Archive for octobre, 2016

oshy_29102016_walte_trouOn s’en plaint, parfois on peste mais tout un chacun l’utilise très fréquemment. Oui Wikipédia peut avoir certains défauts mais cette source d’information, pourvue qu’elle soit utilisée avec prudence et sérieux (vérifications) s’avère précieuse. Dans notre cas, vous pourrez ainsi en apprendre beaucoup sur Walter Trout qui nous occupe aujourd’hui. Qui demanderont les métalleux pures et durs ? Walter Trout un guitariste américain de blues, chanteur et parolier qui poursuit une belle carrière depuis des décennies maintenant.

Il a commencé sa carrière de guitariste à la fin des années 60 dans le New Jersey avant de déménager en Californie à Los Angeles au début des années 70 pour jouer avec Percy Mayfield, Deacon Jones, John Lee Hooker et Joe Tex. En 1981 il devient le guitariste du groupe CANNED HEAT avant de rejoindre John Mayall et ses BLUESBREAKERS où il partagea la scène avec le guitariste Coco Montoya. Il les quitta en 1989 pour former le WALTER TROUT BAND qui rencontra un certain succès en Europe (merci Wikipédia). Depuis 2008, ils continuent de sortir des albums sous son nom et compte déjà sept disques sont le dernier, Battle Scars, a été publié l’année dernière. Pour rendre hommage ainsi à cinq décennies de rock et de blues, cela valait bien un double album live.

Ce concert a été mis en boite au Royal Theatre Carré d’Amsterdam le 28 novembre 2015. Il démontre à tous que le guitariste est plus en forme que jamais après plusieurs années de lutte contre la maladie. Tous avaient bien cela en tête, Trout et ses camarades de jeu en particulier. On sent bien tout au long de ces chansons que les artistes comme le public sont très heureux de se retrouver. Le prise de son est excellente (trop pour être vraie) et l’auditeur aura juste à fermer les yeux pour s’immerger dans l’ambiance. Bien entendu, le dernier opus en date reste très présent avec pas moins de six extraits ainsi que des reprises (Luther Allison et B.B. King).

La qualité de ce double-album live est indéniable et rend un bel hommage à ce grand nom du rock / blues américain. Trout n’a pas encore atteint la fin de sa route et compte bien enchanter encore quelques années les fans. Vu le nombre de concerts qu’ils donnent tout au long de l’année, parions qu’il passera certainement un jour pas très loin de chez vous. L’expérience vaut le coup, il faut toujours aller admirer les légendes tant qu’elles sont encore de ce monde.

Oshyrya (07/10)

 

Site Officiel

Facebook Officiel

 

Provogue / 2016

Tracklist

CD1 (58:01 mn) 01. Marie's Introduction 02. Play The Guitar 03. Help Me 04. I'm Back 05. Say Goodbye To The Blues 06. Almost Gone 07. Omaha 08. Tomorrow Seems So Far Away 09. Playin' Hideaway 10. Haunted By The Night

CD2 (46:31 mn) 01. Fly Away 02. Please Take Me Home 03. Rock Me Baby 04. Marie's Mood 05. Serve Me Right To Suffer 06. Love That We Once Knew

Seek Irony – Tech ‘N’ Roll

oshy_29102016_see_ironDrôle de groupe que ce SEEK IRONY qui semblent aimer mélanger les genres et affiche des identités multiples. Si l’on tente de résumer, le groupe est originaire de Tel-Aviv en Israël mais après deux tournées satisfaisantes outre-Atlantique, a décidé de se poser à Austin au Texas. Il faut bien avouer que le marché potentiel est autrement plus prometteur en Amérique du Nord qu’au Moyen-Orient. Ce double visage se retrouve également au niveau de la musique puisque le quatuor prend un malin plaisir à mixer rock moderne et touches électro dans un maelström assez surprenant. Les voici armé d’un premier album, Tech 'N' Roll, pour se faire connaître et étendre leur fanbase en dehors de leurs deux patries d’origine.

Comme tout un chacun pouvait s’y attendre, SEEK IRONY propose onze titres calibrés autour des quatre minutes histoire de maximiser leurs chances de passer sur les grands média. Il faut pouvoir marquer l’auditeur tout de suite avec des mélodies fortes et accrocheuses et le tenir ensuite en haleine pour au moins 240 secondes. Dès les premières secondes, le mélange entre rock et électro, entre guitares et claviers apparait et donne un côté très accessible aux divers chansons de cet album. Le chanteur Kfir Gov doit fournir un gros travail pour donner un âme à tout cela, il porte la mélodie principale et se doit de capter l’attention de l’auditeur. Il faut bien reconnaître qu’il s’en sort honorablement même si sa voix n’a franchement rien d’exceptionnel. Mais les nombreux effets utilisés masquent un peu cette faiblesse. Le plus embêtant reste finalement le manque d’attrait général des différentes compositions, cela manque clairement de mordant et peine à ferrer l’auditeur. Les mélodies s’avèrent assez clichées et les refrains sont trop simples pour vraiment faire mouche. « Devil in me » un des supposés singles de Tech 'N' Roll ne convainc pas vraiment et tombe rapidement à plat. Au petit jeu des comparaisons nous sommes loin de l’impact d’un KMFDM ou d’un COMBICHRIST. Les allemands possèdent effectivement un certain savoir-faire dans ce domaine et SEEK IRONY peine à tenir la comparaison.

Ne nous voilons pas la face, Tech 'N' Roll est une déception. Dans le genre choisi par les israélo-américain, c’est tout au rien, ça passe ou ça casse. Il manque d’évidence un petit plus, une étincelle qui permettrait de s’enflammer pour ces chansons. Mais la mayonnaise ne prend pas et l’excitation retombe rapidement. Les bases sont là mais SEEK IRONY devra faire bien mieux pour atteindre les sommets.

Oshyrya (5,5/10)

 

Site Officiel

Facebook Officiel

 

UDR Music / 2016

Tracklist (45:35 mn) 01. She 02. Tech N’Roll 03. Devil In Me 04. Skin2Skin 05. When You Lie 06. Running Towards The End Of The World 07. Low 08. Peel Me Away 09. Ravelution 10. Tragically Driven 11. Head Above The Water

Barb Wire Dolls – Desperate

oshy_29102016_bar_wir_dollFaire parler mes morts et se mettre sous la patronage d’un artiste légendaire aujourd’hui disparu peut-être à la fois séduisant et extrêmement dangereux. C’est peut-être une coïncidence mais il me semble que les sorties de Motörhead Music se multiplient ces derniers temps alors que le patriarche est décédé depuis quelques mois seulement. Enfin, notre candidat du jour ce nomme BARB WIRE DOLLS et vient de Grèce.

Le groupe est né en Crète de l’initiative d’Isis Queen (chant) et Pyn Doll (guitares). Le plus musant reste que cette première est présenté par les documents promo comme une icône de la mode et le second comme un ancien surfeur et skateboarder professionnel. Entourés de musiciens expérimentés, ils entrent en studio en 2012 pour graver dans le marbre un premier album, Slit, dans un registre grunge / punk rock. En 2015, après avoir multiplié les apparitions scéniques en tournées ou en festivals, ils signent sur Motörhead Music à l’initiative de Lemmy (parait-il) et débutent la gestation d’un deuxième album. Desperate prend ainsi forme aux studios Sonic Ranch et NRG sous la houlette de grands noms de la production et du mastering, Jay Baumgardner et Howie Weinberg.

Avec un tel carré d’as, tout laisse à penser que les BARB WIRE DOLLS vont frapper un grand coup et impressionner tout le monde. Disons que sans atteindre le nirvana attendu, les grecs font le boulot et montrent un joli savoir-faire pour pondre des titres punk rock à la chaine, à la fois tranchants, bourrés d’énergie et accrocheurs. Ce rock est très simple sur le papier, un bon riff, une section rythmique au diapason et une chanteuse affichant une forte personnalité. Toutes les cases sont bien cochées pour les hellènes et pourtant difficile de s’enthousiasmer plus que cela pour Desperate. Très propres et calibrées ces chansons peinent à réellement convaincre. Par que taper du pied et secouer la tête soient systématiquement au rendez-vous. BARB WIRE DOLLS a joué la sécurité et fini par rapidement créer un sentiment de lassitude. « Darby Crash » ou « Problem Of The Poet » donnent un coup de fouet à ce disque sur la fin mais l’impression générale reste un peu mitigée.

Par sa voix et la musique prodiguée, difficile de ne pas comparer BARB WIRE DOLLS à des groupes comme BLONDIE et surtout L7. Ils ravivent la belle tradition Riot Grrrl sans le message sociétal cependant. Desperate fait le boulot mais peine à combler les espoirs générés sur le papier par le groupe et son environnement. Attendons la suite.

Oshyrya (6,5/10)

 

Facebook Officiel

 

UDR Music / 2016

Tracklist (36:42 mn) 01. Drown 02. Surreal 03. Take Me Home 04. Heart Attack 05. Desperate 06. Blind To Your Misery 07. I Will Sail 08. Darby Crash 09. Problem Of The Poet 10. Rhythm Method