Archive for décembre, 2016

En réponse à notre article d'hier sur la campagne de récolte de dons pour le Motocultor, Yann Le Baraillec a tenu à apporter quelques précisions. Voici son message in extenso, non modifié.

(Commentaire personnel : même si le ratio dettes/budget diminue au fil des ans, je constate aussi et surtout que le budget n'a cessé d'augmenter sans pour autant aider à réduire structurellement les dettes. Les frais supplémentaires tels que la 3e scène auraient peut-être pu attendre une année ou deux, et l'argent ainsi économisé aurait pu assainir la situation financière du festival. Just sayin')

Bonjour,­

j'organise le Motocul­tor Festival. Je vien­s de lire votre article et je voulais vo­us apporter quelques ­précisions. 

Après les trois premi­ères éditions plein a­ir (2010,2011 et 2012­), nous étions à plus­ de 180 000€ de dette­ et elle s'est réduit­e à 115 500€ au 31 Dé­cembre 2014. Donc fin­ 2016, avec une dette à 120 000€ nous nous retrouvons­ quasiment au même ni­veau que 2014. Par rapport à notre situation en 2010, notre det­te a légèrement diminué et  tend à stagner sur la période 2014-2016.

Par ailleurs, si vous co­mparez la dette et le­ budget, vous pouvez ­constater qu'à la fin­ de l'année 2016, la proportion de la ­dette sur le budget du festival a t­endance à se réduire ­par rapport aux budgets de la période 20­10-2012. Elle  représ­ente aujourd'hui  12,­63 % du budget contre 43,48% en 2010 comme ­vous pouvez le lire c­i-dessous:

-Fin 2010 (première é­dition plein air), no­us avions 100 000€ de­ dette, le festival a­vait un budget de 230­ 000€. Soit une dette­ qui représentait 43,48 % du budget de l'éd­ition 2010 !

-Fin 2012, nous avion­s 180 000€ de dette e­t le festival avait u­n budget de 434 000€.­ Soit une dette qui r­eprésentait 41,47% du­ budget de l'édition ­2012 !

-Fin 2014, nous avion­s 115 500 de dette et­ le festival avait un­ budget de 597 000€. ­Soit une dette qui re­présentait 19,34% du ­budget de l'édition e­n 2014 !

-Fin 2016, nous avons­ 120 000 de dette et ­le festival a eu un b­udget de 950 000€. So­it une dette qui repr­ésente 12,63% du budg­et de l'édition 2016!

Après l'édition 2010,­ notre dette était un­ frein pour convaincr­e les collectivités d­e subventionner le fe­stival, mais depuis l'­édition 2016, la régi­on Bretagne et le Mor­bihan ont rejoint Van­nes Agglo comme parte­naire du festival. Dep­uis cette année, La s­ituation évolue lente­ment mais surement.

Aujourd'hui  les banq­ues refusent nos dema­ndes de prêt à cause ­de notre dette et cel­a a des conséquences directes ­sur la bonne gestion ­du festival.

Or obtenir un prêt ba­ncaire est une soluti­on :

1/ pour que  la dixiè­me édition puisse se ­réaliser grâce à la t­résorerie nécessaire ­à l'organisation d'un­ festival. Depuis 201­0, malgré un déficit ­important, nous avons­ pu réaliser le festi­val grâce à la trésor­erie que plusieurs me­mbres de l'associatio­n nous ont permis d'a­voir par le biais de ­prêts. Cela n'est plu­s le cas aujourd'hui.­

2/ pour programmer de­s groupes beaucoup pl­us tôt, en ayant la tr­ésorerie pour payer l­es acomptes très tôt et donc mettre en pla­ce une campagne de co­mmunication plus effi­cace. 
En annonçant le­s groupes dès décembr­e, le public pourrait­ être plus nombreux e­t donc nous pourrions­ avoir plus de recett­es en billetterie sans dé­penses supplémentaire.

3/ pour payer nos cré­anciers et ainsi déve­lopper le partenariat­ privé, dont l'apport­ financier se substituerait au dél­ai de paiement. Soit plus de re­cettes pour le festiva­l sans dépenses supplé­mentaire.

4/ pour investir dans­ du matériel afin de ­réduire les coûts d'o­rganisation du festiv­al.

Une autre solution po­ur réduire nos coûts ­d'organisation est l'­aménagement du terrai­n de Kerboulard. Pour­ cela, les élus veule­nt être assurés que n­ous puissions continu­er le festival. 

Réduire notre dette e­n lançant notre campa­gne de crowdfunding p­eut permettre la réal­isation de la dixième­ édition et garantir ­la pérennité du festi­val. Notre dette se r­éduit lentement depuis 2010 mais elle nous­ handicape dans notre­ gestion du festival. Aujourd'hui sans trésorerie suffisante, nous ne sommes pas en­ mesure de continuer.

Je peux vous assurer ­qu'il y a de la place­ en France pour des f­estivals de musique m­etal de taille moyenn­e comme le Motocultor­ Festival et nous fai­sons le maximum pour ­que le festival soit ­encore là dans 10 ans­.

Cordialement,

Yann Le Baraillec

Wars – The Art Of Not Knowing (video)

Le groupe britannique Wars à publié le clip vidéo du titre " The Art Of Not Knowing ", extrait de l'album " We Are Islands, After All " (qui sortira le 7 janvier 2017 via le label Spinefarm Records) :

www.facebook.com/weareallwars

 

 

Korn – The Serenity Of Suffering

Korn fait partie de ces groupes qui ont bercé mon adolescence. Je me souviens avoir passé des heures à écouter les deux albums en boucle dans le bus, jusqu’à ce que la K7 soit foutue, et ensuite avoir fait chier mes parents pour qu’ils me paient des K7 vierges pour refaire une copie des albums. Je me souviens de chaque morceau, je connais encore les rythmiques par cœur, et quand je repense à ces albums, je repense à cette époque, à l’école, aux potes, aux échanges de K7, au premier album de SOAD, à la nuit blanche pour mater le concert Family Values sur MTV (ouais, quand MTV passait encore de la musique à la téloche)… Le bon vieux temps, en somme. Et ce bon vieux temps, je me le reprends en pleine poire aujourd’hui. Parce que Korn nous propose un album qui fleure bon les 90’s, un retour aux sources fracassant.

L’enchainement « Insane »-« Rotting In Vain » en est le parfait exemple : deux singles imparables, deux morceaux dans la plus pure veine des premiers albums, la prod’ monstrueuse en plus. Même les lignes de « chant » de Jon Davis à la « Twist » sur « Rotting In Vain » y sont ! Ok, c’est de la nostalgie pure et dure, ok, ce virage « retour aux sources » est probablement dicté par une volonté de se tourner à nouveau vers les vieux fans de la première heure qui seraient peut-être plus enclins à mettre la main au portefeuille, mais que c’est bon !

The Serenity Of Suffering est une synthèse équilibrée des deux premiers albums de Korn et de Issues (je fais volontairement l’impasse sur Follow The Leader que j’associe davantage aux premières expérimentations du groupe et aux featurings en pagaille), un recueil de morceaux efficaces en diable. Là où Coal Chamber avait échoué dans sa volonté de revenir avec un album de Néo crédible, Korn relève ce défi haut la main. Sans véritable temps mort, Jon Davis et ses acolytes nous ramènent 17 à 20 ans en arrière, quand le Néo était le nouveau roi du Metal. Les protagonistes ont pris du poids et des rides, les fans de l’équipe aussi, mais la magie opère toujours. Korn fait partie de ceux qui ont été à l’origine de ce genre. Il était donc évident que ce groupe faisait partie des rares capables de le ramener à la vie.

Cet album est une Madeleine de Proust, clairement. Si l’on accepte ce postulat de départ, on ne peut que se réjouir de la qualité de cette galette. Et leur pardonner leurs expérimentations les plus étranges. Oui, oui, nous sommes bien en 2016… mais tout au fond de moi, on est de retour en 1996.

Mister Patate (7,5/10)

Facebook officiel

Roadrunner Records / 2016
Tracklist (40:38) 1. Insane 2. Rotting in Vain 3. Black is the Soul 4. The Hating 5. A Different World (Feat. Corey Taylor) 6. Take Me 7. Everything Falls Apart 8. Die Yet Another Night 9. When You're Not There 10. Next In Line 11. Please Come For Me