Estampillé metalcore, les strasbourgeois d’All The Shelters déboulent en force avec un premier EP, très bien produit, un niveau technique très convainquant et des morceaux couillus, que dire de plus ?
Les six morceaux proposent un travail autour de tempi endiablés, tantôt rapides, tantôt mi tempo, mais toujours dans le ton, d’une musique qui allie l’aspect catchy du hardcore et la vélocité d’un In Flames / As I Lay Dying. Encore une fois, il s’agit d’un premier essai, et la qualité de production, tant au niveau du disque que du visuel est à la hauteur d’album du même acabit dans le registre metalcore.
La hargne et la fougue du premier titre « Agora » a le mérite de se doubler d’une cohérence technique ( mention spéciale pour la batterie qui nous gratifie de très beaux patterns) qui n’étouffe pas l’ensemble. Des titres comme « Reach » ou « Always An Exit » proposent des plans très bien éxécutés et une voix exigeante qui ne verse pas trop dans le côté « bubble gum » et fait la part belle à des nappes hurlées qui s’installent très justement dans les mélodies.
On regrette peut être que le disque soit sur la même teinte, sans proposer un morceau qui se démarque nettement du reste, bref, une expérimentation un peu plus hasardeuse à la Hatebreed ou Mnemic, d’autant plus que le niveau général permet très largement ce genre d’exercice.
Ce disque est un excellent préambule à un album. La suite devrait confirmer le talent des Strasbourgeois.
Aske (08/10)
alltheshelters.com
myspace.com/alltheshelters
Autoproduction / 2011
Tracklist (23 mn) : 01. Agora 02. When The Light Turns on 03. Reach 04. Hours 05. We Came For Party 06. Always An Exit
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Chroniques, Démos
Voici venu le temps du nouvel album pour Aube L, et le moins que l‘on puisse dire c’est que celle-ci n’a pas chômé (le dernier disque remonte à 2010). Réalisation plus aboutie dans sa dimension trip hop et new wave avec des relents métalliques, très appréciables, lorsqu’ils se laissent dérouler dans des bruitages opaques et ténébreux, à la façon d’un Cathedral.
Globalement le disque est très homogène. Il est composé de douze titres, d’une durée honnête ( pas plus de 4’ 30 ) On retrouve deux types de morceaux : ceux ayant un format atmosphérique, ambiants et pénétrés par la voix si particulière d’Aube ; et ceux s’articulent autour d’une dimension plus « classique ». Alors entendons nous tout de suite, sur ce qui vient d’être proposé, les morceaux n’ont rien à voir avec la soupe qui se diffuse en radio.
Ici on navigue entre des schémas rock et wave . Jugez plutôt : « Kiss Me» « they can’t save you » proposent de sobres respirations fortifiées par un chant haut et bas auquel on osera attribuer le qualificatif « doom ». Un titre comme « Just Something Simple » affirme la direction artistique du projet en montrant la possibilité de voix féminines évanescentes qui trouvent leur assiette dans une réalisation accrocheuse pop quoique sauvage et indiscutablement mélodique.
Des titres comme « Love » et « let me go » révèlent un côté plus explosif qui donnent à l’ensemble, à travers des moments noise/ambient, la possibilité de nouveaux horizons.
La musique D’Aube n’est pas qu’une musique contemplative, mais s’appuie sur l’utilisation de l’espace sonore au sein duquel des cris déchirants et captivants capte l’attention de l’auditeur.
Réalisation aboutie et généreuse, on a hâte d’entendre le résultat dans une salle adéquat, qui permettra à l’artiste de parachever son travail.
Aske (08/10)
www.aubel.biz
www.myspace.com/aubelalvee
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Autoproduction / 2011
Tracklist (45 mn) 01. Something Simple 02. Love 030. They Can't Save You 04. Kiss Me 05. Watch 06. You Have To Grow Fast 07. We Never Walk Alone 08. It's time to change 09. Let Me Go 10. I Am 11. Give Us Freedom Now 12. Just Something Simple
Les Parisiens de Candy Flesh débarquent avec un nouvel album du plus bel effet après deux premier essai sous la forme de Lp parus en 2007 et en 2008. Le groupe revient grandit avec une pochette soignée, un disque bien produit, et un concept de rock seventies du plus bel effet. On pense tout de suite à Sabbath mais aussi à Alice in Chains ou bien à Soundgarden à l’écoute de ce disque. L’album est réalisé aux Studios Black Box.
Le quatuor déboule avec un titre coup de poing ”Taste like honey” et là les choses sérieuses démarrent : guitares saturés, voix éraillée, basse très lourde. Bref, le décor est posé et nous sommes plongé en plein 70’S. Nous avons là une Sorte d’hybride entre Sabbath et Cornell. Petit bémol toutefois, malgré une forte personnalité d’ensemble, le son est parfois brouillon et le mix de la batterie manque un peu de punch. Du coup, on a le sentiment, malgré la force des compos telles que « The Voice » ou « Jessica » qu’il y a un chaînon manquant.
Candy Flesh s’en sort avec les honneurs si l’on écoute la diversité des influences, il suffit d’écouter un titre comme « baby doll » qui fait plaisir car l’on peut apprécier un rock français en français, et c’est à mon avis ce qui fait la force de notre scène hexagonale. Le groupe n’hsite pas à bercer dans le grunge avec des ambiances très grasses limite bluesy (orange sans doute) qui plongent l’auditeur dans un halo brumeux. Je regrette toutefois que le mix soit un peu en deça de l’élaboration d’ensemble, il ne manque pas grand chose pour que le disque soit très bon.
Affaire à suivre donc et bien sur à voir sur scène pour savourer les frasques des écorchés de Candy Flesh.
Aske (07.5/10)
www.candyflesh.fr
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Autoproduction / 2011
Tracklist () 01. Taste Like Honey 02. Funny Holly 03. The Voice 04. Killer In You 05. Jessica 06. Alice 07. Baby Doll 08. Dead Born 09. Desire 10. Mistake 11. L'Aurore 12. Bury