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Lay Siege – Obolus

C’est avec grand plaisir que je découvre le hard core teinté de d’éléments crust et dub des Anglais de Lay Siege. Franchement quelle bonne surprise, et sur bien des plans.

Le son bute. Les compos sont très bien ficelées, on ne s’ennuie pas et l’écoute est rendue très fluide par un engouement, qui, jamais ne flanche. La pochette est somptueuse. Outre cette avalanche de compliments que l’on a envie de fomuler à l’écoute de cet Ep, il s’agit avant toute chose de souligner la maturité étonnante de ce combo, dont la moyenne d’âge ne dépasse pas 24 ans !

Le bal ouvre sur un bien étrange titre « Explorer » qui assène une bonne dose de trois notes, un peu à la Crowbar avec une voix rageuse quoique froide. La batterie gonflée à bloc est soutenue par une basse ténébreuse et des pigscreams du plus bel effet. C’est avec « The Ferryman » que les choses sérieuses démarrent et que le groupe dévoile l’aspect très sombre de ses compos tout en conservant ce son très southern, très ricain en fin de compte et ce ne sont pas les hurlements de veaux du chanteur ni même le très noisy « Solitary Confinement » qui me feront dire le contraire. Au bout de ce chemin très dense, un hardcore qui ose mélanger des éléments metal et rock pour proposer d’épouvantables tours de nuque. Lay Siege, à n’en pas douter, assène avec passion et conviction un hardcore ultra heavy et bien roulé, qui injecte une dose appréciable de fraicheur, dans le monde du hardcore, souvent rendu ridicule par de  minables clichés qui ont bienmal vécus. Vous l’aurez compris, Lay Siege en fait l’économie et c’est appréciable.

On attend l’album avec impatience.

Aske (9/10)

Myspace : http://www.myspace.com/laysiegeuk

2012 / autoproduction

Tracklist : 01. Explorer 02. The Ferryman 03. Snarling Teeth 04.Glitches 05. Wastedlands 06. Solitary Confinement

En ces temps de disette, il est tout à fait génial d’entendre une autoproduction de cette qualité. Qu’on se le dise tout de suite, UTA a mis les petits plats dans les grands. À ce niveau-là, tant sur le plan du travail accompli au sein des compos, des arrangements, et bien sûr de l’enregistrement de l’opus ( au fameux Dôme studio), l’auto production n’a aucun sens.

Disons les choses franchement : le problème que rencontrent les musiciens aujourd’hui, est   financier, lié à l’absence de mécénat (distribution, pressage, relais presses, etc..).

Heureusement que Metalchro est là hein ? Alors bien sur, nous ne sommes pas les seuls, mais, lorsque le travail est bien fait, nous le disons. Et là, chapeau bas.

Le digipack est doté d’une pochette qui n’est pas sans rappeler un certain Nevermore, réalisation sombre et inquiétante.

Le travail des titres montre un vrai niveau de musiciens. Les titres sont emmenés par un groove appréciable et des mélodies fouillées au niveau des guitares. La musique des Français s’apparente à un mix assez subtil entre un mi-tempo groovy puissant à la Testament ( au niveau des vocaux)en passant par une forme de metalcore à la Trivium ( au niveau des guitares ), bien que moins chiant à écouter, plus aéré. Fort en riff et en basse :batterie furieuse et maîtrisé conjuguée à des breaks costauds, le groupe offre un tranchant et une assiette solide et efficace, que vous pourrez adopter en peu de temps.

Il se dégage de ce répertoire une maturité et une assurance très agréables et les arrangements permettent  très largement de placer ce disque au-dessus du panier, en terme de productions françaises (j’en écoute suffisamment pour en parler).

La formule est efficace : riffs, son, mélodies et surtout une conviction qui fait du bien à entendre.

Il convient donc d’applaudir le groupe et lui souhaiter de décoller plus haut que la catégorie espoir, et de trouver un relais dans une maison de disque, sachant promouvoir cette scène à l’étranger mais aussi sur son territoire. Très bien.

Aske (09/10)

Myspace Officiel:  myspace.com/undertheabyss

Autoproduit / 2011

Tracklisting : 1. The Descent 2. Stoneskin 3. I Forgot Who I Am 4. Dead Inside 5. Behind the Eyes of Ignorance 6. Despicable Life 7. Against the Dreams 8. Way of Life 9. Another Day to Survive 10. The Will to Change11. Buried Alive

 

La troisième offrande des british de Kids In Glass Houses, est tout bonnement nommé « In Gold Blood » et pourquoi me direz-vous ? et bien il a plusieurs réponses : Ce troisième opus est certainement le plus aboutit de la formation qui se réclame d’un rock alternatif, reposant sur des refrains pops à la Britannique, c’est-à-dire, trois notes et une énergie tonitruante, sublimée par un son redoutablement balaise. Taillé dans de l’or, je ne serais l’affirmer, mais taillé dans une masse du niveau de ses aînés : Funeral For A Friend, Lost Prophets, j’en suis certains.

 La différence entre  « In Gold Blood » et « Dirt » tient dans le travail des mélodies « Gold Blood » ouvre la bal sur des arrangements élaborés et fouillés. Le boulot des chœurs n’est pas en reste.

Ce disque se veut hétérogène, avec des compos calmes « Not His World » et des compos plus engagés dans le giron punk « Teenage Wonderland ». Le plus appréciable étant que le disque est lumineux. Il offre à l’auditeur une profondeur de champs à l’écoute, qui le laisse s’écouter très facilement, sans pour autant, verser dans une sorte d’ « easylistening ». Par ailleurs ce « Gold Blood » met le feu et permet au groupe de dépasser le silence dans lequel il fut plongé depuis la dernière livraison de 2009.

Le travail au sein des riffs rappelle le Placebo des meilleures heures et un certain Royal Republic au niveau de la pêche générale. Pour ce troisième opus, les anglais tablent sur une production puissante et un mastering magnifique, ce qui est, à mon sens, la clé du succès pour ce genre de musique. Les niveaux sont là, la batterie au fond du temps, les grattes sonnent et la basse accompagne, bref, l’ensemble est cohérent. À l’écoute d’un « Only The Brave Die Free » on se surprend à taper méchamment le tempo et les arrangements motorisent le groupe dans une direction résolument rock et la voix d’Aled Phillips, possède ce timbre éraillé et nasillard qui confère un côté très assuré et pro à l’ensemble.

À écouter et à découvrir sur scène.

Aske (8/10).

http://www.myspace.com/kidsinglasshouses

http://www.kidsinglasshouses.com/

Roadrunner Records/2011

Tracklist ( 43 mins)

01.  Gold Blood 02. Teenage Wonderland 03. Diamond Days 04. Not In This World 05. The Florist 06. Animals 07. Only The Brave Die Free 08. Annie May 09. Fire 10. Black Crush 11. A God To Many Devils