en 2008. Formé en 1999, ils comptaient à ce moment-là, à leur tableau de chasse, trois EPs et deux albums. Finalement, ils décident de remettre le couvert en 2014 au Download Festival et font leur grand retour discographique avec Opacities. Amateurs de musique technique, folle, bourrée à la fois d’énergie et d’agressivité, vous feriez bien de vous intéresser à ce groupe. « Behind the Door » claque d’entrée ne devrait pas vous laisser indifférent. La musique virevolte à toute allure autour de soi et le chant majoritairement hurlé de Mikee Goodman et Justin Hill finit d’achever les derniers survivants. Au petit jeu des comparaisons, cet EP s’apparente aux amours incestueux entre SLIPKNOT et PERIPHERY.

En quatre ou cinq minutes, la messe est dite et chaque nouvelle salve fait de nouveaux dégâts. Le rouleau-compresseur semble impossible à arrêter même si quelques respirations, plus calmes, en chant clair, laissent entrevoir un peu de lumière. Mais cela ne dure jamais bien longtemps avant que la maelstrom ne reprenne ses droits. Deux titres sortent un peu du rang, d’abord « Tokyo Lights » un court intermède parlé assez étrange et puis « Days Are Dreamed » qui clôt cet EP de façon beaucoup plus douce et atmosphérique que les blasts d’énergie des quatre premières chansons. Oui SIKTH sait se faire calme et subtil. Malgré le talent évident du sextet, ils sont un peu moins convaincants dans cet exercice.

Avec Opacities, SIKTH fait un retour remarqué sur le devant de la scène. Ils ne semblent avoir rien perdu de leur hargne et montre une solide motivation. Espérons que l’entente dure et qu’ils enfoncent le clou sur un nouvel album qui devrait logiquement suivre.

Oshyrya (7,5/10)

 

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Peaceville / 2016

Tracklist (27:44 mn) 01. Behind The Doors 02. Philistine Philosophies 03. Under The Weeping Moon 04. Tokyo Lights 05. Walking Shadows 06. Days Are Dreamed