Cela fit sans doute plus crédible et sérieux de dire qu’un groupe est originaire de Melbourne ou Sidney que de Melun et pourtant le groupe SCORES s’en fiche et ne manque pas d’ambition dans le domaine rock n’roll pêchu des années 70. Ils sont tous très jeunes te mènent maintenant leur barque depuis quelques années sur les flots tumultueux de la scène française. Mais avant d’espérer atteindre la reconnaissance et les sommets des charts, il faut savoir faire ses armes. Après un premier EP, On The Road, paru en 2014, le quintet remet le couvert en 2016 avec The Gate to Leave et ses quatre nouvelles chansons.
On ne va pas se mentir, l’écoute de cet EP ne bouleversera pas votre vie, SCORES est encore en phase d’apprentissage et de construction et cela s’entend nettement. Leurs chansons restent plutôt bien réalisées et sympathiques mais elles apparaissent également d’une naïveté assez impressionnante. Et puis cela manquez nettement de caractère et d’originalité, nos amis peinent à se trouver une identité et jouent la facilité. Ces nouvelles chansons s’avèrent pataudes et l’ennui pointe trop rapidement le bout de son nez face à des riffs et des mélodies déjà entendues des centaines de fois sous une forme ou une autre. Et puis le chant n’est pas extraordinaire, derrière son micro, Benjamin Blot-André manque de puissance et nous la joue plus rock alternatif/punk que rock 70s de leurs idoles LED ZEPPELIN, BLACK SABBATH ou AEROSMITH.
SCORES affichent sa jeunesse et son inexpérience mais également un potentiel en devenir. Je me suis passablement ennuyer à l’écoute de ce The Gate to Leave mais il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Ils affichent une jolie maîtrise technique et un certain sens de la mélodie. Maintenant un sacré chemin reste à parcourir avant d’être vraiment convaincant.
Oshyrya (05/10)
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Autoproduction – Spiral Productions / 2016
Tracklist (15:08 mn) 01. Good Night 02.Leave Me Now 03. What About Your Dreams 04. That's The Girl
Le visuel qui orne la pochette de cet album donne le ton et laisse deviner que le groupe en question ne va pas nous raconter des histoires de sorciers et de dragons. La lecture des paroles et la présence du logo des Sea Shepherd confirment que H-ONE a des choses à dire, bien des maux de notre époque contemporaine à dénoncer.
Le trio s’est formé en 2005 autour d’une fratrie à Toulouse. Avec l’ajout d’un bassiste pour la scène, les voici armé pour se construire leur identité musicale et se faire un nom en enregistrant des démos et en multipliant les concerts. Ils franchissent le Rubicon en 2016 et publient un premier album, Cygne II, qui reprend le propos là où leur dernière maquette Cygne l’avait laissé. L’enregistrement s’est déroulé au studio Antistatic et David Castel s’est chargé du mixage.
Les deux frangins ne font pas dans la dentelle et leur colère face aux problèmes environnementaux éclate dès les premières mesures de « Salt War » qui ouvre le disque. Un riff râpeux et tranchant déchire les enceintes alors qu’Alan éructe dans le micro. Comme l’oiseau illustré sur la pochette, l’auditeur va devoir se dépêtrer de ce mazout musical, lourd, collant et potentiellement mortel. Les rythmes sont plutôt lent et H-ONE semble prendre un certain plaisir à développer sous nos yeux un métal sludge poisseux et assez peu digeste il faut bien le dire. H-ONE tente des choses comme sur un « Home » où différentes séquences s’enchaînent, des périodes de calme cassant un peu la routine. Le propos se veut très simple, presque basique, histoire de marteler encore plus fort le message du groupe. Les textes dénoncent le mode de vie sur Terre, le comportement humain et ses conséquences. Sur la longueur, nos amis peinent à convaincre tant il semble s’être enfermés dans un schéma unique qui finira par lasser même les plus courageux. S’enquiller la totalité de Cygne II d’une traite n’est pas une partie de plaisir et l’intérêt risque de progressivement se dégonfler à mesure que l’on progresse au sein de l’album. Il faut attendre « Mother » pour enfin entendre H-ONE passer la seconde et nous secouer les neurones endormis. Le disque se termine par un « Final Track » étrange, classique dans sa première moitié avant qu’une seconde partie en mode ghost montre un tout autre visage avec guitare acoustique et chant clair. Mystère et boule de gomme.
H-ONE est un groupe engagé et sa cause est tout à fait respectable. Les toulousains ont trouvé dans la musique le médium pour exprimer leur rage et leur frustrations face aux comportements de leurs semblables. Au niveau musical par contre, la mayonnaise s’avère moins convaincante avec une musique assez vite lassante. Cygne II reste globalement une déception.
Oshyrya (06/10)
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Wax Production / 2016
Tracklist (44:53 mn) 01. Salt War, 02. Home, 03. Pray For My Name, 04. Mother, 05. Headcharger, 06. Moved Reasons, 07. Black Cloud, 08. Final Track
Au risque de se répéter, rappelons un fait : Armored Saint n’a jamais connu le succès public qu’il mérite. Les deux leaders Joey Vera et John Bush ont pourtant gravé dans la cire plusieurs chefs d’œuvre du genre (Symbol of salvation, March of the saints). Le talent et la carrière de ces artisans du heavy metal sont quand même reconnus par leur pairs. A la suite de son dernier coup de maître (Win hands down), le groupe nous propose le témoignage audio de sa dernière tournée, Carpe noctum.
Pas de surprise au rendez-vous et c’est tant mieux. Armored Saint nous prouve une fois de plus qu’il sait toujours faire parler la poudre. « March of the saint », « Mess », « Reign of fire », tubes évidents, sont présents et le plaisir à les réécouter est là. Toujours aussi véloces, les Californiens sont en excellente forme et peuvent tenir tête à n’importe quel prétendant au trône. Mais alors que Carpe Noctum nous présente le groupe à son meilleur, pourquoi ne nous propose-t-il que HUIT titres à se mettre sous la dent ?! Nous en attendions beaucoup plus.
Carpe Noctum est plutôt à considérer comme un appendice de Win hands down que comme un réel album live. S’il est d’une grande qualité musicale, il est bien trop court pour nous rassasier.
Nico (8/10 pour le fond – 3/10 pour la forme)
Site Officiel : http://www.armoredsaint.com/
Metal Blade / 2017
1. Win Hands Down 2. March of the Saint 3. Stricken by Fate 4. Last Train Home 5. Mess 6. Aftermath 7. Left Hook from Right Field 8. Reign of Fire