oshy_17042016_Struct_DisorSon label l’affirme haut et fort, STRUCTURAL DISORDER est le meilleur groupe de métal progressif originaire de Suède depuis SEVENTH WONDER. C’est bien possible, Lion Music semble avoir le chic pour dénicher de petites perles inconnues. SEVENTH WONDER avait connu son heure de gloire en 2010 avec The Great Escape (chronique ici). Et les projecteurs s’étaient également braqués sur eux au moment où leur chanteur, Tommy Karevik, intégrait les rangs de KAMELOT en lieu et place de Roy Khan. Mais revenons à nos moutons et à STRUCTURAL DISORDER.

L’aventure a commencé en 2011 de l’initiative de Markus Tälth, Jóhannes West et Erik Arkö. Après avoir trouvé deux camarades de jeu supplémentaires, les choses sérieuses commencent et prennent la forme d’un premier EP, A Prelude to Insanity en 2012 puis d’un véritable premier album, The Edge of Sanity en 2014. Les concerts se multiplient entre ces sorties en particulier en première partie de SEVENTH WONDER (tiens, tiens…) ou encore LEPROUS. L’année 2015 fut entièrement consacrée à la composition, pré-production et enregistrement de ce deuxième opus, Distance, en compagnie de Jocke Skog (CLAWFINGER). Plus affutés que jamais, les suédois ont tout mis en boîte en l’espace d’un mois. Contrairement à son prédécesseur, Distance contient moins de titres mais ils sont plus longs et ne développe pas une histoire commune. Pas d’album concept ici.

Les hostilités débutent dès les premières mesures de « Desert Rain ». Les guitares, la batterie et la basse installent de solides fondations sur lesquelles de déploient les mélodies de claviers et le chant. A la fois mélodique et puissant, STRUCTURAL DISORDER démontre un solide savoir-faire malgré ses quelques années d’expérience. En bons suédois, les petites touches plus extrêmes sont bien présentes ici et là, quelques lignes de chant growlées surprennent et enrichissent le propos général. Les claviers sont très présents et sonnent assez progressifs old-school. Les guitares se font mordantes et apportent la touche métal attendue. Sans pouvoir vraiment l’expliquer à part peut-être par le timbre de voix de Markus Tälth, la figure d’un Steven Wilson émerge régulièrement à l’écoute de ces sept nouvelles chansons. L’énergie et la créativité déployées ici font plaisir à attendre et ne manqueront pas de vous faire taper du pied et secouer la tête. Les Suédois ont su admirablement trouver le bon compromis entre tradition et modernité dans un mélange riche et rafraichissant. Ils n’hésitent pas à sortir des sentiers battus en multipliant les breaks et en utilisant divers instruments plus inhabituels comme l’accordéon.

Si vous aimez à la fois la scène métal mélodique et les groupes néo-progressifs, STRUCTURAL DISORDER devrait sérieusement vous intéresser et parvenir à vous amadouer. Difficile de résister à un Distance à la fois résolument moderne mais qui parvient tout de même à distiller une certaine nostalgie. Nous ne pouvons que saluer le travail accompli et la talent du quintet. Cet album se révèle être une très bonne surprise.

Oshyrya (08/10)

 

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Lion Music / 2016

Tracklist (55:28 mn) 01. Desert Rain 02. Someone to Save 03. Silence 04. The Herculean Tree 05. Lightbulb Lover 6. Pyrene 7. Drifting