Il n’aura pas fallu longtemps aux allemands de VARG pour revenir nous voir après un Das Ende Aller Lügen très réussi l’année dernière. Ce disque a connu un joli succès outre-Rhin avec un top 20 dans les charts allemands. Vous imaginez cela possible en France ? Le marché teuton a de quoi laisser rêveur dans l’hexagone. Et nos amis ne reviennent pas les mains vides avec un nouvel EP sous le bras, Götterdämmerung, consistant en quatre nouvelles compositions.
Le succès semble avoir dopé la créativité de VARG et ils en remettent une couche avec quatre compositions particulièrement tranchantes, le Pagan Metal du quintet fait ici des merveilles. Le propos n’a pas été adouci d’un iota, les riffs et les rythmiques ne font pas dans le délicat et Freki ne fait pas le timide derrière son micro, hurlant encore et encore avec un talent imparable. Chacun de ces titres dure entre trois et quatre minutes et ne laisse aucune accalmie à l’auditeur. Pendant seize minutes, les déflagrations ne font que s’intensifier et Götterdämmerung se termine par un « Knochenpfad » aussi lourd qu’agressif. VARG impressionne par sa capacité à toujours intégrer dans ce déchaînement de violence de solides lignes mélodiques et des refrains qui donnent envie de chanter. Ils savent faire preuve d’une belle subtilité au sein même de la tempête.
Dans la foulée de son dernier album, VARG relance rapidement la machine et ajoute de nouvelles cordes à son arc. « Götterdämmerung » et « Hel » feront sans aucun doute des merveilles sur scène. Une fois de plus, les loups ne déçoivent pas.
Oshyrya (07/10)
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Napalm Records / 2017
Tracklist (16:02 mn) 01. Götterdämmerung 02. Hel 03. Beißreflex 04. Knochenpfad
SEVEN KINGDOMS a finalement, jusqu’à présent, suivi un parcours assez classique. Né en 2007 en Floride, ils publient un premier album en autoproduction histoire de se faire connaître et de décrocher des concerts locaux. Ils finissent par se faire remarquer et signer par Nightmare Records qui sort leurs deux disques suivants. Decennium est le quatrième chapitre de l’aventure et pourra, potentiellement, toucher un très large public après la conclusion d’un contrat avec Napalm Records.
Les américains bénéficient déjà d’une solide base de fans puisque leurs deux derniers projets ont fait l’objet de deux levées de fonds très largement réussies. Ils possèdent également une solide expérience avec des participations à de nombreuses date en Amérique du Nord aux côtés de BLIND GUARDIAN, STRATOVARIUS ou encore AMARANTHE. Il faut reconnaître que leur power métal mélodique a de quoi plaire aux fans de ses groupes. SEVEN KINGDOMS affichent de solides ambitions et se donnent les moyens en proposant une musique soignée même si le manque d’originalité et de caractère propre fini par desservir leur propos.
Oui cela joue vite et plutôt bien, Sabrina Valentine fait du bon boulot derrière le micro avec une prestation bourrée d’énergie et de conviction. Les américains ont d’évidence mis l’accent sur l’impact et l’immédiateté de leurs chansons. Les orchestrations et les nappes restent très discrètes, les guitares, en duo, tiennent le haut du pavé et ne faiblissent pas tout au long de Decennium. Les bluettes ou les balades n’ont pas voix au chapitre ici SEVEN KINGDOMS maintient le pied au plancher pendant plus de cinquante minutes.
Les dix compositions s’avèrent propres mais aucune ne sort vraiment du lot et ne parvient à durablement imprimer l’auditeur. « Stargazer » et « Kingslayer » surnage et encore, elles ne vont pas soulever un espoir fou. Les ressemblances avec le précédent album, The Fire is Mine (2012), sont très nombreuses et laisse l’impression que le groupe fait du surplace. Decennium affiche quelques bons moments mais ce n’est pas suffisant pour justifier le niveau très moyen et déjà entendu du reste.
Oshyrya (06/10)
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Napalm Records / 2017
Tracklist (51:40 mn) 01. Stargazer 02. Undying 03. In The Walls 04. The Tale Of Deathface Ginny 05. Castles In The Snow 06. Kingslayer 07. The Faceless Hero 08. Neverending 09. Hollow 10. Awakened From Nothing
On ne pourra pas dire que les australiens de MAMMOTH MAMMOTH n’ont pas de la suite dans les idées. Visuellement d’abord où ils semblent particulièrement friands de jeunes femmes dénudées sur les pochettes de leurs albums. Ce n’est pas critique, ces images tendance vintage s’avèrent toujours soignées. Même chose musicalement parlant bien sûr, le quatuor laboure encore et encore le même champ depuis plus d’une décennie maintenant.
Et reconnaissons que nos amis savent y faire pour composer de nouvelles brochettes de titres rock / métal stoner efficaces. En quatre minutes la messe est dite avec de bons gros riffs bien gras mais pas dénués de charmes, une solide section rythmique et le chant râpeux de Mikey Tucker. Rien d’autre n’est nécessaire du point de vue de MAMMOTH MAMMOTH et ils n’ont pas vraiment tort. A chaque écoute de Mount the Mountain, tout un chacun trouvera se compte et se dira que décidément les australiens rendent l’exercice presque facile. Les chansons s’enchaînent sans temps mort et régulièrement vous lèverez la tête de votre activité du moment pour écouter plus précisément tel ou tel mélodie ou refrain qui aura su attirer votre attention.
Les australiens excellent quand ils accélèrent le tempo et foncent à toute vitesse comme sur « Spellbound » ou « Kickin´My Dog ». Mais ils savent également varier les plaisir et favoriser le groove et le feeling sur des compositions un brin plus posées comme « Mount The Mountain » et « Sleepwalker ». Les chansons finissent un peu par se ressembler sur la longueur mais cela n’enlève rien au charme du groupe. Aucune plainte sur le son de l’album, la puissance et la clarté sont bien au rendez-vous. Un dernier mot sur la reprise de leur compatriote Kylie Minogue « Can´t Get You Out Of My Head » qui termine Mount the Mountain. L’exercice n’est pas très concluant, on sourit la première fois et puis tout un chacun aura plutôt tendance à la zapper par la suite.
Après d’une décennie de carrière MAMMOTH MAMMOTH a su se construire une identité musicale reconnue et les métalleux savent ce qu’ils achètent au moment de passer à la caisse. Ils ne s’attendent à être surpris mais ils obtiendront leur dose de stoner épais, vintage mais dont les standards de qualité restent élevés. Tous les fans de rock peuvent ici trouve leur compte même si la lassitude peut vite s’installer.
Oshyrya (07/10)
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Napalm Records / 2017
Tracklist (45:48 mn) 01. Mount The Mountain 02. Spellbound 03. Hole In The Head 04. Kickin´My Dog 05. Procrastination 06. Sleepwalker 07. Epitome 08. Hard Way Down 09. Wild And Dead 10. Cold Liquor 11. Can´t Get You Out Of My Head (Bonus Track – Kylie Minogue Cover)