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Blackguard – Profugus Mortis

Blackguard_Profugus_MortisBlackguard est un groupe québécois anciennement prénommé Profugus Mortis, nom utilisé pour nommer ce premier album sous patronyme plus guerrier.
La première mouture du groupe a sorti un album en 2007, So It Begins. Un EP de plus en 2008 et hop un atterrissage par la suite chez Nuclear Blast qui surfe sur la vague de tout ce qui possède des influences folk comme beaucoup.

Avec Blackguard, il n’y a pas de quoi pavoiser.

Primo : le côté folk et festif des montréalais est un argument presque fallacieux.

Secundo : les guitares très heavy speed avec un chant inspiré du black font poindre un penchant Children Of Bodom du pauvre.

Tercio : les sonorités du clavier sont cheaps, très « accordéonesques » et « cornemusesques », et oui il faut bien justifié la folk touch !

Quatro : Blackguard se donne un côté festif avec chopine de rigueur sur la photo au dos du promo, marketing oblige l’image d’Epinal a du bon. Profugus Mortis n’est pas un album de metal folk festif proposant des morceaux à boire. Rien à voir avec Korpiklaani par exemple.

Quinto : Blackguard défonce pas mal et base son registre sur les guitares et la batterie qui assassinent bien les cervicales.

Sexto : A la baguette, une cogneuse. Assez rare pour être signalé mais aucun rapport de distinction par rapport à d’autres.

Septimo : C’est ça oui maintenant que j’y pense c’est évident, Blackguard veut être Turisas à la place de Turisas.

Octavo : Même si les volontés affichées étaient plus encourageantes, Blackguard s’en mêle les pédales et ne parvient pas à faire coller tous les éléments qu’ils utilisent. Le folk est noyé, la vivacité et la hargne prennent le pas sur tout autre volonté.

Nono : Il ne suffit pas de mettre des titres de morceaux héroico-chevaleresco-guerrier pour faire true.

…Finalo : Enfin bref, un groupe aux influences folks de plus sans réel intérêt. L’artillerie guitare affûtée aux relents riffs mélodiques ne suffit pas pour égayer une écoute. Nos cousins d’Amérique se sont fourvoyés dans un style qu’ils ne maîtrisent pas soit par intérêt réel mais pas encore à point, soit par pur esprit de fashion victim. Difficile de juger.

Clayman (03.5/10)

myspace.com/blackguard

Nuclear Blast Records / 2009

Tracklist (40:23) 1. Scarlet To Snow 05:44 2. This Rounds On Me 04:15 3. Allegiance 04:33 4. I Demon 03:14 5. The Sword 04:56 6. In Time 03:24 7. Cinder 03:39 8. Vain 05:14 9. The Last We Wage 05:24

 

Arkona_-_live_for_the_gloryDans nos contrées de l’ouest européen, Arkona, groupe russe menée par la blonde guerrière Masha est désormais sous tutelle de Napalm Records qui a réédité par chez nous le dernier album du groupe, Ot Serdtsa K Nebu.
Sinon, Arkona bénéficie des services de Sound Age Productions et son œuvre a des difficultés à nous parvenir. C’était sans compter sur les opportunistes mais clairvoyants hollandais de Vic Records qui réédite le back catalogue des moscovites.
Après Vozrozhdenie, Lepta et Vo Slavu Velikim ! C’est au tour de leur live enregistré en 2005 de se voir proposer une petite mise à jour mais sans aucune modification par rapport à sa version 2006 aussi bien dans sa version CD que DVD.

L’objet sort malgré tout avec un second CD proposant le troisième album de Nargathrond, Inevitability sorti en 2004 (sic !) composé de la même équipe qu’Arkona officiant dans le gothic rock, nous en parlerons donc dans une autre chronique, il serait vain de parler de ces deux disques très différents dans une seule et même prose.

Enfin bon tout ça pour dire également que le jeu des rééditions c’est bien le bordel.

Attelons nous à Arkona qui est devenu au fil du temps le projet de Masha accompagnée par les trois musiciens de Rossomahaar et le représentant inévitable du folk pagan russe.

L’ambiance de ce concert sent la sueur des guerriers et la vodka réconfortante de la festoirie. Masha et sa peau de bête damnent le pion à une foule serrée de mâles qui respecte la dame à la chevelure d’or.
La fête bat son plein et le folklore russe inonde par ses mélopées l’ambiance sonore car Arkona n’a rien à envier au Turisas, Korpiklaani ou autres.

La langue russe ou les dialectes slaves apportent même un semblant d’authenticité car le dépaysement est garanti. Masha a l’allure d’une tigresse haranguant ses ouailles. Ce live étant édité en DVD, cet audio est frustrant d’autant que le son est suffisamment limpide pour se rapprocher (un peu trop d’ailleurs) d’un enregistrement studio. La vidéo permet une meilleure immersion donc préférée la version filmée.
Ce concert ne souffre d’aucun temps mort et si vous ne connaissez pas Arkona vous aurez ici un bon rendu du folk/pagan des russes.

Prenez Jizn’ vo slavu comme un best of et délectez vous. Même si le groupe n'est pas encore très connu, il gagne largement à l'être pour les amateurs de musique folklorique à la fois puissante, guerrière, nostalgique et mélodique.
Sans doute l’un des plus sincère représentant du très "à la mode" folk metal vu l’engagement dans le paganisme de miss Masha « Scream ». La musique d’Arkona est une messe rituelle. Masha vit pour le paganisme, elle vit à fond sa musique.

Clayman (07/10)

www.arkona-russia.com

myspace.com/arkonarussia

Vic Records – La Baleine / 2009

Tracklist (73:24) 1. Intro (Kolomiyka) 2. Skvoz' Tuman Vekov (Through a Fog of Centuries) 3. Po Syroi Zemle (On the Crude Ground) 4. Maslenitsa 5. Chiornie Debri Voini (Black Abyss of War) 6. Tuman Jarom 7. Gnev Vremen (Anger of Times) 8. Po Zverinym Tropam… (On Animal Paths) 9. Rus (Russia) 10. Vosstanie Roda (The Rod’s Arise) 11. Oi, To Ne Vecher (Oh, not that evening) Bonus: ‘Russia’ (demo 2002): 12. Kolyada 13. Solntsevorot (Solstice) 14. Rus (Russia)

 

Deathlike Silence s’érige une nouvelle fois devant nous mais la plupart ne connaissent pas ce groupe finlandais. Avec pour compagnon Spinefarm Records, il y a des chances que des ailes leur poussent et leur permettent de prendre leur envol hors de leur contrée.
Ayant en son sein, l’ex-claviériste des masqués de Lordi, Enary (Erna Siikavirta). Deathlike Silence s’en rapproche par sa volonté de proposer un hard rock heavy teinté de thèmes horrifiques. Voici venir le grave digger metal ou le fossoyeur metal si l’on s’en tient à la langue de Molière mais aussi à leurs photos promo. Saturday Night Evil est d’ailleurs illustré avec une imagerie extraite de L’Exorciste mais détournée pour faire apparaître cet homme à la pelle qui creuse les tombes.

En fait de grave digger metal, il s’agit d’un simple heavy mélodique entraînant et bien ficelé avec possibilité d’atteindre le haut des charts finlandais. Chaque morceau possède la ligne mélodique qui égaye l’écoute d’autant que le guitariste ne se prive pas de rajouter ses solos courts mais efficaces.
La chanteuse possède un grain de voix rock très prenant à l’image de Tinna Karlsdotter (co-chanteuse dans All Ends avec Emma Gelotte, sœur de Bjorn d’In Flames). Le tempo est rarement soutenu, la rythmique est plutôt dense à la façon d’Hammerfall. Les morceaux sont bâtis sur un modèle unique qui fatigue sur onze morceaux. Deathlike Silence se paie même le luxe de nous pondre une reprise à sa sauce du Moonlight Shadow de Mike Oldfield (qui devait beaucoup à la partie chantée par l'écossaise Maggie Reilly). 
Voilà un album qui se laisse découvrir avec plaisir mais qui laisse un goût d’inachevé et de trop consensuel. Un album passe partout qui devrait avoir des difficultés à sortir de son champ d’action très restreint.

Clayman (05,5/10)

www.deathlikesilence.com

Spinefarm Records / 2009
Tracklist (44:26)
1. Trapped in the Night 2. And You Cry 3. Who’s Gonna Bury Me 4. Dagon 5. Till Death Tears Apart 6. Troops of Armageddon 7. Shadows Fall 8. The Headsman 9. They’ll Eat Us 10. Moonlight Shadow 11. Burning Flesh