Depuis 1983 et la démo Anachronism, Voivod s’est toujours présenté en défricheur musical. Si le thrash-metal des débuts a peu à peu muté en metal progressif, l’envie des Canadiens d’aller de l’avant se fait encore sentir. Leur dernier album The Wake en est la preuve. Leur visite au Ferrailleur de Nantes était donc l’occasion pour Voivod de célébrer trente-cinq ans d’une carrière ayant connu plusieurs vies.
Le set commence sur les chapeaux de roue. Avec « Post society », plus de doute, le groupe est en pleine forme. Snake et consorts se donnent comme jamais ; et le public le leur rend bien. C’est la panacée. Les anciens jouent carrés, à l’image d’Away, virtuose aux baguettes. Snake est LE frontman : charismatique en diable. Les petits nouveaux ne font pour autant pas de la figuration : Dan Mongrain est bien le digne héritier de Piggy, tant dans son attitude que dans ses riffs. Les rythmiques post-punk de Rocky, le dernier arrivé, font mouche.
La température monte. Pendant tout le concert, les « joyeux anniversaire » animent joyeusement la soirée. Voivod est à la fête et ne boude pas son plaisir en puisant dans son imposant répertoire. On retrouve les classiques (« Technocratic manipulators », « Ravenous medecine », « The prow », « Into my hypercube »…). The Wake n’est pas en reste ; trois « pièces » (comme on le dit au Canada) sont offertes au public en ébullition.
Puisqu’il faut bien, à un moment donné, en finir, « Overreaction » sonne le glas des festivités. Le groupe n’est pas avare en serrages de mains et remerciements. Bonheur partagé, on quitte cette soirée anthologique les yeux pleins d’étoiles.
Nico.
Ps : Une interview de Away est à venir. Restez connectés.