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Communic – The Bottom Deep

Clay-commbottom010911A force de persévérance, Communic continue son bonhomme de chemin à travers les critiques les faisant tomber sous le joug d'un Nevermore dont ils ont la fâcheuse tendance à reprendre les gimmicks. Au delà de ça, le groupe a un talent de composition indéniable et a su insuffler à son Payment of Existence de 2008 une véritable plus value faisant de ce troisième opus une perle de heavy/power/thrash prog. Qu'en est-il aujourd'hui de ce nouvel album de 2011 à la cover bien gerbante ?
La cerise sur le gâteau ayant déjà été servie, c'est au tour des miettes que l'on se restaure à coup de neuf morceaux dont la valeur n'atteint jamais celle découverte au sein des trois premiers opus du groupe. Le trio semble être parvenu à un palier qui les voit stagner et même proposer des titres bien moins transcendant que par le passé. Le chant est désagréablement aigu, dès « Facing Tomorrow » une gêne s'installe et on laisse filer la musique sans percevoir le talent passé.
Communic s'embourbe dans ses morceaux à rallonge et peine à faire coïncider correctement ses parties énergiques et plus posées. Au point que finalement, The Bottom Deep est difficile à digérer. Bien sous tout rapport jusque là, les suédois semblent tourner en roue libre et malgré un travail conséquent, cet opus donnera une image mitigée à ceux qui découvrent le groupe. A ceux là je dirais, penchez vous sur l'album précédent.

Clayman (06/10)

www.communic.org

www.facebook.com/OfficialCommunic

Nuclear Blast / 2011

Tracklist (60:15) 1. Facing Tomorrow 2. Denial 3. Flood River Blood 4. Voyage of Discovery 5. In Silence With My Scars 6. My Fallen 7. Destroyer of Bloodlines 8. Wayward Soul 9. The Bottom Deep

 

ClayDracroseEn trois albums, Draconian a acquis le droit de rendre impatient ceux qui les suivent lorsqu'un nouvel opus pointe le bout de ses riffs. Il faut dire qu'avec leurs précédentes réalisations, les suédois avaient su s'imposer dans le giron du gothic doom metal. A Rose for the Apocalypse se doit de perpétuer le bien fondé d'une reconnaissance obtenue avec le temps (le groupe existe depuis 1994) et ce quatrième est à l'avenant du travail passé, une bonne synthèse du côté sombre des deux premiers opus et l'accentuation des mélodies mises en exergue sur le troisième album.
L'équilibre entre gothic et doom/death est souvent en faveur d'un des deux selon les groupes, ici la panoplie déployée donne à chaque style sa part du gâteau et l'agencement mis en oeuvre par Draconian donne ses lettres de noblesse à sa musique. Dès l'entame de ces dix morceaux, l'auditeur est pris à la gorge et immédiatement immergé dans cette longue complainte mélancolique et rugueuse.
Sans se dépareiller de ses qualités, Draconian renforce ses notions de compositions et parvient à tenir en haleine à travers les ondes sonores, aussi bien en mélodies qu'en agressivité sans perdre de vue l'assurance de séduire sur la longueur des morceaux.

Clayman (08/10)

www.draconian.se

www.facebook.com/draconianofficial.

Napalm Records / 2011
Tracklist (64:52) 01.The Drowning Age 02. The Last Hour Of Ancient Sunlight 03. End Of The Rope 04. Elysian Night 05. Deadlight 06. Dead World Assembly 07. A Phantom Dissonance 
08. The Quiet Storm 09. The Death Of Hours 10. Wall Of Sighs (Bonus track)

 

 

 

Amaranthe – Amaranthe

Amrth2011Une machine à faire des tubes est lancée sous l'égide de Spinefarm qui a le pif quand il s'agit de fédérer une frange très large d'amateurs de musiques amplifiées.
Amaranthe, puisqu'il est question de ce sextet, est véritablement un rouleau compresseur mélodique, les douze morceaux sont de vraies bombes radiophoniquement parlant. Tout est tiré au cordeau, ultra produit et calibré à en faire vomir les puristes du metal.

Tirant parti de la puissance d'un Sonic Syndicate (oui je sais c'est de la merde mais bon…), du talent d'accroche d'un Evanescence ou d'un Leverage, d'un sens aigu pour l'accessibilité et la simplicité de ses structures extirpées d'un All Ends, les danois soufflent un vent absolument imparables de compos toutes plus accrocheuses les unes que les autres.

Aidé dans  son œuvre par un trio de chanteur dont les interventions croisées se déploient au millimètre, Olof Mörck (Dragonland) a su conserver sur ce premier album toute la puissance exigée par un groupe de metal en lui adjoignant une sévère cure de mélodies tout bonnement imparables, des riffs jumpant, quelques samples dansant redoublant l'effet d'accroche.

Le triple chant est partagé entre Elize Ryd (Kamelot en live) chant clair féminin, Andy Solveström (Within Y) aux « harsh vocals » et le dreadlocké Jake E Berg (Dreamland, ex-Dream Evil) au chant clair masculin. L'adjonction de ces talents ne met pas longtemps à subjuguer l'auditeur d'autant que leurs interventions sont cachetés du sceau de la perfection, la production fait fort pour parfaire le travail, en live c'est un peu plus délicat. Dommage qu'Elize soit obligée de singer les donzelles des groupes de RnB dans le clip de « Hunger », c'est assez déplorable. Ce groupe est-il sérieux ou est-ce un projet programmé par Spinefarm, c'est impossible à dire, ce qui est sûr c'est qu'avec l'aide d'un très gros label international, la ballade « Amaranthine » résonnerait sur les ondes du monde au même titre que la déferlante Evanescence fût un temps.

Imparable et pourtant si prévisible, ce premier opus en fera gerber plus d'un mais je ne boude pas mon plaisir de m'éclater dessus et de le faire écouter pour voir si le commun des auditeurs de tout autre chose que le metal peut succomber…

Approuvé par une ado de douze ans et un approchant la quarantaine sans complexe (avec vingt ans de metal au compteur), on s'amuse comme on peut.

Clayman (07.5/10)

 

www.facebook.com/AmarantheBand

myspace.com/amaranthemetal

Spinefarm Records / 2011

Tracklist (42:34) 1. Leave Everything Behind 2. Hunger 3. 1.000.000 Lightyears 4. Automatic 5. My Transition 6. Amaranthine 7. Rain 8. Call Out My Name 9. Enter The Maze 10. Director's Cut 11. Act Of Desperation 12. Serendipity