Malgré une discographie faite de hauts et de bas, Lofofora a toujours inspiré le respect. Grâce à des textes engagés, une attitude positive à en faire pâlir Mass Hysteria et des prestations musicales musclées. Gros point positif, les dernières productions du groupe (Monstre ordinaire, L’épreuve du contraire) le montrent adulte et accompli. Frondeur, il se lance un nouveau défi : Simple appareil, un album acoustique.

Reuno, Phil et Daniel, épaulés ici par Kevin Foley, sortent de leur zone de confort. Alors que la plupart auraient cédé à la facilité en proposant des relectures de répertoire, le quatuor n’a pas hésité à composer onze nouvelles chansons. Reuno Wangermez se met à nu : il nous parle d’amour déchu, d’amis tombés au combat (le joli « Les anges ») et rend hommage à Sven de Parabellum. Cet ensemble paraît idyllique, mais la formule montre rapidement ses limites. L’introductif « Les boîtes » déroule une base qui se répète tout au long de l’album : intro crépusculaire + voix grave + textes profonds. Malgré quelques chansons honnêtes, on s’ennuie. « Histoire ancienne » ressemble à un mauvais pastiche de Christophe Miossec. C’est décevant.

Considérons donc Simple Appareil comme une parenthèse dans la carrière de Lofofora. Même si l’exercice est raté sur la longueur, notons la courageuse prise de risque de Lofofora. Simple Appareil aurait pu faire un formidable E.P.

Nico (5/10)

Site Officiel : http://www.lofofora.com/

@thome/2018

1. Les boîtes 2. L’appétit 3. La splendeur 4. Théorème 5. Troubadour 6. Les anges 7. La dose 8. Sven 9. L’histoire ancienne 10. Day Off 11. Le Martyr