Author Archive

oshy_050211_BigBeaBig Bears est un groupe de Hard Rock saucé Punk pour ceux qui aiment les étiquettes. Fondé il y a maintenant un an et demi, ce groupe Mâconnais n’est pas à ces débuts avec cet Ep et cela s’entend dès la première écoute. Mauvaise surprise, l’artwork une tête d’ours sur fond rouge, et le titre de cet Ep « We are bears and we like beer » n’étant pas sans rappeler un combo parisiens complètement naze (Scavengours) à tout point de vue, qui, heureusement depuis, sombra dans l’oubli le plus total. Nuançons tout de fois le propos, avec les points les plus positifs, la musique de Big Bears est bonne, sacrément bonne. L’ambiance est là et l’atmosphère reconnue et appréciée par votre serviteur est bien celle d’un combo de rock. 

Ce petit Ep réussi le tour de force de communiquer de l’enthousiasme avec des titres courts et insicifs qui ne manquent pas de rendre hommage à la fête et à la bière. L’Ep ouvre sur « Pony Song » très bon titre rock emmené par une voix éraillée et une rythmique d’enfer. Le groupe me fait parfois penser à des titres de Bad Religion « Do U Fuck On The First Date ». Ici pas d’entourloupe, le batteur tabasse ses futs, les guitares sont crasseuses, la basse comprime nos oreilles et cette voix pleine de rage propose un style quasiment punk. Notons par ailleurs ces clins d'oeils à Motorhead et Turbonegro, classiques de chez classiques mais méchamment dansant, à l’ancienne quoi. Rien à a jeter. Une très bonne découverte. On regrette cependant que le disque soit si court. On attend l’album ! 

Aske (08/10)

www.bigbears.fr

myspace.com/bigbears666

Autoproduction / 2011

Tracklist (14 mn) 01. Pony song 02. King Of The Assholes 03. Do U Fuck On The First Date 04. Baby Say yes 05. We Are Bears

 

Voilà un disque qu’on attendait plus, celui de la formation française, Deathspell Omega.  Un groupe étrange qui ne fait ni interview ni publicité, la musique rien que la musique! Bref, c’est donc sans chichi ni banderoles que le nouvel album des franciciliens déboule en cette fin d'année, dans les bonnes boucheries. 

Paracletus propose à travers ces dix titres une musique qui dépasse de bien loin les frontières du black puisqu’on trouve, ça et là, des éléments du death, à commencer par une rythmique endiablée et un putain de son. Nous voici avec un groupe de black dans la plus pure tradition et qui ose malgré cela, dépasser les canons du genre. Commençons par ce titre étonnant, qui, à la façon de sa pochette serpente dans les oreilles de son auditeur, tout en laissant la moisissure se consumer dans nos têtes. Ici, diverses diableries surgissent de tout part, et c'est avec "Eplikesis I" que démarrent les hostilités. "Wings of predation" offre un furieux démarrage à base de blast et de dissonances qui ne sont pas sans rappeler une espèce d’hybride entre la folie d’un Dillinger et la haine d’un Dissection. Chose étonnante, une fin mélodique mais sans équivoque. Venons-en à ce poison qu’est "Phosphene", à mon sens le titre phare de l’album, taillée dans une veine death sur la plan rythmique, tout en y alliant ce ôté hyper dissonant et des ambiances hurlées avec une basse venu d’ailleurs, ici les orchestrations provoquent l’intrigue et nous plongent dans une ambiance glaciale. Somme-nous en train d’écouter de l’avant garde ou bien une pièce black bien singulière? C’est clair, on ne se répète pas. Une batterie en contre temps, des guitares hors champs qui reviennent à la charge avec des tremolos chaotiques. "Epilklesis II" débute avec une très belle orchestration, la mélodie est de mise avec un je-ne-sais-quoi de violent à travers ses textes compréhensibles. L'ensemble est très cohérent, aussi bien au niveau des ambiances que des textes. 

Les ambiances sont pesantes, sans pour autant convoquer la violence stérile de certains groupes qui finissent par être la caricature d'eux mêmes. Les structures sont complexes et ce disque évolue au fur et à mesure des écoutes pour déboucher sur quelque chose qui ne lasse pas ! 

Un très beau disque et une réussite qui prouve que le black à un bel avenir devant lui. 

Aske (08/10)

deathspellomega.bandcamp.com

Norma Evangelium Diaboli – Season of Mist (US) / 2007

Tracklist (43 mn) 01. Epiklesis I 02. Wings of Predation 03. Abscission 04. Dearth 05. Phosphene 06. Epiklesis II 07. Malconfort 08. Have You Beheld the Fevers 09. Devouring Famine 10. Apokatastasis Pantôn

 

Aborym – Psychogrotesque

oshy_05122010_aboryPour donner une suite favorable à leur quatrième album Generator, les italiens d’Aborym décident d’élaborer un album concept (et pas des moindres) et de s’entourer de nombreux invités (saxophone, électroniques..). Le fameux Faust s’occupe de la batterie est c’est avec plaisir que l’on peut se délecter des patterns du Nordique. Aborym déboule donc avec ce cinquième méfait et le moins que l’on puisse dire c’est que l’electro/Black metal proposé par les transalpins est du plus bel effet, ça fait mal très mal.

L’ambiance est soignée, les sons sont distordus, et malgré une mise en place et une propreté, bref, osons le mot..une modernité, le son reste assez froid et fidèle à la trame black d’avantage qu’à l’electro qui n’est pas en reste pour autant. Les samples servent assez bien cet ensemble qui avouons-le est un poil fouillis, on ne sait pas toujours où l’on va. Et tant mieux, c’est le concept qui veut ça, hôpital psychiatrique, folie et tout le bastringue. On a ici affaire à une espèce de variation autour d’un titre unique découpé en dix pièces sur le concept de l’asile psychiatrique et de la folie, à ce titre la pochette au demeurant assez ridicule, n’est pas sans rappeler l’exorciste et autres réjouissances mettant en scène le lien pouvant exister entre folie et monstruosité. Sans rentrer dans une analyse psychopathologique le disque se déroule autour d'une trame principale où un personnage traverse des moments qui ont l’air assez pénibles du coup on en profite aussi.

Pour ce qui est de la musique, il s’agit d’un tout autre décor que celui proposé dans le précédent Opus. Psychogrotesque fait un emploi assez massif des claviers qui viennent appuyer des guitares assez sèches avec une batterie bien emmenée entre mi tempo et blast beat. On regrette cependant une basse en retrait peut être le résutat d’une certaine confusion sonore (volontaire ?). Là encore les italiens sauvent la mise, en jouant la carte du concept psychiatrisant du coup ce qui aurait pu être un gros handicap se révèle être un atout dans la musique puisque les parties qui accélèrent le tempo je pense notamment à l’enchaînement piste 2 et 3, qui rendent à merveille cette violence intérieure vécue par ce personnage. Ce disque se révèle très agréable au fil des écoutes et parvient à nous surprendre tant il recèle de surprises, on peut citer cette alliance chant grawl, hurlée et parlé, l’italien passe très bien et ce n’est pas de la langue de Dante dont il est question « I porci quando mi vedono vomitano ».. On vous laisse apprécier. On est parfois à la frontière de la musique progressive les parties 5 à 8 font monter la pression en surajoutant à la musique, des voix robotiques, du saxo, des sons technoides, pour déboucher sur un long silence de plusieurs minutes…glacial.

Ce qui devait être un disque concept "grotesque" se revèle être un éprouvant moment passé avec une forme de folie musicale complètement habitée. Le black metal a de belles heures devant lui ! Ce disque se savoure et n’est pas des plus accessible, mais, laissez vous le temps de le savourer. Les ambiances proposées pour rentrer dans cette plaie béante de Pyschogrotesque méritent qu'on s'y attarde plus qu'un moment.

Aske (08.5/10)

MySpace Officiel:  www.myspace.com/aborym666

Season Of Mist / 2010

Tracklist (52 mn) 01. I 02. II 03. III 04. IV 05. V 06. VI 07. VII 08. VIII 09. IX 10. X