Archive for novembre, 2017

Commençons par faire les présentations. Mathias Holm Klarin n’est pas très connu dans la landerneau métal mais son rôle de guitariste au sein du groupe MINDSPLIT reste sa contribution la plus remarquable. N’oublions un premier album solo, Pictures Of A Dream, en 1997, un album avec OSV, SUBWAY et sa participation à différents albums tribute pour son label Lion Music. MINDSPLIT étant au point mort, sa guitare devait le démanger et il remet donc le couvert tout seul cette année avec un second album solo et instrumental sous le bras, Dream Catch.

Au programme sept nouvelles compositions pour environ quarante-sept minutes de musique. La première écoute s’avère très positive avec des compositions charnues et mélodiques. Mathias Holm Klarin évite le piège de la démonstration technique stérile et propose de véritables chansons, rythmées, variées et franchement agréables à l’oreille. La guitare mène bien entendu les débats mais claviers, basse et batterie viennent compléter le panorama pour donner de la profondeur et de l’épaisseur à l’ensemble. Les shredders seront comblés car notre ami suédois possède une solide technique ainsi qu’un savoir-faire évident. En particulier les amateurs du style Tony Macalpine se plongeront avec délectation dans ce Dream Catch. Un peu old school dans l’approche et dans le son, cet album nous renvoie quelques années en arrière et cela se révèle plutôt agréable.

Afin de mener à bien son projet, Mathias Holm Klarin s’est entouré de Conny Payne à la basse et de Jon Skäre à la batterie. Loin de jouer les faire-valoir, les deux musiciens apportent un souffle d’âme supplémentaire à ces titres, bénéficiant d’une large liberté d’interprétation de la part du guitariste suédois. Les chansons s’enchaînent sans temps mort et elles sont menées pour la plupart à un rythme soutenu. Les touches néo-classiques ici et là flattent avantageusement l’oreille, Dream Catch réussit à soutenir l’intérêt de l’auditeur tout au long des sept chansons. Mathias Holm Klarin a quasiment tout fait lui-même, à part jouer de la basse et de la batterie, il a assuré l’enregistrement, la production et le mixage de son album. Même la pochette est faite maison. Le son de l’album affiche une qualité très correcte même si le son de la batterie, en particulier, aurait mérité d’être retravaillé.

Contrat rempli pour Mathias Holm Klarin avec ce deuxième album solo. Il livre la marchandise attendue avec la maestria et la créativité espérées. L’album instrumental reste un exercice périlleux et Dream Catch possède les qualités nécessaires pour combler les amateurs.

Oshyrya (08/10)

 

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Lion Music / 2017
Tracklist (46:50 mn) 01. reborn Identity 02. Flow Your Mind 03. Dream Catch 04. Green Water 05. In tears 06. A past reflection 07. Divine Journey

 

 

Opposing Motion – Inertia

OPPOSING MOTION s’était présenté à nous en 2013 avec un premier album, Laws of Motion (chronique ici) appliqué mais fragile sur bien des aspects. Après quatre ans de travail, les franco-britanniques se rappellent avec notre bon souvenir avec Inertia, le second chapitre de leurs aventures musicales.

Les documents qui accompagnent ce disque mettent en avant les progrès réalisés par le quartet et le premier contact avec Inertia, tant que le fond sur la forme semble donner raison au label. La pochette de ce nouvel opus s’avère très réussie et donne franchement envie de s’y plonger (Mayhem Project Design). Dès les premières secondes de « Endless Ripples » un petit vent de nostalgie vient fouetter notre visage avec ces claviers old-school évoquant la scène métal prog du début des années 2000. En un peu plus d’une heure et à travers onze nouvelles compositions, OPPOSING MOTION déploie tout son savoir-faire et affiche de belles dispositions. Toujours très riche et touffue comme sur son premier album, la musique du groupe apparaît quand même plus maîtrisée, canalisée pour capturer rapidement l’attention de l’auditeur.

Les mélodies ne sont pas les plus attrayantes jamais entendues, un gros boulot reste à fournir pour rendre cela immédiatement accrocheur, mais chacun donne son meilleur et n’a pas à rougir de sa performance. Les claviers sont omniprésents mais malgré quelques recherches, impossible de savoir qui se trouve derrière ces mélodies. Ludo Desa, au chant, offre une performance respectable mais il peine encore une fois à insuffler la force et les émotions espérées dans sa voix. Pas grand-chose à dire pour le reste, le son est bon et rend hommage au travail de composition et d’arrangements réalisé. Le groupe a lui-même assuré la production et l’enregistrement d’Inertia avant d’en confier le mixage et le mastering à Simone Mularoni (DGM) aux Domination studios de San Marin.

OPPOSING MOTION est resté sur des chemins bien balisés et n’a pas tenté d’expérimentations. Pour les vétérans de la scène métal prog, Inertia contient son lot de bons moments qui rappelleront VANDEN PLAS, Vinnie Moore, ROYAL HUNT ou encore DREAM THEATER. Et ce n’est franchement pas désagréable.

Oshyrya (07/10)

 

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Lion Music / 2017
Tracklist (64:53 mn) 01. Endless Ripples 02. Inertia 03. The Ghost Tapestry 04. New Heaven 05. Machines of War 06. Southern Lights 07. Windows to the Past 08. Optical Illusion 09. Mirror Image 10. Nothing Stays the Same 11. Across the Oceans of Sand