Si vous êtes assez malin pour suivre toutes les aventures et les projets parallèles de Dushan Petrossi et bien vous êtes bien plus fort que moi. Je m’y perds complétement et surtout, à mes yeux (et mes oreilles), IRON MASK et MAGIC KINGDOM c’est bonnet blanc et blanc bonnet. Notre virtuose belge semble suivre sa propre logique mais le fil conducteur m’a jusqu’à présent échappé.

Donc si je résume après Savage Requiem (chronique ici) de MAGIC KINGDOM en 2015, voici Diabolica d'IRON MASK en 2016. Reconnaissons que notre ami ne chôme pas et qu’il semble pris d’une créativité débordante ces derniers mois. Autre jeu amusant avec les projets musicaux de Petrossi, le jeu des chaises musicales concernant les membres de ses groupes et en particulier le poste de chanteur. Christian Palin officie désormais chez MAGIC KINGDOM et côté IRON MASK me direz-vous ? Et bien exit Mark Boals qui tenait le micro sur Black as Death (2011) et Fifth Son of Winterdoom (2013) et bienvenue à Diego Valdez, un chanteur argentin (un peu) connu des amateurs pour ses albums avec le groupe HELKER.

Reconnaissons d’entrée que Valdez s’acquitte avec talent et professionnalisme de sa tâche sur ce disque. Il semble être très à l’aise et propose une très belle performance. Sinon, rien de bien nouveau sous le soleil, Petrossi poursuit son exploration du genre power métal néoclassique. Le belge n’a rien perdu de sa maestria technique et a déjà prouvé à tous qu’il est un compositeur expérimenté. Maintenant n’espérez pas vraiment d’innovation ou de nouveauté ici, ce champs a déjà été de très nombreuses fois labouré. Le niveau général reste assez élevé même si des longueurs ici et là finissent quand même par gâcher le plaisir. Certaines chansons font mouche comme un « Galileo » particulièrement accrocheur. Diabolica n’est pas un album concept, Petrossi a choisi des personnages connus comme Galileo, Oliver Twist ou Faust comme support thématiques de la musique composée sans que cela ne devienne un fil rouge sur l’ensemble du disque. Le son est tout à fait correct, le mixage et le mastering sont l’œuvre d’Angelo E. Buccolieri aux Wireworld Studios en Italie en collaboration avec Petrossi. Dommage la pochette n’est plus signée Gonzalo Ordóñez Arias. Cependant notre compatriote Stan W. Decker a fait un très joli travail.

Si vous aimez IRON MASK et MAGIC KINGDOM, vous retrouverez vos petits et vous devriez encore tomber sous le charme de ces chansons. Ce n’est pas nouveau mais Petrossi devrait apprendre à calmer ses ardeurs créatrices pour proposer des chansons plus courtes et plus digestes. Mais pour votre serviteur qui aime pourtant ce genre, l’écoute de Diabolica d’une traite d’apparente à une épreuve. IRON MASK gagnerait en concision et en impact en étant plus sobre. Ce sixième album s’avère tout à fait recommandable même s’il n’est pas exempt de nombreux défauts.

Oshyrya (7,5/10)

 

Site Officiel

Facebook Officiel

 

AFM Records / 2016

Tracklist (75:51 mn) 01. I Don’t Forget I Don’t Forgive 02. Doctor Faust 03. Galileo 04. Oliver Twist 05. March 666 06. All For Metal 07. The Rebellion Of Lucifer 08. Diabolica 09. The First And The Last 10. Ararat 11. Flying Fortress 12. Cursed In The Devil’s Mill