Ce soir, Blue Wave Productions nous convie à une belle soirée sous le signe du metal de la mort. Au programme, un outsider, un espoir et une valeur établie.
Les Nantais de Paupiettes entament la soirée avec panache. Ce grindcore est tellement déstructuré qu’il en devient fascinant. L’humour est leur atout numéro un. Morceaux hauts en couleurs (« Sandwich au jambong »), grind frénétique et doom fendard (« Haschich Kebab ) sont au rendez-vous. Cerise sur le gâteau, un énergumène grimé avec un masque (en laine) de Cthulhu rajoute au chaos ambiant. Paupiettes nous rappelle le Ultra Vomit des débuts. Nous leur souhaitons le même succès. Mais ils n’égalent pas encore les cultissimes Purulent Excretor, il ne faut pas exagérer.
On change radicalement de registre avec Impureza. Le quintet franco-espagnol frappe vite et fort. Son death-metal épicé est autant brutal qu’original : chant en espagnol et influences flamenco sont de la partie. C’est une façon réussie de se démarquer de la concurrence. Sans compter que le charisme d’Esteban Martin fait le spectacle. Fort en gueule, le chanteur passe son temps à haranguer le public. Précipitez-vous sur leur deuxième album, La caída de tonatiuh.
D’entrée, Cannabis Corpse met les pendules à l’heure avec « The 420th crusade ». Un excellent prélude au death-metal qui va suivre : « Immortal Pipes », « Disposal of the Baggy », « Skull Full of Bong Hits ». S’y ajoutent pas mal de titres de Tube of the resinated et Left hand pass. Nous sommes bien loin du délire potache des débuts ; nos quatre cavaliers de l’apocalypse cannabique se révèlent être d’excellents musiciens. Sur scène comme dans le public, fini de rire, le pogo défonce tout. Le Ferrailleur est conquis ; le récital se finit sous les « Weed » hurlés de toutes parts.
Résultat, une bonne soirée, des sourires et une furieuse envie de revoir rapidement le groupe de Richmond.
Nico.