SEVEN KINGDOMS a finalement, jusqu’à présent, suivi un parcours assez classique. Né en 2007 en Floride, ils publient un premier album en autoproduction histoire de se faire connaître et de décrocher des concerts locaux. Ils finissent par se faire remarquer et signer par Nightmare Records qui sort leurs deux disques suivants. Decennium est le quatrième chapitre de l’aventure et pourra, potentiellement, toucher un très large public après la conclusion d’un contrat avec Napalm Records.

Les américains bénéficient déjà d’une solide base de fans puisque leurs deux derniers projets ont fait l’objet de deux levées de fonds très largement réussies. Ils possèdent également une solide expérience avec des participations à de nombreuses date en Amérique du Nord aux côtés de BLIND GUARDIAN, STRATOVARIUS ou encore AMARANTHE. Il faut reconnaître que leur power métal mélodique a de quoi plaire aux fans de ses groupes. SEVEN KINGDOMS affichent de solides ambitions et se donnent les moyens en proposant une musique soignée même si le manque d’originalité et de caractère propre fini par desservir leur propos.

Oui cela joue vite et plutôt bien, Sabrina Valentine fait du bon boulot derrière le micro avec une prestation bourrée d’énergie et de conviction. Les américains ont d’évidence mis l’accent sur l’impact et l’immédiateté de leurs chansons. Les orchestrations et les nappes restent très discrètes, les guitares, en duo, tiennent le haut du pavé et ne faiblissent pas tout au long de Decennium. Les bluettes ou les balades n’ont pas voix au chapitre ici SEVEN KINGDOMS maintient le pied au plancher pendant plus de cinquante minutes.

Les dix compositions s’avèrent propres mais aucune ne sort vraiment du lot et ne parvient à durablement imprimer l’auditeur. « Stargazer » et « Kingslayer » surnage et encore, elles ne vont pas soulever un espoir fou. Les ressemblances avec le précédent album, The Fire is Mine (2012), sont très nombreuses et laisse l’impression que le groupe fait du surplace. Decennium affiche quelques bons moments mais ce n’est pas suffisant pour justifier le niveau très moyen et déjà entendu du reste.

Oshyrya (06/10)

 

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Napalm Records / 2017
Tracklist (51:40 mn) 01. Stargazer 02. Undying 03. In The Walls 04. The Tale Of Deathface Ginny 05. Castles In The Snow 06. Kingslayer 07. The Faceless Hero 08. Neverending 09. Hollow 10. Awakened From Nothing