Archive for avril, 2016

Aborted – Retrogore

Après un Termination Redux très prometteur, j’avoue que j’attendais le nouvel opus d’Aborted de pied ferme. Comme chaque sortie d’Aborted, en fait, mais les annonces faites par le groupe, le « buzz » savamment orchestré avec ici un clip, là une vidéo playthrough, ou encore les noms des guests (Julien Truchan, Jason Keyser, Travis Ryan et David Davidson) rendaient l’attente encore plus longue que pour The Necrotic Manifesto, par exemple.

Et le voilà donc, Retrogore, avec un artwork qui fleure bon les films d’horreur gore. Rien que sur le plan visuel, cet album marque des points mais, il faut l’avouer, c’est un détail. Un détail qui a son importance, certes, mais un détail tout de même. Ce qui nous intéresse le plus, c’est la musique, et là, Aborted nous propose du neuf dans un esprit de continuité.

Parce que bon, Retrogore a cette touche Aborted qui ne quitte plus le groupe depuis des années déjà. Que ce soit sur le plan du chant ou des compos, il y a des sonorités qui ne trompent pas, des riffs et des ambiances familiers. Le fan de base se retrouve donc en terrain connu. Les réfractaires à l’évolution musicale seront donc heureux de pouvoir se coincer un album « sans surprises » dans les oreilles.

Et pourtant, Retrogore a tout de même su ajouter, ici et là, quelques éléments neufs qui viennent apporter une valeur ajoutée aux compos : le riff plus mélodique en arrière-plan sur « Whoremaggedon », par exemple ou, et c’est plus flagrant, l’ambiance sombre et pesante de « Divine Impediment ». Ici, le groupe s’est écarté de sa zone de confort et propose un morceau taillé sur mesure pour Travis Ryan, et le résultat est magistral. 

Retrogore a su capter l’essence-même d’Aborted et créer une synthèse parfaite du groupe, un mix équilibré de mélodie et de brutalité, avec un Sven qui dirige ses troupes d’une main de maître et des guests qui apportent une vraie plus-value. Une fois de plus, Aborted propose un album féroce, maîtrisé de bout en bout. Court et percutant, Retrogore squattera probablement le haut de mon Top 10 cette année et devrait, sauf surprise, être le meilleur album de Death Metal de l’année. La barre a été mise très haut, les concurrents sont prévenus, ils devront redoubler d’efforts pour faire mieux…

Mister Brute Porn (9,5/10)

 

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Century Media Records / 2016
Tracklist (43:16) 1. Dellamorte Dellamore 2. Retrogore 3. Cadaverous Banquet 4. Whoremageddon 5. Termination Redux (Alternate version) 6. Bit by Bit 7. Divine Impediment 8. Coven of Ignorance 9. The Mephitic Conundrum 10. Forged for Decrepitude 11. From Beyond (The Grave) 12. In Avernus

Fallujah – Abandon (video)

Le groupe Fallujah a mis en ligne la vidéo du titre  "Abandon", extrait du nouvel album " Dreamless " (sortie le 29 avril 2016 via Nuclear Blast) :

www.facebook.com/fallujahofficial

 

Ocean Of Slumber – Winter

Oceans-of-Slumber-WinterMetal progressif en provenance du Texas. Voilà une étiquette bien réductrice pour une formation qui aime plus que tout vagabonder à travers les styles, tous sans exception, on y trouve du rock, du metal atmosphérique éthéré, et un poil mou du genou. Et du metal plus brutal et énergique à l'image d'un dévastateur " Apologue " qui en surprendra plus d'un par sa maitrise et son efficacité.
Le groupe de Houston (fondé en 2011) fait feu de tout bois, et entraine l'auditeur dans un rodeo ou le groupe alterne calme et tempête. Point fort, la chanteuse Cammie Gilbert ne se livre pas à la moindre surenchère, des vocalises sobres, mais qui sont mises en avant. Les musiciens oscillent entre rock atmosphérique (à la sauce Opeth sur Devout notamment), variations techniques que ne renierait pas un Dream Theater (les guitares sur … This Road). Et un poil de brutalité. Les compos sonnent avec une production solide, en revanche du côté des compositions, l'heure de pudding musical plutôt dense n'est pas si simple à digérer d'une traite. Ocean Of Slumber laisse l'impression de vouloir faire la démonstration de tout son savoir faire, de vouloir tout caser à tout prix. On est dubitiatif quand survient cette reprise sans saveur des Moddy Blues, "Night In The White Satin", un cheveu sur la soupe placé en troisième place sur la traklist. Le groupe serait peut être plus accrocheur en ne se livrant pas à un tel grand écart. Un talent évident, mais un album fourre tout, trop dispersé.

Hamster (07/10) 

www.facebook.com/oceansofslumber

oceansofslumber.com