Jan 27
Jan 20
Orden Ogan se révèle à nous avec son troisième album, Easton hope. Les allemands nous sont un peu présentés comme la dernière sensation à découvrir et c'est clairement abusé. L'écho de leur présence s'était fait en 2008 avec leur album bien accueilli Vale mais il aura fallu du temps pour arriver à ce résultat, le groupe existe depuis treize ans. Le power métal symphonique du groupe tient la route mais il ne faudrait pas en faire trop sous peine d'être ridicule dans l'exagération des qualités. Orden Ogan est également comparé comme un Blind Guardian du fait de son côté aventureux dans les compositions et sa recherche systématique dans la diversité. C'est vrai que l'on ne s'ennuie pas à l'écoute d'Easton Hope entre épique, speed, atmosphérique, prog (sur "Of Downfall and Decline") un peu de thrash, un esprit folk qui demeure du passé du combo sur quelques titres. Il est indéniable qu'Orden Ogan maîtrise son sujet et propose un album riche, la prod est aux petits oignons.
L'intro laissait à penser que nous allions partir en campagne guerrière et fantastique tant "Rise and Ruin" est emprunte de qualités héroïques. "Nobody Leaves" remet les choses à leur place en offrant un pur morceau power. Par la suite, les claviers se révèlent dans leur apport orchestral et les guitares se concentrent sur la rythmique. Les six cordes sont dans l'ensemble assez peu prolixes dans l'exécution de solos. Le point qui me chagrine reste le chant qui est rapidement limité dans les montées en puissance comme si le vocaliste se frottait les cordes vocales avec du papier de verre. Dans le chant plus mélodique, c'est par contre une belle réussite. "We Are Pirates" feraient bonne figure chez Hammerfall bien que ses sept minutes lui apportent plus de marge de manœuvre pour se déployer et étaler ses chœurs, ses breaks et son final à l'accordéon accompagné d'une cavalcade de batterie et guitare Gamma Ray-esque.
Avec toutes ces choses que diable, on tient un album énorme !!! Même si la personnalité du sextet doit encore se développer pour s'exprimer à plein et éviter les comparaisons trop faciles. Est-il possible que ces allemands partent dans tous les sens car ils ne trouvent pas leur vraie place, je n'irais pas jusque-là. En même temps il est facile de casser un groupe du fait de sa trop grande homogénéité et d'un autre côté il serait malsain de réduire Orden Ogan car sa musique propose justement quelque chose de riche et diversifiée.
L'inconvénient majeur de votre serviteur, c'est qu'il s'ennuie. Oui je le dit bien, je ne trouve pas mon compte sur Easton Hope, difficile de cerner les raisons profondes vu les qualités déployées ici mais je ne parviens pas à rentrer dans cet album malgré un nombre d'écoutes conséquent. Ce n'est pas la faute du moment de douceur sans intérêt "Requiem". C'est une globalité. Exception à la règle, "Welcome Liberty" qui a bien peu pour séduire avec sa rythmique basique et sa faible richesse (sur 5mn45) comparée aux autres morceaux. Oui mais voilà, dans une écoute distraite c'est le morceau qui me fait dresser l'oreille pour voir sur le lecteur quelle plage me procure tant de sensations…un refrain qui prend aux tripes, une mélodie qui s'insinue à travers l'échine…Orden Ogan a failli m'avoir.
Clayman (07/10)
AFM Records / 2010
Tracklist (64:54 mn) 01. Rise and Ruin 02. Nobody Leaves 03. Goodbye 04. Easton Hope 05. Welcome Liberty 06. All These Dark Years 07. Nothing Remains 08. Requiem 09. We Are Pirates 10. The Black Heart 11. Of Downfall and Decline
Déc 13
Aeterna Hystoria, nous venant d'Aurillac, distribue son premier album retravaillé sous licence M&O Music après en avoir exposé les premiers riffs à 1000 exemplaires en novembre 2008. Premier constat, l'artwork a considérablement évolué et même s'il se révèle superbe, il m'a induit en erreur. Certes son côté épique n'est pas étranger dans la musique du groupe mais je m'attendais à quelque chose de plus consistant niveau agression. Bref, si belle soit l'illustration, je ne voyais pas Aeterna Hystoria comme cela.
Au vu du titre de l'album, il est aisé de savoir que nous allons pénétrer un concept héroico-épico-chevaleresque. Bien vu, Aeterna Hystoria , qui n'a de gothique que le nom et la police de caractères, déploit sa musique dans un mélange de rock/metal progressif fort chargé en éléments symphoniques, épiques. L'aventure grandiloquente prend forme. Passons sur la production qui ne rend pas tout à fait justice au travail du groupe et voyons plutôt ce qu'il en est question musique. Aeterna Hystoria s'en sort bien question technique, les musiciens savent gérer leurs instruments par contre les morceaux partent un peu trop rapidement dans un amoncellement de plan ou chaque instrument semble n'en faire qu'à sa tête au risque de se perdre et de désynchroniser mélodiquement les bonnes volontés du groupe.
A l'image de Lord of War, il est compliqué de percevoir le bien fondé des plans mis bout à bout, break calme qui débarque comme un cheveu sur la soupe sans transition en cassant complètement le rythme d'engagement puis hop on remet une accélération. Certes le prog n'est pas synonyme de simplicité dans les structures mais là désolé c'est un peu indigeste. C'est étonnant de se dire que chaque partie prise individuellement sont assez séduisantes mais que le montage de toutes ses idées donnent un peu le tournis. Seul le violon émerge au milieu de tout cela et conserve son aspect mélodique sans être cassé par le reste. Legends of Ausphaal tourne autour d'une vrai volonté de faire les choses bien dans un domaine pas si évident et que peu maîtrise comme il se doit mais je ne suis pas vraiment séduit par la formule. Il faut dire que dans les groupes français s'exerçant dans le domaine de l'épique sympho metal, seul Kerion a réussi à me convaincre.
Clayman (05/10)
www.myspace.com/aeternahystoriaband
M&O Music / 2010
Tracklist (:)
1. Prologue – Legends of Ausphaal 2. Valdor's Plain 3. Hadrian's Thoughts 4. The Flight 5. Dream or Magic 6. Struggle for Love 7. Lord of War 8. Larnoch Valley : The Final Battle 9. Hadrian's Thoughts 10. Epilogue – A New Beginning