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Attractha – Engraved

941337_515145955216779_1635872331_nSoyons honnête Attractha ne réinvente pas la poudre mais pour un Ep c'est méchamment bon. Par quoi commencer? Peut être par le fait que le quintet, formé en 2007 nous vient de Sao Paulo au Brésil et assène un heavy metal traditionnel à tendance FM dont la voix – et c'est là une sacré particularité – ne casse pas les oreilles. Le chant est cristalin à un point qu'on a tendance à se demander qui chante. Ce qui est certain, le chanteur a un réel talent! Les guitares sont pechues sans pour autant en faire des caisses, et la section rythmique assurée par Humberto Zambrin et Guilherme Momesso est impeccable. J'ai parfois l'impression d'entendre du Scorpions. Les titres dépassent presque tous les cinq minutes et là encore, on ne se fout pas de notre gueule. Les morceaux sont en place, le son est là et l'ambiance aussi! 

Écoutez un peu ”The Choice” et voyez si le groupe a quelque chose à envier à Klause Meine?! Mention spéciale pour la production qui est de très bonne qualité pour un quatre titre. Alors bien sur, on regrette un peu que les morceaux ne soient pas plus "dur". Il ne manque pas grand chose à Attractha pour sonner un peu comme Judas Priest notamment dans le côté heavy carré. Aller encore un effort, vous y êtes presque. 

Que dire de plus, si ce n'est que le Brésil engendre, une fois encore, un groupe de metal qui sait de quoi il parle. Je ne peux que souhaiter bonne route à Attractha et, qui sait, un petit passage en France, terre de heavy! 

Aske (8/10)

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Autoproduction/2013

Tracklist (20 mins) 1. Darkness, 2. The Choice, 3. Blessed Life, 4. Beginning 

Son : Très puissant

Lumières : Inexistantes 

Affluence : Sold-out!

Ambiance : La folie.

Moment fort : Un string taille 14 ans qui vole sur la scène…

Pour ceux qui n’étaient pas au courant, ce jeudi 1er aout 2013 fut l’une des journées les plus caniculaires partout en France avec un mercure accusant un sympathique 33°c à 23H00 dans les rues parisiennes ! Idéal pour le sauna suédois des rocambolesques Royal Republic.

La réputation du quatuor suédois n’est plus à faire, rappelons toutefois à votre bon souvenir que les blondinets n’en sont pas à leur coup d’essai – entres autres – un Rock am Ring en 2011, une tête d’affiche au Bring The Noise Festival en 2012 et pas moins de cent concerts donnés rien que cette année. Pas mal pour un groupe qui n’a que six ans d’existence et deux albums. Les suédois sont d’autant plus attendus qu’en début d’année, Adam Grahn s’était chopé un sale virus contraignant l’ensemble du groupe à annuler toutes ses dates pendant près d'un mois et demi. Mais voilà, le temps est passé et le moins que l’on puisse dire c’est que tout cela est déjà oublié ! Le groupe a récupéré, croyez-le bien.

Mais d’abord, revenons quelques instants sur le déroulement de la soirée. Il est 19H00 et le groupe entame le concert…dans la rue ! Oui oui, dans la rue Oberkampf, avec guitares sèches et voix comme seuls instruments, nos quatres compères entonnent d’un seul homme et en canon le fameux « Addictive » dans une version faisant penser à une comédie musicale. Quel spectacle offert devant un parterre de fans heureux et quelques passant hagards et ronchons. Ah le bon vieux parigo qui fait la trogne dès qu’un truc sort de son train-train, bref.

Le public se masse dans un nouveau casino au sein duquel règne une chaleur épouvantable (d’ailleurs nous y reviendrons) et en moins de vingt minutes la salle est "full". Il est 19H30 et un drôle d'individu moustachu, DJ de son état, fait son apparition pour le meilleur et pour le pire surtout le pire. Signalons que cette mauvaise farce de programmation dura près d’une heure et demie et se termina sur les huées d’un public prêt à en découdre avec le malheureux, qui, visiblement, aura pris un certain temps à faire le lien entre chaleur et musique inadaptée à ce type de public.  Le tout se finit par un joli doigt d’honneur lancé à des spectateurs ravis de voir cet individu enfin débarasser le plancher.

Le temps d’une rotation venant ajouter quinze minutes à l'heure et demie passée à mijoter à feu doux, et le groupe surgit comme un diable de sa boite, après avoir offert quelques bières au premier rang. Il est 21H15 et retentit un « President Daughter » dans un chaos sonore digne de Nuclear Assault. Et oui, les grattes ne sont pas à niveau, mais qu’importe, le public est présent et applaudit des deux mains, tandis qu’un tonitruant « Walking Down the Line » nous éclate les tympans, les guitares reviennent à niveau et c’est maintenant le tour du micro de déconner sur « All Because Of You » tandis que la chaleur se fait de plus en plus présente dans cette cocotte minute, le public éructe de plaisir et entonne de bon cœur les efficaces refrains du quatuor suédois.

Les choses fusent à la vitesse de la lumière et le groupe ne s’accorde aucun temps mort. Comme le dit justement Adam : « I don’t need a break ever ! » et s’est repartis pour un « Make Love Not War ». Premier grand moment de la soirée, puisque le chanteur annonce qu’on va monter d’un cran et que la chaleur va se faire sentir. Il faut dire qu'au pays du sauna, les 40°c (selon la police…) du Nouveau Casino sont une formalité. On y va pour un « Full Steam Spacemachine » qui nous déchire la tête et fait sa première victime évacuée assez rapidementn la faute à une (très !) grosse chaleur. Quelle show ! Per Andreasson (batteur) frappe comme un taré sur son kit et met à terre deux de ses trois cymbales ! Et les choses ne s’arrangent pas avec « Addictive » qui fait monter la pression et le volume général ! Le micro est finalement changé et c’est la gratte d’Adam qui se met à grésiller tandis que « Molotov » et « Sailing Man » s’enchainent comme une lada dans une usine Russe, le spectacle va bon train malgré des problèmes récurrents au niveau des instruments. Toutefois, les compos sont tenues et l’ensemble est carré, très carré. Adam dans un moment de très grande condescendance dédit le prochain morceau "You Ain’t Nobody" au fucking DJ. Mais le public a déjà oublié, et n'a d'yeux que pour le quatuor. Le clou du spectacle ne tarde pas à venir lorsque « Tommy Gun » vient atomiser nos tronches passablement rougies par l'architecture d'un nouveau casino, qui, définitivement, a besoin d'une clim ou d'une petite ventilation s'il ne veut pas voir son public bouder pour de bon. En définitive, le titre est débarqué aux trois-quarts et le chanteur promet de revenir à Paris pour un show plus long. Fin du spectacle…pas tout à fait puisqu’arrive le premier rappel.

Avec le fameux « Everybody Wants To Be An Astronaut » le groupe tient le tube de son second album sorti en 2011 « Save The Nation » et l’ambiance monte d’un cran (oui c’est possible). Le public est à genou (physiquement !) et Adam invite un fan à monter sur scène pour terminer la chanson. Belle preuve qu’on peut gagner du galon et rester proche de son public. Beau moment pour un fan, visiblement aux anges ! Rententit le dernier morceau pour votre hôte « Save The Nation » qui boucle une excellente soirée, dans une salle malheureusement inadpatée à ce genre chaleur. 

Nota bene : le groupe organise un second rappel mais votre serviteur et ses 90 kilos (de muscle évidemment!) a chaud et décide de passer son tour et d'aller se désaltérer dans un troquet du coin…

ASKE.

Set-list

1. Addictive

2. President Daughter 

3. Walking Down the Line 

4. All Because Of you

5. Make Love No War

6. Full Steam Spacemachine

7. Adictive

8. Molotov

9. Sailing Man

10. You Ain’t Nobody

11. Oioioi

12. Underwear

13. Tommy-gun

Rappel 1.

14.Everybody Wants to be An Astronaut

15.Save The Nation

Rappel 2.

16.I don’t wanna go out

17.The Royal

Aube L – Wake Up The Joy

couvwakeup-Aube-LDéjà le temps du cinquième album pour Aube L qui revient avec un Wake Up The Joy extrèmement soigné et pénétrant. À bien regarder la douceur qui se dégage de la pochette et le titre de ce nouvel opus je me suis demandé si le ton avait changé. La réponse est non! Ne vous attendez pas à un disque fleur bleue et formaté. Entre ambiance  gothique et cold wave, Aube parvient à cerner les deux extrèmes que sont la joie et la peine avec peu de mots et une musique ramassée. C'est "Life is all around" qui donne le ton où un tapis de piano se déroule lentement faisant place à une voix rauque du plus bel effet. Les titres hypnotisent l'auditeur tout en maintenant chez lui un haut degré d'éveil. Qu'on se le dise, l'ambiance est assez triste "No time to wait" mais les paroles portent un message positif. Par ailleurs, le côté éléctro qu'on a déjà pu entendre dans l'album précédent Stars in your scars (2012) est renforcé pour donner à ce disque une dimension moins "metal" et appuyer le côté british du son général de cet album. J'ai parfois eu l'impression d'entendre du Joy Division. En outre, la légéreté de ce disque et des titres assez courts donnent une dimension efficace à des compos qui mettent à nu l'auditeur en reveillant la fragilité qui est la notre. Mais n'est-ce pas là le message du disque : se mettre à nu pour acceuillir la joie? Mais pas la joie des bisounours on est bien d'accord! Car en écoutant le côté rock electro d'"Alive" et le côté psalmodié de "Hold Me" à la Tangerine Dream l'auditeur est fortement mobilisé.

Allez découvrir ce disque si ce n'est pas déjà fait. 

Aske (8/10)

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Autoproduction / 2013

Tracklisting : 01. Life Is All Around, 02. Wake Up The Joy, 03. No Time To Wait, 04. The Next Time, 05. How I Can Save Me, 06. My Dreamed Life, 07. Alive, 08. Hold Me