Après deux jours de chaleur, la température descend enfin. Même si la fatigue point le bout de son nez, nous sommes prêts à affronter une nouvelle journée de concerts.
Dimanche 18 Juin 2022 :
Les vieilles canailles :
C’est dans les vieux pots que l’on fait la meilleure soupe. Au moment où Sortilège monte sur la Mainstage 2, c’est l’euphorie. Christian « Zouille » Augustin et ses compères sont affûtés, prêts à en découdre. Tout le monde chante ces titres immortels (« D’ailleurs », « Marchand d’hommes », « Messager », « Chasse le dragon »…) et fait un triomphe mérité à ce groupe qui revient de loin.
A presque soixante ans, Doro Pesch impose le respect. La dame sait tenir une scène et le fait avec brio. Aucune chance se se tromper, la majorité des titres sont tirés du répertoire de son ex-groupe Warlock. Du heavy-metal traditionnel avec son lot d’hymnes imparables (« All we are », « Burning the witches »…). Sa formation de mercenaires est en place et rend justice à ces chansons immortelles. Impressionnant.
Judas Priest fait aussi le travail. La scénographie est au top. La voix de Rob assure et les tubes s’enchaînent. On passe aussi un excellent moment.
L’avant dernier concert de la journée , pour votre serviteur, est celui de Killing Joke sous la Valley. La semaine suivante, ce sera sur une Mainstage. Nous ne boudons donc pas notre plaisir de les voir dans un cadre plus intimiste.
S’il leur faut deux/trois titres pour s’échauffer, les Britanniques sont en forme. Et dès que les premières mesure de « Love like blood » résonnent, la machine s’emballe pour ne plus s’arrêter. Jaz Coleman est toujours halluciné ; il émane de lui une folie communicative. Entouré des débonnaires Youth, Geordie Walker et l’efficace Big Paul Fergusson, le chanteur donne le meilleur, même à cette heure tardive. Un florilège de tubes transforme la Valley (« Loose cannon », « Pandaemonium », « Wardance », « Bloodsport »…) en dancefloor. Killing Joke plie le game de ce Hellfest 2022 avec une prestation parfaite.
Middle age:
Korn était très attendu. Énormément de fans patientent depuis le précédent concert. Vouloir atteindre le devant de la mainstage est donc compliqué. Mais l’effort en vaut la peine : Jonathan Davis et ses boys sont en grande forme. Le son est impeccable et le quintet enchaîne une série de tubes plaqués or (« Here to stay », « Got the life », « Coming undone », « Freak on the leash »…). Le set se termine avec un obligatoire « Blind » anthologique. Alors, Korn est-il le dernier géant de la vague nu-metal ? Vous connaissez probablement notre réponse.
Gaahls Wyrd n’est pas là pour figurer. Au risque de se répéter, Gaahl est un vocaliste incroyable, l’incarnation terrifiante du black-metal dans sa forme la plus pure. Traditionnel, violent, froid, Gaahls Wyrd nous donne une belle leçon de ce que doit être le black-metal.
Life of agony débarque sur la Valley et délivre un show époustouflant. Les classiques s’enchaînent à vitesse grand V (« Weeds », « Lost at 22 », « This time », « River run red »…). Alan Robert a l’œil des mauvais jours, mais bastonne sa basse ; Veronica Bellino maltraite ses fûts et Joey Z assure. Tous les regards sont tournés vers une Mina Caputo possédée. La vocaliste se donne, interagit avec le public et mouille le maillot comme bien peu le font. Elle respire la sincérité. Son discours sur « Underground » ne peut pas être feint. Un grand concert pour un grand groupe.
Les déceptions :
[Note pour le lecteur : attention vous rentrez dans une zone de subjectivité maximale]
Lacuna Coil est devenu une grosse machine néo machin truc, loin du groupe qu’il a été à ses débuts. Nous avons plié bagage assez rapidement.
Maximum the hormone a fait le boulot. Ça joue très bien, MAIS l’effet de surprise n’est plus. Et on a presque l’impression que le quatuor n’est plus aussi sincère que jadis. Une sale impression de folie artificielle demeure. C’est vraiment dommage pour ce groupe qui se fait rare en nos contrées.
Pendant ce temps là :
A l’avenir, nous allons nous pencher sérieusement sur le cas Vile Creature, espoir du sludge qui n’arrête pas de monter ; Regarde les hommes tomber continue son petit bonhomme de chemin, tout comme leurs compatriotes de Pénitence onirique…
A suivre (…)
Nico.
Les photos de la troisième journée se trouvent ici.