evergrey-the-storm-withinChers Tom, Rikard, Henrik, Jonas et Johan. J'ai longtemps cru que l'album "Inner Circle" était votre album le moins inspiré, le plus insipide et dégoulinant de la carrière du groupe. Vous venez de me donner tort. A l'écoute de "The Storm Within", je suis épaté, avec le talent indéniable que vous avez, vous êtes tout de même parvenus à vous vautrer comme jamais.  On se connait depuis 2001, j'ai vous ai déjà expliqué ce que je trouvais attachant dans Evergrey, un metal progressif classe avec cet équilibre unique entre riffs de guitares puissants et passages mélodiques portés par un clavier qui restait sobre, sans oublier une exécution impeccable.

L'équilibre est complètement rompu dans "The Storm Within", on ne retrouve le groupe tout en puissance que sur le titre "My Allied Ocean", seul titre brillant au milieu d'un océan de torpeur. Le meilleur titre depuis un bail pour être honnête. Sauf qu'il aura fallu s'enquiller cinq titres mous du genou et plutôt faibles pour que l'album décolle enfin. Et après ? Terminé, rideau, retour à la torpeur. On ne retrouvera la flamme que sur "Disconnect" et son introduction musclée agrémenté d'une dose de mélancolie dont le groupe avait fait sa marque de fabrique. Cela faisait un bail que je n'avais pas trouvé le temps aussi long sur un album d'Evergrey… En somme vous avez amplifié les défauts de l'album précédent à un point à la limite de l'insupportable. Mais quel abus cette dominance des claviers au premier plan… On peut retenir à la limite le titre "In Orbit" avec Floor Jansen, en dépit d'une banalité absolue, le solo de guitare sauve les meubles. Et voilà que vous rajoutez une ballade avec Carina, à la limite elle aurait pu conclure l'album en douceur, mais après tout je comprends bien le clin d'oeil avec "For Evervy Tears That Fall". On gardera aussi le titre épnonyme, suffisamment sombre et mélancolique pour le sortir de l'oubli, malgré une fin qui bave aux claviers. Ce dixième album laisse l'impression qu'il flirte plus souvent avec des standards de l'Eurovision que du metal. Tom S Englund à donc réalisé son rêve, il a enregistré 10 albums avec Evergrey. En tout cas, quand le label proclame qu'il s'agit de "l'album le plus puissant du groupe", on ne peut que déplorer les ravages de la drogue, et de la méthode Coué dans le business de la musique.

Hamster (Chamallow/10).

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AFM Records / 2016

Tracklist (58 minutes) 01. Distance 02. Passing Trough 03. Someday 04. Astray 05. The Impossible 06. My Allied Ocean 07. In Orbit (avec Floor Jansen) 08. The Lonely Monarch 09. The Paradox Of The Flame (avec Carina Englund) 10. Disconnect 11. The Storm Within