Archive for août, 2017

Alestorm – No Grave But The Sea

Trois ans après Sunset On The Golden Age, les écossais d’ALESTORM naviguent à nouveau près de nos rivages et reviennent les cales chargées de dix nouvelles compositions dans leur style Folk / Power Métal. Après tout, ils génèrent un succès grandissant album après album, ils assurent de longues tournées sur divers continents, pourquoi renoncer à la poule aux œufs d’or ?

Personne ne leur jette la pierre mais il faut d’emblée constater que nos amis livrent une nouvelle fois la même marchandise. Ils continuent à pondre à la chaîne des chansons à boire très attrayantes, amusantes et dansantes et… voilà. Comme KORPIKLAANI passé de « Vodka » à « Tequila », les britanniques se tournent également vers le Sud et proposent de leur côté « Mexico ». D’ailleurs les références aux finlandais s’imposent à tous tant ils semblent avoir déjà ouvert le chemin empruntés par ALESTORM. Il faudrait être de mauvaise foi pour ne pas prendre un plaisir, peut-être coupable, à l’écoute de ces chansons faciles et mémorisables en un instant. L’accent exagéré du chanteur, les cornemuses et les grosses guitares feront leur effet.

Vous taperez du pied et vous secouerez la tête comme vous le faites en écoutant, entre deux bolées de cidres, MATMATAH ou TRI-YANN. Les ficelles sont grosses mais ALESTORM a assez de métier et d’expérience pour savoir ce qui fera son effet sur disque mais surtout en concert. Cerise sur le gâteau, ils sont attachants nos amis, ils ne se prennent pas au sérieux et n’hésitent pas à pincer la corde nostalgique des trentenaires avec des clins d’œil 8bits comme sur l’intro de « Mexico » (oui quitte à être opportuniste, autant y aller à fond).

Qu’est-ce qui distingue No Grave But The Sea des quatre albums précédents ? Sur le fond rien, la démarche musicale est exactement la même si tout sonne plus professionnel et plus soigné. A ce rythme ALESTORM peut publier des disques ad nauseam en composant des chansons de ce genre à la chaîne, proposant d’infinies variations d’une même recette originelle. Mais attention de ne pas trop rogner sur les standards car à l’écoute d’un « Fucked with an Anchor », on peut légitimement se demander si les écossais n’ont pas déjà fait le choix de la facilité.

Oshyrya (05/10)

 

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Napalm Records / 2017
Tracklist (47:02 mn) 01. No Grave But The Sea 02. Mexico 03. To the End of the World 04. Alestorm 05. Bar ünd Imbiss 06. Fucked with an Anchor 07. Pegleg Potion 08. Man the Pumps 09. Rage of the Pentahook 10. Treasure Island

 

 

Wacken Open Air 2017 – Photos

444. C’est le nombre de photos rapportées de l’édition 2017 de Wacken par notre photographe Christophe Ochal, avec en vrac : Flotsam & Jetsam, Ugly Kid Joe, Annihilator, The Boomtown Rats, Crowbar, Speed Queen, Stengah, Verge Of Umbra, Ross The Boss, Europe, Status Quo, Aborted, Accept, Batushka, Napalm Death, Mayhem, Warrant, Lacuna Coil, Grave Digger, Dog Eat Dog, Grand Magus, The Headcat, Emperor, Fates Warning, Wolfbrigade, Candlemass, Possessed, Beyond The Black, Orange Goblin, Alice Cooper (!), Amon Amarth, Primal Fear, Avantasia & Kreator.

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Dying Fetus – Wrong One To Fuck With

Retour de l’ancien logo, artwork bien explicite qui laisse présager une grosse branlée, un nom qui sonne comme la promesse d’une raclée dans les ratiches : avant même la première note, Dying Fetus envoyait un message clair à ses fans et, par extension, à l’ensemble de la scène Death Metal à tendance brutale. Les hasards du calendrier nous ont proposé une suite d’albums de Death Metal tous aussi alléchants les uns que les autres (Immolation, Suffocation, Broken Hope, Origin, Hideous Divinity, Beheaded, Pathology, Hour Of Penance… je continue ?), mais il était inscrit dans les astres qu’au petit jeu de la torgnole divine de l’année, le trio du Maryland viendrait probablement avec une seule ambition : le titre d’album de Death de l’année.

Et pour le moment, il semble bien parti pour décrocher ce titre (mais je dois encore me pencher avec attention sur Origin et Suffocation). Dès l’opener, la bande à Gallagher étale son talent. Après un démarrage supersonique avec ses petits soli, le morceau enchaine sur une moshpart bien dodue, avec juste ce qu’il faut de groove pour faire secouer les tignasses. Dying Fetus a beau nous proposer la même came depuis des années maintenant, il parvient toujours à garder cette force de frappe absolument terrifiante. Putain, que c’est efficace ! Dying Fetus n’a pas besoin de tomber dans le déluge de notes comme Origin ou Archspire (pour ne citer qu’eux). Dying Fetus n’a pas besoin de tomber dans l’ultra-guttural continu et bas du plafond comme Kraanium ou Analepsy. Dying Fetus parvient à se balancer sur la corde raide entre ces deux mondes, en gardant même quelques passages catchy comme sur « Ideological Subjugation » qui rappelle un peu « Grotesque Impalement » l’espace de quelques secondes sur un pattern de gratte.

Avec plus d’un quart de siècle au compteur, Dying Fetus n’a rien perdu de sa superbe, et ce Wrong One To Fuck With vient s’ajouter à une discographie de qualité supérieure. Qui pourra faire mieux cette année ? Les candidats ne se bousculent pas au portillon.

Mister Patate (9/10)

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Relapse Records / 2017
Tracklist (53:59) 1. Fixated on Devastation 2. Panic Amongst the Herd 3. Die with Integrity 4. Reveling in the Abyss 5. Seething with Disdain 6. Ideological Subjugation 7. Weaken the Structure 8. Fallacy 9. Unmitigated Detestation 10. Wrong One to Fuck With