Archive for mars, 2017

A chaque écoute de cet album des niçois d’UNTIL THE UPRISING une petite voix me susurrait dans l’oreille MESHUGGAH et parfois aussi ajoutait un PERIPHERY. Vous l’aurez compris, le trio évolue dans un style métal très technique, djent qui fait honneur aux deux groupes mentionnés ci-dessus.

Né en 2008 sur la Côte d’Azur, il ne faudra qu’un an aux niçois pour affiner leur style et leur identité musicale en publier un premier EP six titres titré The Awakening of the Damned. Ajoutez quatre années de travail supplémentaires et vous obtenez un premier album, Twisted Reality en 2014. La machine étant désormais lancé sur de bons rails, deux ans plus tard arrive déjà le second opus, Out of Time.

L’album s’ouvre sur une pièce instrumentale qui prouve d’entrée sur le trio en a sous la pédale et ne s’est pas lancé à la légère à l’abordage de ce style djent si casse-gueule par la maîtrise technique de haut-niveau qu’il impose. Ils ne sont que trois, Michel Beneventi au chant et à la guitare, Anthony Cresp à la guitare et Philip Sleiman à la batterie et pourtant il dégage une belle énergie. Ce « 2.5 Billion Seconds » s’inscrit dans une veine très métal progressif à l’image de ce que peut faire un DREAM THEATER qui reste également un de leur principale influence. Cette composition passe toute seule et glisse avec naturelle tout au long de ses quatre minutes. Les choses sérieuses débutent tout de suite après avec « Invisible Cages ». Le propos se fait nettement plus agressif avec un Michel Beneventi qui affiche un joli brin de voix, aussi bien en chant hurlé qu’en chant clair pour le refrain.

Techniquement les trois compères ne sont pas en reste et déploie toute la panoplie djent sous nos yeux, rythmiques étranges, morceaux de bravoure technique en veux-tu en voilà, changement d’atmosphères et d’intensités… le panorama se dessine sous nos yeux, un métal progressif hyper technique se mélange à des touches old-school complété d’une grosse louche d’extrême. Mais malin, UNTIL THE UPRISING n’est pas tombé dans le panneau djent et a su combattre les écueils habituels du genre : des titres à rallonge qui tombent dans la démonstration technique et tombent inlassablement dans l’ennui profond. Contrairement à un PERIPHERY qui n’arrête pas de pêcher de ce côté-là, les niçois ont pris la sage décision de faire court et concis. Chaque titre tourne autour des quatre minutes et évite ainsi de diluer plus que de mesure son propos. Cette démarche permet au trio de gagner en efficacité et en impact.

Avec Out of Time, UNTIL THE UPRISING frappe fort et bien. Tout un chacun ne pourra qu’être impressionné par la qualité de travail fourni et l’énergie déployée par les niçois. Les concerts donnés aux côtés de pointures métal comme DAGOBA, WE BUTTER THE BREAD WITH BUTTER, ou encore ATLANTIS CHRONICLES les ont fait progresser dans la maitrise subtile de leur art. Ils ne sont que trois mais ils ont les armes pour en découdre avec le haut du panier.

Oshyrya (08/10)

 

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Klonosphere / 2016

Tracklist (39:41 mn) 01. 2.5 Billion Seconds 02. Invisible Cages 03. Embrace The Uncertainty 04. Our Target 05. Another Dimension 06. Nothingness 07. Seize Your Life 08. Out of Time Part 1 09. Out of Time Part 2

Our Blond Covers – Die & Retry

Pour commencer une question sur la forme. A-t-on ici affaire à un EP ou à un album complet ? Avec sept titres et à peine trente minutes au compteur, nous sommes en droit de nous interroger. Vu que leur EP, The Lost Side of the World (chronique ici) sorti en 2015 affichait une durée de dix-neuf minutes, il semble qu’OUR BLOND COVER considère Die & Retry comme un album ce qui fait franchement chiche.

On ne change pas une recette gagnante et après avoir tourné outre-manche pour se frotter au public britannique, les voici de retour avec sept nouvelles chansons sous le bras. Ils aiment synthétiser leur philosophie du rock à travers cette phrase de Dave GROHL, «I don’t want to be perfect. I want to be badass». On retrouve d’ailleurs ce petit côté FOO FIGHTERS (à la « Learn to Fly ») dans un « Die & Retry » simple mais immédiatement accrocheur. Les chansons de ce disque ne cherchent pas mise à quatorze heure et vont à l’essentiel, calibrées autour du seuil fatidique des quatre minutes. La dimension beaucoup plus rock alternatif US / stoner du groupe apparait dès « Maniac » et prouve que nos compatriotes ont plus d’une corde à leur arc. Le refrain claque et le riff principal vous rentrera rapidement dans la tête. Les titres s’enchainent avec naturel et sans fausse note. Les rythmes et l’intensité varie régulièrement et évite de s’ennuyer. Maxime Guibert offre une belle prestation derrière son micro, il offre un large panorama de ses capacités vocales et parvient à transmettre une belle émotion. Die & Retry fait mouche et aucune composition ne semble plus faible que les autres. Cela laisse d’autant plus de regret face aux maigres sept nouvelles chansons proposées ici. Avec trois de plus pour atteindre un pénible quarante minutes n’aurait pas été de trop.

Les bonnes dispositions de l’EP publié en 2015 se voient confirmer ici. OUR BLOND COVERS possède un vrai talent pour distiller de solides pépites rock sur un large spectre, du presque pop au stoner plus enraciné. La campagne Indiegogo visant à financer cet album n’ayant pas été un franc succès, OUR BLOND COVER a peut-être dû faire contre mauvaise fortune bon cœur et se limiter à sept chansons. Espérons que la suite arrive rapidement.

Oshyrya (08/10)

 

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Autoproduction – Dooweet / 2016

Tracklist (30:32 mn) 01. Die & Retry 02. Maniac 03. Left Away Without A Trace 04. Deaf Tones 05. Artificial 06. Something Wrong 07. Voices

Rien qu’à voir la pochette de cet EP, avant même d’avoir pu écouter la moindre note, j’aurais parié sur un disque de rock progressif. Et bien perdu, il y est bien question de rock ici mais plutôt de rock / hard-rock alternatif à l’américaine, dans la veine des NICKELBACK ou PEARL JAM. Le groupe nait dans la capitale en 2014 et a profité de toutes les opportunités pour se produire en concert sur toutes les scènes qui voulaient bien les accueillir. Il était temps d’avoir une carte de visite discographique. C’est chose faite avec cet EP, When It’s Done.

Le premier contact avec le groupe se fait via un « Scream » au démarrage tonitruant, lourd, puissant, racé avant que l’orage se calme via la voix de Julien Boireau. LEAVING PASSENGER semble prendre un malin plaisir à ainsi varier les plaisirs en jouant, au sein d’un même morceau, sur divers niveau d’intensité. Dans l’ensemble assez courtes et calibrées entre trois et cinq minutes, les six compositions présentées ici tiennent franchement bien la route. L’écoute reste agréable tout au long des presque trente minutes que dure When It’s Done. Cependant, pour rivaliser avec leurs modèles il manque encore ce côté imparable et hyper accrocheur qui fait la marque de fabrique des nord-américain. Ici, pas de refrain qui claque et de mélodie qui vous rentre dans la tête au bout de deux écoutes. Il faut faire preuve de plus de patience et laisser le propos infuser dans son esprit. Au niveau technique rien à redire, la production s’avère limpide et insuffle l’énergie nécessaire pour mettre en valeur chacune des chansons.

L’EP se termine joliment par le titre éponyme, plus long, qui fait office de synthèse du style et du savoir-faire de LEAVING PASSENGER. Ainsi armé, le quartet possède de solides arguments à faire valoir. Souhaitons-leur de continuer leur parcours sur scène pour encore affiner leur démarche musicale et nous proposer un premier album renversant.

Oshyrya (7,5/10)

 

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Autoproduction – Dooweet / 2016

Tracklist (29:37 mn) 01. Scream, 02. Running Back To Me, 03. I Don’t Care, 04. Better Place, 05. Lies on the floor, 06. When it’s Done