Voilà la musique que j’aime ! Un metal froid comme les pierres, desservis par une rythmique carrée et une voix qui déchire les tympans. Si le programme vous parle ce disque est pour vous.
Crowmorph formation Versaillaise de sludge/trash déboule sur le champ de course avec la ferme intention de nous demolir les tympans avec une musique, il faut le dire, produite avec soin et des morceaux qui tournent au poil. Le groupe affiche aujourd’hui 8 ans d’existence et cela se sent dans la production et l’élaboration des différents morceaux. On jongle entre la lourdeur d’un Crowbar avec une voix claire désespérée « Chroma » et des guitares lourdes supportées par une basse/batterie convaincante.
Pour le reste, on crapahute dans des morceaux plus mi tempi comme « Larmorphose » ou encore "particules" qui se permettent des ralentissements, qui même s’ils ne vont pas jusqu’à du Cathedral démontrent des influence doom et sludge. Les parties de chant clair étaient, me semble t-il dispensable, d’autant plus que la chanteuse, s’en sort très bien, sans avoir besoin de recourir à ce type de chant.
Dernier point , il est intéressant de noter la présence d’un morceau de presque 9 minutes « Particules » très belle pièce découpée en plusieurs moments, naviguant entre une intro gothique, une ambiance doom, une structure trash/sludge et une outro glaciale du plus bel effet. Cet éventail montre le travail qui parcours l’ensemble de ce disque mais surtout les capacités de ce groupe à produire à l’avenir un réel album exploitant l’ensemble de se spectre musical.
Une bonne découverte à mettre entre toutes les mains de metaleux, à déconseiller aux chochottes.
Aske (08/10)
www.facebook.com/CrowMorph
Autoproduction / 2011
Tracklist (30 mn) 1. Overdose 2. Clash 3. Larmorphose 4.Chroma 5. Particules
Quand « la musique est forte c’est que t’es trop vieux » ou bien qu’elle est "trop" forte. Voici l’amer constat que je me dois de dresser aujourd’hui. En fait je dirai même plus, constat accablant.
Je m’explique. Ce disque respecte tous les standards du genre thrash. Mais voilà, ce sont les standards des années 90 et nous sommes en 2011. Alors maintenant ça suffit. En 2011, Hellahammer, Nuclear Assault, Bathory et autres pitreries dont Death Strike, ont vécus.
Ce disque est un condensé d’aboiements, de cris primaires, desservi par un son abominable et le moins que l’on puisse dire c’est que le combo de Paul Speckmann, ce génie, qui, paraît-il, était là avant quiconque ( dès 83..Merci pour Anthrax, Slayer, Metallica rien que ça !!) est un chef d’œuvre. Moi je vais vous dire, c’est naze. Cette réédition de l’album « Fuckin’ Death » de 1991 ne propose rien d’autres qu’un son pourri et un ramassis de vieilleries dispensables. Les bonus sont du même tonneau. J’ai même lu quelque part qu’il s’agissait d’une musique de puriste. Ah ouais ? Et puriste de quoi ?
Cette réédition ne propose rien. C’est navrant. Alors bien sur, on découvre les racines d’un trash/grind..Et après ? Carcass, Napalm Death, Slayer ont bien fait leur boulot d’instit à ce niveau-là. Bon j’arrête-là et vais me boire une chope de brune.
À oublier d’urgence.
Aske
Page Facebook.
Clawhammer PR / 2011
Tracklist 01. The Truth 02. Mangled Dehumanization 03. Re-Entry and Destruction 04. Pay to Die 05. The Final Countdown 06. Man Killed America / Embryonic Misconceptions 07. Pervert 08. Remorless Poison Bonus 09. Live for frees 10. The truth 11. pay to die 12. Master
Encore un groupe qui fleure bon la mort, les cimetières et autres réjouissances. Décidément chez Dark Descent on aime le old school, après tout , le nom du label annonce la couleur. Le groupe nous emmène dans des ténèbres abyssales. Ce disque est sombre à souhait, si vous n’avez pas le moral, n’essayez pas, sous peine de dépression sévère et mélancolie anxieuse !
Pour l’ambiance, on est face à un death old-school sans AUCUNE concession qui aurait flirté avec Cathedral dans ses moments les plus tristes (Forest Of Equilibrium par exemple..). Les guitares sont grasses comme les mains de mon garagiste, la batterie n’en peut plus de ne pas pouvoir aller plus vite, le chant…Ah que dire du chant ? Un chant caverneux à la Bloodbath ! parfait !
Ici, les Suédois déboulent avec un « Crypt Infester » dense et lugubre. Il est difficile de respirer tant l’atmosphère est oppressante. Par moments on a le droit à du mi tempo et à des aigus de guitare qui replongent l’auditeur dans une tournerie infernale.
Signalons, le très sombre « Altar Of Worms » beaucoup plus brutale dans une veine Morbid Angel, avec ses patterns répétitifs et mi tempo (époque Domination) qui permettent de sortir la tête du mazout, mais pour une durée bien courte. On sent ici que le groupe peut évoluer vers des compos plus ambiantes avec un côté plus aéré avec « Massgrave ». Le point noir de ce disque réside dans le fait que les compos ne sont pas toujours maîtrisées et du coup, on sent bien que la batterie pêche un peu ou que les finitions qui incrustent grossièrement des bruitages de films d’horreur, auraient pu être négociés d’une autre façon.
Un EP, old school, qui ravira les amateurs et les puristes, et il y en a !
Aske (07.5/10)
www.facebook.com/Corpsessed
Dark Descent Record / 2011
Tracklist (23 mn) 01.intro 02.Crypt Infester 03.Nameless Cult 04.Altar Of Worms 05.Massgrave 06. The Dagger And The Calice