On a peine à croire mais ce groupe hongrois méconnu qu'est Sear Bliss arpente la scène metal depuis vingt ans et peut s'enorgueillir d'être l'auteur de sept albums studios dont ce petit nouveau qui aura fait languir les fans pendant cinq ans avant d'arriver.
Il faut dire que le line-up s'est considérablement renouvelé à partir de 2009 avec d'anciens membres revenus au bercail, un nouveau claviériste/trompettiste et toujours à la manœuvre l'indécrottable Andras Nagy aux vocaux et à la basse.
Il aura donc fallu du temps pour remettre la machine sur les rails mais la continuité de The Arcane Odyssey est assurée. Perpétuant son black atmosphérique, mais puissant, toujours adjoint de cuivre, Sear Bliss ne se contente pas de stagner et explore toujours de nouveaux territoires au niveau du son sans perdre son âme et ne manque pas de compositions élaborées semblant sans limites créatrices. Il s'avère même que Eternal Recurrence reprend un peu de ses droits face au black sans doute dû au retour d'anciens membres pour insuffler un air malsain et extrême (« Great Cosmic Disorder » / « A Lost Cause »).
Aspiré par les méandres de la créativité ou de la folie, il est bon de se laisser happer dans le monde de Sear Bliss et ne soyez pas étonnés de trouver de la trompette sur des breaks car l'instrument renforce, d'un la grande tenue des morceaux et de deux leur penchant très sombre.
Seul reproche faisable lorsque l'écoute vous convient, la trop courte durée de cette réalisation compensée par une qualité indéniable et une personnalité dont certains devraient s'inspirer.

Clayman (08/10)

Site : http://www.searbliss.hu
Myspace Officiel : http://www.myspace.com/searbliss

2012, Candlelight Records
Track List (37:42): 01. The Eternal Quest / 02. Ballad of the Shipwrecked / 03. Great Cosmic Disorder / 04. A Lost Cause / 05. The New Era of Darkness / 06. There’s no Shadow without Light / 07. Entering the Seventh Gate

Un duo franco-hollandais vivant à Los Angeles, voilà pour la génèse de Sinner Sinners, qui, accompagné par trois autres musiciens se lance à l'assaut du marché des rondelles avec un opus de punk rock enrobé d'horror style avec comme mise en bouche des cris stridents féminins horrifiés en prise avec un suppôt de Leatherface.
Ensuite la machine se met en branle à coup de titres dépassant à peine les trois minutes pour un impact maximum et une accroche immédiate avec une prod bien roots.
Sinner Sinners se met au niveau des prémices de l'horror punk sans bonus, sans se démarquer mais avec passion sait rendre ses titres vigoureux et sait faire ressortir le côté sombre de son instrumentation. Le chant énergique très rock prend pourtant le pouvoir à de nombreuses reprises (quelques intonations passent plutôt bien par le gothic rock de The 69 Eyes) et on en oublie les guitares aux riffs très basiques voire rudimentaires.
C'est un peu avec circonspection que la rondelle débite ses notes jusqu'au titre « Stetson » ensuite les compositions gagnent en valeur avec une vivacité accrue et des musiciens qui se lâchent même sur les plus mid-tempos torturés « There's No Place Like » et « Mummy ».
Il m'incombe donc de vous prévenir que la seconde moitié de cet opus vaut mieux que la première et ce déséquilibre est dommageable.

Clayman (05/10)

Site: http://sinner-sinners.com
Myspace Officiel : http://www.myspace.com/sinnersinners

2011, UFO Records – M&O Office 
Tracklist (35:10): 01. Zero / 02. Metropolis / 03. Sonic Boom / 04. L.A's Burning / 05. Dead Dead Dead / 06. Stetson / 07. Nightmares / 08. Cadavra / 09. 101 / 10. There's No Place Like / 11. Aloha / 12. Mummy

Dans l'ordre des choses actuelles, c'est au tour du metalcore/deathcore d'être à la mode dans le microcosme du metal. De ce fait un nombre incommensurable de groupe déploie ses riffs dans ce domaine, Arkanan en fait partie.
La sauce balançée est forcément féroce, rapide, emprunte d'agressivité à tout va et dans ce cadre, le quintet nordique s'en sort honorablement avec un chanteur modulant ses vocalises sur deux tons. Un, assez proche du death, déployé en portion congrue et une typiquement deathcore, stridente hyper aigue désagréable majoritairement utilisée pour un résultat pas toujours convaincant car trop présent et pas assez 

Arkanan s'en sort plutôt correctement pour un premier opus, après un E.P. Circle, gageons qu'ils sauront à l'avenir se montrer plus audacieux pour ne pas gâcher leur talent dans une sempiternelle redite de ce qui se fait partout ailleurs. C'est un peu lassant à la longue.

Clayman (06/10)

myspace.com/arkananmetal

MVS / 2011
Tracklist (:)
01. The sight 02. When it comes 03. From disaster plays 04. Trouble inside 05. Listen to hear 06. Failing down 07. Way of doubt 08. Infection 09. Like a passenger 10. Absent 11. Start from zero