Je ne suis pas « Madame Irma », preuve en est je n'aurais jamais parié sur la survie d'Iron Fire au delà de son second album et finalement c'est avec leur septième production studio qu'ils font aujourd'hui l'actualité et pas moins de quinze ans d'apparition dans le petit monde du power mélodique. En tant que représentant de la scène danoise ce n'est pourtant pas à eux que l'on s'attend si l'on réfère les metalleux quant à un combo danois qui compte.Je ne suis donc pas divinateur et pourtant si l'on m'avait posé la question du titre à paraître comme single et donc vidéo illustrée concernant Voyage of the Damned, mon petit doigt serait tombé juste avec « Leviathan » tellement ce morceau est le plus accrocheur de l'album, le plus mémorisable et donc fédérateur.
Pas si nul que ça en prédiction mais cela ne s'arrête pas là.
D'emblée pour la chronique de cet opus je me suis exclamé : «…il ne devrait pas relever le niveau des précédents…». Alors pour sûr le niveau des albums d'Iron Fire ne vole pas bien haut même si leurs réalisations sont correctes, les morceaux sont souvent sans grande envergure ni intérêt. Et là patatra, cet album au titre cramoisi n'est « Pas si mauvais…comme quoi il ne faut pas trop s'avancer… ». Toujours affublé de son caractère de sous-production du monde du power, l'équipe de Martin Steene semble avoir retrouvé une once d'inspiration pour nous sortir des titres plutôt agréables à l'écoute en gardant en droite ligne l'épopée de son chevalier en armure.
Sincèrement, le chant de M.Steene n'a pas évolué et son timbre peut en irriter certains mais franchement il y a pire. Hormis le catchy « Leviathan », il faudra retenir le très bon « Slaughter of Souls », l'épique titre éponyme, le dynamique « Dreams of the Dead Moon » et « Verge to Collide » avec ses orchestrations en arrière plan.
Allez soyons franc, Voyage of the Damned fait figure de meilleur réalisation des danois et il était temps pour eux de se sortir du marasme dans lequel il mettait leurs fans à force de travail peu encourageant. Gageons que leur aficionados sauront les en remercier en permettant au groupe de poursuivre sa route. Il y a un public pour cette musique sinon Iron Fire ne serait déjà plus là.
Clayman (07/10)
http://www.ironfire.dk
http://www.myspace.com/officialironfire
Napalm Records / 2012
Track List (64:27) : 1. The Dark Beyond / 2. Enter Oblivion OJ-666 / 3. Taken / 4. Slaughter of Souls (ft. Dave Ingram) / 5. Leviathan / 6. The Final Odyssey / 7. Ten Years in Space / 8. Voyage of the Damned (ft. Nils K. Rue) / 9. With Different Eyes / 10. Dreams of the Dead Moon / 11. Verge to Collide / 12. Realm of Madness / 13. Warmaster of Chaos (bonustrack)
Un nouvel être s'extirpe de la scène metal française avec sa première offrande discographique implantée au cœur d'un death metal progressif totalement décomplexé et étendant sur dix morceaux et une heure de musique une lourdeur parfois brisée par des éclairs de notes solistes à la guitare ou un violon aux airs simplistes pas toujours à propos et finalement trop peu présent pour s'imposer.
Un E.P. distribué gratuitement se transformant en objet rond polycarbonate (à un prix certes raisonnable, 4 € sur le e-shop de SoM) reste une énigme.