Les Avignonnais d’Archenterum déboulent avec une troisième démo composée de six titres bien chiadés et de très bonne facture à la façon d’un Vital Remains ou d’un Divine Heresy. Le seul point noir de ce disque étant la batterie programmée qui vient saper l’excellent travail sur le travail des grattes et des mélodies de basse endiablée.
Du côté des compos ont navigue entre un death technique rapide et maitrisé et des ambiances blacks plus lourdes.
Les grattes se font mélodiques « The Unlife » complexes « Inferno » mélangeant des graves/aigus du plus bel effet au sein desquels se déroulent des déferlantes de basse. Côté chant on oscille entre growls et chant aigus plus black. L’ensemble est cohérent et déroule des ambiances sombres et violentes et c’est d’ailleurs avec « Mad Song » que l’on assiste à ce mélange entre lourdeur d’un black plus traditionnel et violence d’un black death, avec notamment le travail autour de lignes de chant complémentaires qui donnent de l’épaisseur au travail complexe du morceau le plus long de cette démo avec un côté prog’ à la Symbiosis. D’ailleurs le groupe se situe selon moi à mi-chemin entre Carcariass et Symbiosis ce qui est plutôt bon signe si l’on en juge par les excellentes livraisons de ces deux groupes, français, eux-aussi.
Souhaitons à Archenterum un batteur capable d’agréger ses talents aux compos du trio et une prod plus pro pour un album.
Aske (8/10)
Myspace : http://www.myspace.com/archenterum
Site officiel : http://www.archenterum.com/
Creative commons / 2012
Tracklist : ( 23 minutes) : 01 – We Are The Plague 02 – The Unlife 03 – Mad Song 04 – […] 05 – Inferno 06 – Satan Denied
Je suis heureux en tant que chauvin émérite de chroniquer un groupe français et pour au moins deux raisons : d’une part car notre scène est riche et d’autre part parce que les parisiens signés chez Solitude Productions affirment avec ce disque une réussite probante dans le giron du doom-death qui vient confirmer le précédent opus Wordless Hope (2006).
Ce nouvel album se déroule sur sept titres de plus de 72 minutes dans un registre lourd et brutal du plus bel effet. Le premier titre « Slumber Asylum » plante le décor entre lourdeur et mélodies bien pensées. Les lignes de voix d’outre tombe agrémentées par des guitares écrasantes donnent à l’ensemble une densité suffisante au sein de laquelle les lignes de clavier n’ont plus qu’à pénétrer dans cet univers oppressant. À noter que ce premier morceau de huit minutes contient joue, outre de son côté atmosphérique, de vocaux différents.
Les titres qui suivent ne sont pas là pour signaler la moindre accalmie dans ce spectacle désolé et triste mais plutôt pour renforcer la noirceur et la pesanteur de l’ensemble. C’est d’ailleurs avec « Grey Eden » que l’univers d’Inborn Suffering prend toute sa dimension avec un côté prog’ pas désagréable qui permet à l’auditeur d’apprécier à sa juste valeur les côtés sombres et envoutant de cette musique avec un pont basse/batterie/chant très bien senti. À noter le très bon travail réalisé au niveau rythmique alternant entre moment lourd et précis et passages rapides efficaces.
Au niveau de la production rien à redire le travail de mix d’Andrew Guillotin est pondéré et juste. Les ambiances sont respectées et le mix ne donne pas l’avantage à quoique ce soit ce qui apporte une amplitude sonore très agréable pour l’auditeur.
Alors maintenant si vous souhaitez entendre un énième groupe survitaminé passez votre chemin car ici le mot d’ordre c’est : torpeur. Un titre comme « Another World » bien qu’ayant un début plus punchy ne donnera pas une image joyeuse à la troupe qui officie sur les pas de Tristitia ce qui est plutôt prometteur. Pour autant les français s’offrent un paysage plus violent que les Suédois en agrémentant à leur musique une ambiance sinistre et hypnotique notamment grâce à la voix de Laurent Chaulet qui est, à mon sens, l’une des plus belles réussites de ce disque.
Un excellent album qui mérite toute l’attention du public français.
Aske ( 9/10 )
Myspace officiel : http://www.myspace.com/inbornsuffering
Facebook officiel :http://fr-fr.facebook.com/pages/Inborn-Suffering/117955402733
Solitude Productions / 2012
Tracklist : 1. Slumber Asylum
2. Born Guilty
3. Grey Eden
4. Apotheosis
5. Another World
6. Regression To Nothingness
7. Self Contempt Kings
Étant un grand fan d’Enslaved, Black Messiah, Barren Earth c’est avec grand plaisir que mes délicates oreilles se posent sur le Pagan folk de Catuvolius et que je découvre le second album des canadiens. Du côté mélodique rien à redire le travail est chiadé et élaboré avec soin. Les lignes de guitares tantôt épiques tantôt black brouillonnes confèrent à ce disque une dimension viking et black pas désagréables. Alors bien sur il est fort dommage de constater que nos amis canadiens ont opté pour une boite à rythme, certes propre, mais cela gâche l’état d’esprit d’authenticité qui se dégage de ce concept album.
Disons-le il s’agit bien d’un album concept sur la Gaule (original me direz-vous de la part de canadiens) de nos ancêtres après une intro fort dispensable les hostilités démarrent avec un « par monts et par vaux « des familles qui laissent trainer les grattes et envoi du bois sec avec des growls solides qui n’enlèvent rien à la dimension théâtrale folklorique qui traverse ce morceau. Les choses s’enchainent vite et les morceaux s’assemblent intelligemment avec une dimension mélancolique, sombre et black qui provoquent une torpeur à l’écoute de ce disque. À l’écoute de « Recueil d’opprobres » on découvre une facette folk à la Bathory qui permet d’apprécier la dynamique générale et de plonger un peu plus dans la guerre des gaules ( avec chant en français).
Un disque solide avec une prod enlevée qui soumet l’auditeur à une déflagration puissante d’un metal canadien 100% français.
Aske (08/10)
Myspace officiel : http://www.myspace.com/catuvolcus
Deathbound Records/2012
Tracklist : 01. Elaver I 02. Par Monts Et Par Vaux 03. La Colline De Chanturge 04. Litaviccos 05. Impetus 06. Aux Portes De L’Oppidum 07. Recueil D’Opprobres 08. A La Poursuite Des Vents 09. Elaver II