Archive for juin, 2017

The Monolith Deathcult – Versvs I

Depuis Tetragrammaton, The Monolith Deathcult (TMDC pour les intimes et les feignasses comme moi) semble avoir franchi un palier, et le groupe que je considérais comme un vulgaire clone de Nile a su s’imposer comme une valeur sûre, comme un groupe qui ose jouer la carte de l’originalité en ajoutant à son Death Metal une saine dose d’expérimentations et de dérision. Et ce Versvs I vient encore renforcer ce statut de groupe à part.

Dès l’intro, TMDC débute par un clin d’œil à « Drugs, Thugs and Machetes », avec cette radio qui passe en revue plusieurs stations (et le fameux Wilhelm Scream) avant le premier uppercut, « The Furious Gods », qui débute a cappella avant la déferlante brutale. Le propos rappelle fortement Tetragrammaton, mais sans donner l’impression d’une face B ou d’une chute de studio. Le groupe parvient à conserver un niveau de qualité supérieure tout au long des 47 minutes de l’album, sans essoufflement. Mieux encore : avec ses spoken words, ses mini-interludes et ses variations de tempo, Versvs I évite habilement le piège de l’ennui et de la linéarité. Que ce soit tambour battant ou dans un mid-tempo des plus ravageurs (« From The Stalinic Perspective » écrase tout sur son passage avec ses rythmiques pesantes et son souffle épique), TMDC livre un album passionnant, qui parvient à se distinguer de la concurrence malgré le nombre hallucinant de sorties Death Metal du moment.

En sortant de son carcan purement Death Metal et en osant la dérision dans un genre tristement sérieux, TMDC continue à se démarquer sans pour autant verser dans le ridicule.

Mister Patate (9/10)

Facebook officiel

Hammerheart Records / 2017
Tracklist (47:23) 1. Hal Sinden's Radio Dramas 2. The Furious Gods 3. Die Glocke 4. Seven Months of Mysticum 5. Uchronian March of the Deathcults 6. This Inhuman Place Makes Human Monsters 7. From the Stalinic Perspective

 

Wacken Open Air 2017

 www.wacken.com

La petite histoire
Pour la 28ième fois déjà le festival de Wacken se déroulera dans la petite commune du même nom au nord de l'Allemagne du 3/08/217 au5/08/217 . Depuis ses origines plutôt humbles ( www.wacken.com/en/festivalinfo/h … 990/bands/) ce festival a évolué vers un des plus grands dans le genre, si ce n'est mondial, au moins en Europe. Depuis 2007 il a été "sold out" dans les 48h suivant la fin de l'édition précédente (soit ±75000 tickets …).
L'édition 2017 est la première depuis des années qui a mis plus de temps pour y arriver (officiellement le 12/06/2017,  www.wacken.com/en/news/news/news … is-online/ ), et ce dû principalement au très mauvais temps qu'il y eu aussi bien en 2015 qu'en 2016, et aux conditions moins qu'optimales qui en étaient le résultat.

L'édition 2017

Gros travaux
Les gérants du festival, bien conscients de ce fait, ont mis en route de grands travaux d'amélioration du terrain, qui durant l'année normalement sert de pâturage pour les vaches. Un petit résumé:
• Egalisation du terrain principal ( www.wacken.com/en/news/news/news … n-phase-1/)
• Dans cette même phase des préparations ont été faites pour un système de drainage élaboré
• Ce système contient des réservoirs souterrains qui pourront capter l'eau de surface de toute la plaine principale. En cas d'une quantité d'eau trop importante des réservoirs secondaires sont disponibles, qui eux ont un lien direct vers le Canal Mer du Nord-Mer Baltique. Plusieurs entrées d'inspection et de maintenance ont été inclus, garantissant une longue durée de vie ( www.wacken.com/en/news/news/news … ge-system/)
• ±75000 métalleux ainsi que le ravitaillement des buvettes sont évidemment mortels pour une pelouse normale. Wacken semait déjà chaque année avec de l'herbe tenace et robuste, mais ils ont ajouté cet année-ci du trèfle et de la moutarde, qui grâce à leur système de racines très profond aident le drainage. ( www.wacken.com/en/news/news/news … ed-stones/).
• En plusieurs endroits clefs l'herbe a été omis en faveur de gravier (entrée du Party stage, région du cerf Jägermeister, région du "Schädelbar" entre la Party Stage et la True Stage, les toilettes…)
• Afin de minimaliser le trafic lourd sur le terrain principal un "bièroduc" a été installé, qui permettra le ravitaillement de bière à partir de grosses citernes en dehors du terrain.
Changements de nom et d'équipement des scènes principales
Déjà l'année dernière des propositions pour un nouveau nom pour la Party Stage étaient demandées,
mais aucune des plus que 1000 soumissions faisait l'affaire. L'organisation a donc beaucoup réfléchi et 
s'est rendu compte qu'ils doivent voir les 3 scènes principales comme une unité. Le slogan du festival
étant "Faster, Harder, Louder" les nouveaux noms étaient trouvés:
• Black Stage  Faster
• True Stage  Harder
• Party Stage  Louder
Avec pour but de donner un meilleur son pour l'entièreté du public Wacken a fait appel au spécialistes
de "Crystal Sound" avec le résultat suivant:
• Une deuxième série de tours "delay" pour les 2 scènes principales (Faster + Harder)
• Des tours "delay" véritables pour la scène Louder
Des parties de la scène Louder n'étants pas disponibles pour l'édition 2017, cette scène a aussi été
complètement redessinée et sera en forme d'une arche.
 

Le Line-up
Wacken Metal Battle
Il y a plus de 150 groupes qui jouent durant les 3 jours du festival. En plus des groupes mondiaux qu'on
connait tous il y 3 choses qui distinguent Wacken de la plupart des autres festivals, que ce soit dans la
scène "hard" ou autres: leur support pour la scène Allemande, la programmation extrêmement diverse
(ça va de vrai folk jusqu'au new wave des années 80, en passant un peu tout dans la gamme hard/punk)
et le "Wacken Metal Battle".
Ce dernier est un concours à niveau mondial, avec des préliminaires dans plus de 40 pays, limité au
groupes non-signés. Les 5 finalistes reçoivent du matériel et une somme d'argent entre 1000€ et 5000€
de la Wacken Foundation (une "association loi de 1901" avec pour but le support du hard rock et du
heavy metal. Ce support consiste surtout d'aide financière à des groupes pour leur projets). Un exemple
de groupe assez connu, vainqueur de l'édition 2010 est Battle Beast.
Le gagnant des préliminaires en France pour l'édition 2017 est STENGAH, un groupe fondé en 2013 à Lille
(https://stengahproject.bandcamp.com/releases), qui joue du Math Metal Progressif, "dans un style qui
associe un métal groovy et massif avec la narration et la sincérité du rock progressif des années 70."
Autres groupes
• Le groupe Allemand légendaire Accept se présentera sur scène avec l'orchestre symphonique
national de la République tchèque
• Apocalyptica fête les 20 ans de "Plays Metallica by Four Cellos"
• L'éternel Alice Cooper fait un passage
• Avantasia revient pour la énième fois, avec un des trois uniques apparences de cette année
• Steve Harris prend congé de Iron Maiden et se présente avec British Lion
• La scène médiévale allemande est bien présenté avec Corvus Corax et Saltatio Mortis
• Emperor fait son unique apparence en Allemagne de 2017
• Le projet orienté rockabilly de feu Lemmy, Headcat, se présente avec le bassiste/vocaliste de
Morbid Angel, David Vincent
• Il y a (évidemment) du Thrash, avec entre autres Flotsam and Jetsam, Kreator, Max & Iggor
Cavalera (return to Roots), Sacred Reich …
• Du Doom avec Candlemass, Paradise Lost …
• Les "classiques": Status Quo, Europe, Dog Eat Dog, Boomtown Rats.

 

 

Cinq ans sans voir Slayer en live. Une éternité pour le fan qui sommeille en moi. Leur dernier passage dans la capitale était presque passé inaperçu en raison des événements survenus quelques jours plus tôt, mais il était cette fois hors de question de rater la bande à Tom sur les planches de l’Ancienne Belgique.

Mais avant Slayer, il fallait se farcir The Charm The Fury, un combo hollandais dont le seul intérêt est la chanteuse. Et on ne parle pas de sa voix. J’ai tenu deux morceaux. Opener anecdotique, suivi d’un gros pompage de « 5 Minutes Alone » de Pantera. C’était loin d’être convaincant, j’ai préféré me diriger vers le bar après avoir hurlé « Five minutes aloooooownah » en bon gros connard lourdaud que je suis.

Et puis Slayer. Le son presque au top. Une setlist qui commence fort avec « Repentless », un des rares bons morceaux de la dernière galette, pour ensuite enchaîner sur une sélection classique mais efficace de morceaux. « The Antichrist », « Disciple » (sans son intro « Darkness Of Christ », mais avec une patate d’enfer), « War Ensemble » et j’en passe… On regrettera juste le petit coup de mou de milieu de set, avec « When The Stillness Comes » et « Pride And Prejudice », trop lents, trop patauds… à ce moment, j’avais l’impression que Slayer s’auto-parodiait.

Alors oui, la setlist aurait pu être encore plus efficace. Notamment en regroupant « Postmortem » et « Raining Blood » et en jartant les nouveaux morceaux pour les remplacer par des classiques (« Hell Awaits », SVP !). Et oui, depuis le départ de Dave Lombardo et le retour de Bostaph, le groupe a un peu perdu en folie et en groove (Bostaph ayant un jeu bien plus clinique et propre). Mais Slayer reste une machine de guerre sur scène, à plus forte raison depuis que Gary Holt a rejoint le groupe. Là où trop de vieux groupes donnent le sentiment d’être usés jusqu’à la corde, Slayer arrive encore à donner le change. C’est bon de garder des repères.

Setlist
1.Repentless
2.The Antichrist
3.Disciple
4.Mandatory Suicide
5.Hallowed Point
6.War Ensemble
7.When the Stillness Comes
8.You Against You
9.Postmortem
10.Born of Fire
11.Dead Skin Mask
12.Hate Worldwide
13.Pride in Prejudice
14.Take Control
15.Seasons in the Abyss
16.Spirit in Black
17.South of Heaven
18.Raining Blood
19.Chemical Warfare
20.Angel of Death