Nés en 1987 dans la Nièvre, les Tambours du Bronx ne m’évoquaient pas grand-chose ; au pire une bande d’excités se déchaînant sur des barils en métal ; le genre de collectif s’affichant dans des manifestations organisées par Jean-Paul Goude, années 80 oblige, ou en première partie de Johnny Hallyday. Désintérêt immédiat jusqu’au jour où la formation monte un projet avec Sepultura puis fricote avec Jaz Coleman, Korn, Page et Plant. Les Tambours du Bronx seraient-ils devenus intéressants ? J’en doutais encore, jusqu’à ce que ce Weapons of Mass Percussion arrive dans ma boîte aux lettres.

C’est avec la crainte de me retrouver face à une cochonnerie du style Bal des enragés que j’insère le cd dans le lecteur. Et le miracle s’accomplit. Dès la première écoute, Weapons of Mass Percussion impressionne : lourd, forcément tribal, industriel… Les compos sont intenses et ne laissent pas le temps de souffler. « Un jour de colère », « Le mal » et « Noir » tapent fort. Reuno Wangermez nous rappelle l’excellent chanteur qu’il est et fait oublier sa piètre prestation sur le dernier album de Lofofora. Stéphane Buriez (Loudblast) prend la relève quand il s’agit de chanter en anglais avec l’assurance du vieux briscard qu’il est. Il réussit à pousser ses morceaux vers le haut pour leur donner une plus grande ampleur (« Divine disease », « Pray »). Je sors de l’écoute de Weapons of Mass Percussion satisfait.

Weapons of Mass Percussion est enthousiasmant car d’une fraîcheur surprenante. Avec ce dernier album, les tambours du Bronx réussissent leur coming-out 100 % metal. Et s’imposent comme un acteur avec lequel il va falloir compter.

Nico (8,5/10)

Site Officiel : https://www.tamboursdubronx.com/fr/

@thome/2018

01 Delirium demain 02 Desert night road 03 Never dead 04 Jour de colère 05 Le mal 06 Dunes of Ashes 07 Miracle éternel 08 Tainted with anger 09 Noir 10 Wolf smile back 11 Pray 12 Le festin 13 Shaking heat 14 Divine Disease 15 The Day is my enemy 16 New Day 17 The Seven Organs of Revelation 18 Requiem pour un con 19 Nos blessures 20 L’un des nôtres