Après nous avoir mis sur la voie de Orden Ogan avec son Easton Hope, AFM se fend d'une réédition du second album du groupe qui les a fait émergé. Là où l'album de 2010 offrait une belle diversité mais avait le don de m'ennuyer il faut se pencher sur Vale dont l'ossature est du même acabit. Sur ce coup-là, les allemands suivent leur démarche sans détour. Alors que penser de ce disque blindé jusqu'au dernier sillon, vaut-il les préoccupations positives dont il a fait preuve ? C'est tout de même incroyable de se retrouver face à deux albums construits sur le même schéma et que l'un vous fasse vibrer et que l'autre vous laisse pantois face à votre intérêt limité. C'est à proprement parlé ce qu'il est advenu avec Vale, ses dix-sept compositions ont retenu mon attention comme n'avait pu le faire son successeur.
C'est difficilement compréhensible, comme quoi il suffit de refrains mieux amenés, des riffs qui marquent plus au cœur, des petites choses somme toute assez sommaire qui pourtant font la différence. Orden Ogan avait déjà acquis son style, des compositions épiques et riches sur fond de heavy et de power, des hymnes de guerriers au long cours qui parcourt les champs de bataille les uns après les autres quasi sans répit. Une propension à sortir des morceaux à tiroirs déclinant des aspects riches sous toutes leurs faces avec un chanteur qui parvient à véhiculer de l'émotion, du solide dans son travail vocal.
Orden Ogan n'est pas le chantre du heavy que l'on veut nous faire croire mais il faut reconnaître que leur discographie est solide et leur musique sait être aventureuse et intéressante.
Clayman (08/10)
FaceBook Officiel
AFM Records / 2011
Tracklist (74:17 mn) 01. Graves Bay 02. To New Shores Of Sadness 03. Winds Of Vale 04. Farewell 05. Reality Lost 06. This Is 07. This Was 08. Something Pretending 09. The Lord Of The Flies 10. … And If You Do Right 11. What I'm Recalling 12. A Friend Of Mine 13. The Candle Lights 14. We Are Pirates!(Folk Version) 15. Winds Of Vale (Demo) 16. Welcome Liberty (Orchestral Version) 17. The Yearning Remains
Je croyais en la capacité de Deadlock à confirmer son amourachement entre metal moderne, deathcore et une forte dose de chant féminin clair pour s'arroger le droit de faire partie des combos mêlant chant extrême et vocalises plus délicates.
Avec Manifesto, la formule faisait son petit effet pouvant séduire une frange large des auditeurs metal tandis que d'autres considéraient les allemands comme faisant du metal de supermarché. Mais Bizarro World accentue chacun des éléments précédemment mis en place, sa cover et son nouveau logo donne lieu à songer à une musique encore plus moderne.
Tout est dit ! Deadlock se force dans son deathcore/death mélo avec ses cavalcades sans réelle saveur, son chant mâle hurlé et horripilant et sa volonté de mettre bien trop en avant (plus qu'avant) le chant de Sabine.
Bizarro World possède une puissance de feu assez forte, un mix growl/chant clair à la mode, une prod du tonnerre et des effets electros très (trop!) nombreux mais voilà, la formule est désormais redondante et les groupes nombreux et variés à se lancer la dedans se marche sur la queue.
Clayman (04/10)
www.xdeadlockx.com
myspace.com/xdeadlockx
Lifeforce Records / 2010
Tracklist (65:27) 1. Virus Jones 2. State Of Decay 3. Falling Skywards 4. Earthlings 5. You Left Me Dead 6. Brutal Romance 7. Alienation 8. Renegade 9. Htrae 10. Bizarro World 11. Paranoia Extravaganza
L'éclectisme musical, source de richesse et de diversité, parsème ce Ritual. Attention, Ashka reste dans du lourd et gras pas d'atermoiement mélodiques ou très peu. Il en va du punk comme du death, du guttural comme du chant clair.
Premier constat, cet EP d'à peine plus de vingt cinq minutes souffre du trop peu, c'est frustrant de déballer son cadeau et d'être obligé de le poser au bout de ce laps de temps. En même temps, cette seconde réalisation discographique annonce, du moins on l'espère, un disque plus long.
Seconde révélation, Syhem au chant, le genre d'icône punk/gothique avec cheveux roses montés en crête ou non, une putain de dégaine pour un chant tonitruant dans des registres variés, du très virulent de « Nameless » (affiliation Angela Gossow directe mais en mieux) au très posé de « Breathe ». Si la prestation live de la demoiselle donne aussi bien que sur ce disque, je vous garantie de purs moments de sauvagerie et de plaisir rien qu'avec les vocaux.
Qu'en est-il derrière tout cela quant aux trio de musiciens car c'est bien beau de posséder une chanteuse talentueuse mais derrière il ne faut pas que les zicos s'endorment et moulinent du vent.
Constat définitif et édifiant, Ashka est une machine rodée. Laurent, Fernand et Eric défouraillent sec et apportent variations et détonations aux compos. Les rythmiques sont carrément solides et évitent la linéarité. On en prend pour son grade sur ces huit titres alors même que la guitare sous ses aspects parfois simplistes et d'une redoutable efficacité. En huit titres, on se fait promener aux travers de styles que l'on devine influencés par le néo, le punk, le gothique, le metal…et toute cette mixture est agencée à merveille.
Une pure découverte dont on espère évidemment pouvoir profiter du talent sur un premier album tout aussi bon. La qualité est déjà là vivement que la quantité suive.
Clayman (07.5/10)
https://myspace.com/ashkamusic
M&O Music / 2010
Tracklist (:) 1. Nameless 2. Ritual 3. Flesh 4. Breathe 5. Struggle 6. Sarcophage 7. Like This 8. Romance