Archive for avril, 2017

Annihilator est un groupe généreux. Sa discographie est très fournie, tout comme son line-up qui a vu passer un nombre considérable de musiciens chevronnés. Une fois de plus, le groupe canadien ne fait pas dans la demi mesure. Avec un live au Bang your head festival en 2016, un album de reprises en mode unplugged et un dvd (que nous n’avons pas reçu) reprenant le tout, le groupe de Jeff Waters nous propose un copieux menu : Triple threat.

Niveau live, ce concert nous offre une rafale de tubes certifié or. L’affaire commence avec le très bon « King of the kill ». Ce n’est que le début d’une série de speederies réjouissantes : « Set the world on fire », « Never, neverland », « Alison hell », « Phantasmagoria ». Ces classiques ont toujours autant de panache ; le temps n’a pas de prise sur eux. Jeff Waters est en grande forme ; il s’est remis du départ (amical) de Dave Padden.

Plus surprenant est la session au Watersound studio. Le groupe y reprend, en version feu de camp et chamallow, une partie de son répertoire. On y découvre une facette qu’Annihilator dévoile peu lors de ses albums « classiques ». Le résultat tient la route : Waters chante bien et révèle une réelle sensibilité. Les chansons sont dépouillées de tout artifice et vont droit au but, à l’image de « Phoenix rising », tant critiqué à l’époque. Cet enregistrement est une vraie bonne surprise.

Triple threat est un bon package. Il comblera les inconditionnels et les nouveaux venus. C’est aussi une bonne piqûre de rappel : Jeff Waters est un compositeur hors pair. Une donnée que pas mal de personnes auraient tendance à oublier. Rien que pour ça, Triple threat est indispensable.

Nico. (8,5/10)

Site Officiel : https://www.annihilatormetal.com

Udr / 2017

CD 1 – Live At The Bang Your Head Festival  01. King Of The Kill 02. No Way Out 03. Creepin' Again 04. Set The World On Fire 05. W.T.Y.D. (Welcome To Your Death) 06. Never, Neverland 07. Bliss 08. Second To None 09. Refresh The Demon 10. Alison Hell 11. Phantasmagoria

CD 2 – Un-plugged : The Watersound Studio Sessions : 01. Sounds Good To Me 02. Bad Child 03. Innocent Eyes 04. Snake In The Grass 05. Fantastic Things 06. Holding On 07. Stonewall 08. In The Blood 09. Crystal Ann 10. Phoenix Rising

DVD  . Un-Plugged : The Watersound Studio Sessionsl . Live At The Bang Your Head Festival  . Annihilator Summer – Mini documentary 2016 . Bonus : Jeff Waters commentary on the Waterson Studio Sessions

Memoriam – For The Fallen

Karl Willetts (chant, ex Bolt Thrower) a expliqué que le groupe Memoriam avait été constitué en 2016 pour rendre hommage au batteur du groupe Bolt Thrower, Martin "Kiddie" Kearns, décédé à l'âge de 38 ans en 2015, tandis que Frank Healy perdait dans le même laps de temps son père. Et voilà que surgit de Birmingham un nouveau combo de Death metal armé jusqu'aux dents. Le line up n'a rien d'une réunion de manchots, Frank Healy à la basse (Benediction), Andrew Whale (ex Bolt Thrower) à la batterie, Scott Fairfax (Benediction)  et Karl Willetts. C'est une machine de guerre séduisante totalement consacrée au Death Metal à l'ancienne tout en concédant un son massif et moderne. 
Histoire de plomber l'ambiance, rien de tel qu'un sample d'un discours du premier ministre britannique Neville Chamberlain en 1939 "Déclaration de guerre". Le groupe porte le deuil, mais n'en oublie pas de se concentrer sur la musique, un Death metal brutal dans la veine de Bolt Thrower ou d'un Hail Of Bullets, un rouleau compresseur guerrier qui dévale dans une ambiance oppressante. S'estimant suffisament inspiré, le groupe n'a pas perdu de temps en studio, en deux semaines l'album était bouclé. L'effort est solide et accrocheur, mais il se perd parfois en longueur (on décroche sur "Reduced To Zero qui aurait gagné à être plus concis) et s'avère assez balisé. Peut être qu'un peu plus de temps en studio permettrait au groupe d'aller un poil plus loin. Malgré tout ce premier album mérite qu'on y prête un poil d'attention et devrait trouver preneur parmi les amateurs de Death Metal martial. Prometteur

Hamster (07/10)

www.facebook.com/Memoriam2016

Nuclear Blast / 2017
Tracklist (43 minutes) 1. Memoriam 2. War Rages On 3. Reduced To Zero 4. Corrupted System 5. Flatline 6. Surrounded By Death 7. Resistance 8. Last Words 

 

Hexa Mera – Enlightenment

En 2014, Hexa Mera m’avait agréablement surpris avec un premier album très efficace. Le potentiel était là, indéniable, et ce ne sont pas les quelques reproches que j’avais adressés au sujet du chant qui allaient gâcher mon enthousiasme à l’idée de poser l’oreille sur leur nouvel effort 3 ans plus tard.

La première impression est visuelle, mais elle affiche déjà la couleur. Rien qu’au niveau de l’artwork, le groupe semble vouloir montrer qu’ils ont encore passé un palier. L’artwork de Human Entropy était pas mal du tout, mais je trouve celui-ci sublime. Je n’ai pas encore eu l’occasion de consulter le livret (l’album est sorti vendredi au format physique), mais si tout le contenu est du même tonneau, ce sera un bel objet.

Mais un bel emballage n’est pas une garantie de qualité musicale. J’ai donc aligné les écoutes d’Enlightenment pour arriver finalement à ce constat : c’est la même chose, mais en mieux. Sur Enlightenment, Hexa Mera n’a pas essayé de se réinventer. Le groupe a simplement repris sa recette et l’a légèrement retravaillée pour qu’elle soit encore plus cohérente, encore plus puissante, encore plus efficace. Sur le plan purement musical, Hexa Mera contient son lot de pépites catchy qui me font immanquablement penser à Heaven Shall Burn : rentre-dedans, mais tout en restant mélodique.

Mais mon constat « la même chose, mais en mieux » implique aussi et toujours ce même reproche envers le chant, mais de manière un peu moins marquée que sur Human Entropy. Malgré quelques tentatives de variations, le frontman a du mal à sortir de son registre. S’il pouvait alterner le chant grave et le chant crié comme Marcus Bischoff, on tiendrait probablement un groupe capable de rivaliser avec les grands du genre.

Musicalement encore plus efficace, toujours un poil faiblard sur le chant, Hexa Mera a tout pour faire partie des valeurs sûres de la scène belge. Il ne manque presque rien. Espérons qu’ils trouvent une solution au niveau du chant (un deuxième chanteur, histoire de garder leur frontman ?) pour encore passer un palier.

Mister Patate (8,5/10)

Facebook officiel

Autoproduction / 2017
Tracklist (41:23) 1. Empyrean 2. Anthropic Principle 3. Inhuman 4. Divide Et Impera 5. Brotherhood 6. Dare to Know 7. Union 8. Archetype of Hate 9. Godless 10. This Bleeding 11. Enlightenment