Archive for mars, 2017

Kadinja – Ascendancy

Les parisiens de KADINJA parviennent afin à donner corps à leur ambition et publie chez Klonosphere / Season of Mist un premier album appelé Ascendancy. Il en a fallu du temps et bien des embûches pour en arriver-là. Formé en 2013, le groupe sort très rapidement un EP en autoproduction histoire de se faire connaître et d’avoir une carte de visite à même de les aider pour démarcher des concerts. Un gros changement de line-up se produit en 2015 mais ne freine pas pour autant le groupe qui reconstitue rapidement ses forces et lance en 2016 un crowfunding réussi sur Ulule.

KADINJA reste un groupe assez jeune qui évolue dans une case que beaucoup qualifie de métal progressif. Pour les vieux cons comme votre serviteur, parlons plutôt de djent tant les franciliens adoptent une démarche beaucoup plus proche d’un PERIPHERY et surtout d’un MESHUGGAH au niveau artistique. Le chant extrême est bien présent, tout comme les démonstrations techniques avec accordage bas des guitares, forte distorsion et Palm mute. C’est un genre maos difficile de ne pas être rapidement lasser devant ces performances difficiles sans doute mais franchement stériles sur la longueur. Sur Ascendancy, KADINJA ne démérite pas mais son manque de caractère et d’originalité risque d’en frapper plus d’un. Cet album est très propre, bien produit mais reste très lisse et ressemble bien trop à tant d’autres disques du même genre.

Les parisiens cochent toutes les cases avec l’alternance chant clair et hurlé, breaks en pagaille mais ils donnent également l’impression de tourner dans le vide sans trop savoir ou aller artistiquement parlant. Toutes les compositions sont sérieuses et appliquées mais aucune ne ressort vraiment et l’auditeur peine à mémoriser tel ou tel passage une fois l’écoute terminée. Philippe Charny Dewandre s’égosille avec entrain mais à trop vouloir en faire, KADINJA s’est égaré. Il suffit d’écouter un « Dominique » qui aurait pu être intéressant avec ce clin-d’œil mais qui tombe rapidement à plat et se transforme en un joyeux gloubi-boulga de breaks, de distorsions et de rythmiques désarticulées. Chapeau pour la performance technique mais musicalement parlant, le soufflé tombe à plat.

Dès que l’on sort des parrains suédois du genre, cette scène djent est loin d’avoir engendré des merveilles ces dernières années. L’expérimentation ne sert à rien si les musiciens en oublient au passage de conserver un certain fil conducteur dans leur démarche. On se retrouve devant un patchwork sans queue ni tête apparente et qui va en épuiser plus d’un. KADINJA a trop voulu en faire et épater la galerie. Résultat, Ascendancy passe à côté malgré de très bonnes bases. Vraiment dommage.

Oshyrya (06/10)

 

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Klonosphere – Season of Mist / 2017

Tracklist (48:12 mn) 01. Stone of Mourning 02. Glhf (ft. Rick Graham) 03. Episteme 04. Episteme Part II 05. 'Til the Ground Disappears 06. A November Day 07. Dominique 08. Ropes of You 09. Bittersweet Guilt 10. Seven (the Stick Figures)

Netherlands Deathfest II – 5 mars 2017

Netherlands Deathfest

Troisième journée

Son :  correct ou volontairement crade 
Lights : quelconques à classieux, notamment pour Triptykon.
Affluence : bonne, toujours compacte du côté de la seconde scène. La palme de l'audience pour Abbath et Demolition Hammer
Ambiance : bonne.
Moments forts : Demolition Hammer qui à fait l'unanimité dans le public. Hooded Menace sur la seconde scène

La fatigue commence à se faire sentir, mais le démarrage se fera en douceur au milieu de l'après midi. Les hostilités reprennent  pour nous avec le groupe finlandais Corpsessed. Du Death Metal qui rentre dans le lard sans s'encombrer de la moindre subtilité. Bon groupe, mais loin d'etre unique en son genre. Un poil trop linéaire.
Regarde Les Hommes TomberGod Macabre, en revanche fait bonne impression, les vétérans suédois font parler leur expérience sur la grande scène, avec succès auprès du public. Sur la petite scène, avec une bonne dose d'encens, Regarde les Hommes Tomber séduit le public, et trouve bon nombre d'amateurs de ce Black Metal qui va au délà des recettes habituelles. 

Sur la grande scène, Craft déroule son Black'n Roll et rameute du monde. Seul le chanteur est clouté, à faire palir de jalousie un fan de Nifelheim. Un poil linéaire, mais efficace. Toujours sur la grande scène, pas la grande foule pour Cancer. Mais un noyau d'enragés essaie de mettre l'ambiance. Le groupe déroule, malgre tout le set ne brille pas. Côté seconde scene Convulse démarre lentement, après un morceau de rodage, les finlandais trouvent leur rythme de croisière. Mais il manque le petit truc qui ferait du concert un des moments forts du festival. Un poil doom s'achevant sur du death speed, on se demande si le groupe n'aurait pas gagné en puissance avec un second guitariste.

Il fallait un groupe pour botter les fesses et réveiller tout le monde, c'est Demolition Hammer qui s'en charge. Ils ont la forme les vieux, à croire qu'ils n'ont pas été nourris depuis leur départ de New York. Avec ses munitions classiques, le groupe enthousiasme le public fourni, et fait forte impression, un "Infectious Hospital Waste" électrise les premiers rangs. Ils ont fait très fort, tant et si bien que Triptykon aura bien du mal à convaincre au delà de ses fans. Bon son et lumières, un groupe en place, mais après la tornade New Yorkaise, le set parait bien fade, la faute également à une setlist un poil usée…

 

Triptykon
Setlist Triptykon : Procreation (of the Wicked), Goetia, Ain Elohim, Tree of Suffocating Souls, Circle of the Tyrants, Aurorae, Altar of Deceit, Morbid Tales, Winter

Place au Doom Death de la menace à capuche les finlandais de Hooded Menace qui réalisent une prestation solide et intense sur la seconde scène. Dernière messe, pour les fans, ou spectacle de guignol pour ses détracteurs, voilà Abbath Doom Occulta qui entre en scène avec son maquillage culte et sa pose de crabe. Un set délivré devant un public fourni, mais le fait est que les vétérans New Yorkais on volé la vedette. Abbath ne va convaincre que ses fans, mais ils sont nombreux ce soir, et visiblement ravis de la prestation de la star Norvégienne..

Cette seconde cuvée du Netherlands Deathfest est une réussite, une affiche fournie, peu de retards, et pas trop de chevauchements agaçants au programme, la troisième édition est d'ores et déjà en vue. Si l'affiche est de nouveau à la hauteur, nous devrions y être.

 

013 – Main stage : Corpsessed, God Macabre, Craft, Cancer, Demolition Hammer, Triptykon, Abbath. 
013 – Second stage : Embryonic Devourment, Pseudogod, Grave Miasma, Convulse, Dead Infection, Hooded Menace, Impaled.
Patronaat : Deathrow, Regarde Les Hommes Tomber, Vastum, UADA, True Black Dawn, Baptism, Sargeist.

 

 

 

Netherlands Deathfest II – 4 mars 2017

Deuxième journée

Son : variable. 
Lights : toujours hideux pour les premiers titres histoire de martyriser les photographes, bien plus jolis par la suite
Affluence : bonne, toujours compacte du côté de la seconde scène. Très dense pour Candlemass
Ambiance : bonne, glissante dans les toilettes en fin de journée, collante devant les bars ou la Jupiler coule à flots
Moments forts : Dead Congregation , Myrkskog, Candlemass, Ghoul, et Nifelheim pour le meilleur et pour le rire.

Dead Congregation

La seconde journée démarre très fort avec les grecs de Dead Congregation qui livrent une prestation solide, signe qui ne trompe pas, le merchandising du groupe est en rupture de stock quelques minutes après leur concert. Malignancy fait le plein sur la seconde scène, impossible de voir de plus près, c'est le bon prétexte pour aller voir les belges de Goat Torment qui se déchaine sur la petite scène. Retour sur la grande scène pour assister au set monolithique et brutal de Myrkskog, sans doute un poil linéaire et moins varié que Dead Congregation, mais très efficace.

Les polonais d'Antigama sur la seconde scène démarrent très fort mais se perdent un peu en route et laissent sur notre faim. Tsjuder s'empare de la scène principale avec un son crasseux, de la haine et un public ravi, et un maquillage de rigueur… le batteur de Tsjuder peut toujours se maquiller comme le fameux Horgh d'Immortal, il ne joue pas aussi bien… pour ma part j'irais voir Kerasphorus sur la seconde scène. Aussi masqués que déterminés, les membres du trio déchainent leur amour de la violence.

Impaled Nazarene, que nous attendions de pied ferme, nous a déçus, nous laissant la désagréable impression que le groupe venait toucher son cachet et faisait acte de présence au lieu de se livrer à un show sauvage digne de sa réputation.  Defeated Sanity délivre son set progressif, Death, devant un public plus calme qu'à l'accoutumée, pas un poil de slammeur à l'horizon, et l'on observe un chanteur dont l'essentiel du jeu de scène consiste à se cacher derrière les amplis après avoir chanté un couplet.

Arrive Nifhelheim, plus grand groupe du monde pour Nico, plus grosse plaisanterie kitsch du festival selon le Hamster. Il faut aimer le cuir, les moustachus qui arborent des clous qu'aimait Kerry King il y a 40 ans, et le Black Metal frontal. ("mais heu t'as pas compris que Nifelheil c'est le Black Metal" dixit Nico). J'ai surtout compris que c'était une blague.

Pendant ce temps Sinister déroule une prestation classique et efficace devant un public qui s'est massé devant la seconde scène. Pas de surprise, on sait à quoi s'attendre, et c'est une bonne manière de se remettre du traumatisme visuel causé par le sosie de Michel Blanc clouté de Nifelheim.  

Candlemass

Candlemass rassemble devant la grande scène un public fourni. Le set dédié à à l'album Nightfall est délivré devant un public à bloc, une prestation impeccable au chant de Mats Levens, sans doute le concert de la journée qu'il ne fallait pas manquer.

Ghoul

Le groupe Ghoul prend la relève sur la seconde scène, émule d'Exhumed punk avec cagoules, le public est conquis et ravi par cette prestation énergique, un poil trop courte.

La soirée se termine pour nous devant un Gorgoroth qui nous laisse de marbre. Trop banal pour être marquant.

013 – Main stage : Disavowed, Dead Congregation, Myrkskog, Tsjuder, Impaled Nazarene, Nifelheim, Candlemass, Gorgoroth.

013 – Second stage : Carnivore Diprosopus, Malignancy, Antigama, Kerasphorus, Defeated Sanity, Sinister, Ghoul, General Surgery.

Patronaat : Goat Torment, Inferia, Death Toll 80k, Lycanthrophy, Gride, Birdflesh, Cianide, Horna.