novembre-ursa9 ans de silence c'est long, même pour un groupe de Doom. Il va de soi qu'avec l'avalanche de sorties qui se sont succédées durant ce laps de temps, j'avais oublié l'existence du groupe talien. Voyons voir ce huitième album, affublé d'un titre poilu, URSA acronyme de l'Union des Républiques Socialistes Animales, un nom tiré du livre de Georges Owrvell " La Ferme des Animaux".  Tout un programme. 
Le groupe reprend une nouvelle fois le parti du chant clair qui est mis en avant, les grognements surgissent plus rarement, et sont délibérement relégués en arrière plan, mais le combo conserve un brin d'agressivité à la guitare. Pas de bouleversement au programme par rapport à l'album précédent. Il flotte toujours une atmosphère mélancolique, nappée d'une volonté de mettre en avant des structures mélodiques, qui tendent plus volontiers vers le metal / rock progressif que le doom d'antan. Même en tenant compte de la durée des compositions et de certains passages tout en longueur et en torpeur, nous sommes loin du compte. Il subsiste quelques passages un poils musclés de ci de là, mais ils se font rares dans le paysage. Cela ne veut pas dire que tout l'album défile sans qu'on n'en retienne que chose de tangible, une titre comme "Easter" est suffisamment accrocheur pour retenir l'attention. Il n'en demeure pas moins que l'album sonne avec un Dan Swanö aux manettes pouvait-il en etre autrement ? Mais pour autant cela ne suffit pas à laisser poindre un sentiment de frustration. Amateur de Doom Death, il est peu probable que tu trouves de quoi satisfaire pleinement tes conduits auditifs.

Hamster (06.5/10)

www.novembre.co.uk

Peaceville / 2016

Tracklist (65 minutes) 1. Australis 2. The Rose  3. Umana 4.Easter 5. URSA 6. Oceans of  Afternoons 7. Annoluce 8. Agathae 9. Bremen 10. Fin