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Bloodjinn-This_Machine_Runs_On_EmptyNous allons rire un bon coup avec le nom du groupe, voilà ça soulage, ça fait du bien (oui Blood est un mot qui existe et Djinn ausssi d'ailleurs 🙂
Parlons de la musique des américains maintenant car ceux ci sont tout de même présents depuis 1999 sur la scène. Le metalcore de ces mecs de caroline du nord bastonne.  Oui c’est régulier dans le genre, mais là ça bastonne sévère, je dirais même plus, ça avoine grave ou au pire ça atomise "vegra".
La section rythmique est absolument tonitruante et les guitares savent se faire alertes avec des solos bien sentis. A part cela, les six cordes sont relativement peu inspirées et régurgitent la même sauce au long de ces dix mets. Il y a du chant également, si si je vous assure. Bon ok plutôt des vociférations gueulardes ultra hargneuses mais à la longue ça lasse. Il n’y a aucune variation dans le timbre de Joel Collins, la linéarité dans son expression écorchée est un gros spot rouge sur la tronche d’un ado, ça le fait pas. L’instrumentation est efficace mais Bloodjinn ne sont pas les seuls dans le genre, ça dépote de toute façon dans le metalcore ricain donc à l’ouest rien de nouveau.

Efficacité garantie. Ecoute probable de ce troisième album, une, voire deux fois, et ensuite direction les étagères à skeuds pour se perdre au milieu de plein de petits camarades.

Clayman (05.5/10)

www.bloodjinn.com

myspace.com/bloodjinn

Listenable Records / 2008

Tracklist (46:39): 01. In The First Degree 02. Break The Silence 03. Mirrored Human 04. Truth Within 05. Moment Of Clarity 06. This Machine Runs On Empty 07. The Unloved 08. Maker 09. Inhale/Exhale 10. See Through

 

Atrox – Binocular

Atrox_-_BinocularJe ne pensais pas revoir Atrox un jour, cela fait maintenant cinq ans que Orgasm est sorti. De plus Binocular revient dans le giron Season Of Mist après une escapade chez Code 666.

En premier lieu la pochette est à l’opposé de ce que proposait les norvégiens précédemment avec des images plutôt organiques. Ici le logo est simple, la cover est presque trop sobre et pour le coup il est bien difficile de saisir la teneur de cet album à la vue de cette image plus synthétique. Serait-ce le symbole d’un changement radical dans la musique d’Atrox ?
Je vous l’ai dit je ne pensais pas revoir le groupe donc son actualité m’a totalement échappé.

Pour le coup il y a un changement plus que sévère puisque Monika a disparu, avec elle l’extravagance de ses vocalises, de pair avec la douce folie de la musique. Orgasm était donc la fin d’une ère, Binocular est l’entame d’une autre mais pour le coup ce cinquième album aurait peut être dû bénéficier d’un changement de nom de groupe quitte à perdre toutes les années de dur labeur pour faire connaître ce nom. Vingt ans de pésence dans le metal et seulement cinq albums.
Atrox perd donc de sa singularité et c’est à présent, un mâle, Rune Folgero, qui officie au micro. Binocular est un album plus accessible avec une part mélodique nettement plus marquée même si demeure cet aspect expérimental, certes moins poussé mais plus fin avec un groove plus prononcé.
Binocular est également marqué par l’utilisation intensive de samples, d’électronique.

La musique des norvégiens peut toujours bénéficier de l’appellation avant-garde metal car il n’est pas aisé de s’imprégner de cet album et les éléments inhérents à cette dénomination gardent leur place. Intervention du saxo, intro au violoncelle, voix trafiquée, ambiance glauque (Tight Die) et bruitage synthétique (Retroglazed) ou indus (Binocular) font parti du répertoire "atroxien". Certains éléments sont donc toujours présents, d’autres voient le jour.

La base est plus classique, moins tordu mais les arrangements ont l’honneur d’être ultra travaillés et ils sont la nouvelle identité sonore d’Atrox. C’est dans cette sophistication que Binocular puise son épine dorsale. 

Impossible de retrouver l’esprit du tryptique Contentum, Terrestrials, Orgams donc la déception fût au rendez-vous lors de ma découverte de cet opus mais il faut avouer qu’Atrox possède toujours de grande qualité même si le domaine dans lequel ils s’expriment à changer d’âme.

Clayman (07/10)

myspace.com/atroxno

www.facebook.com/atrox.no

Season Of Mist / 2008

Tracklist (46:53): 01. Retroglazed 02. No Coil for Tesla 03. Traces 04. Headrush Helmet 05. Filthmonger 06. Orgone 07. Tight Tie 08. Binocular 09. Castle for Clowns 10. Transportal

 

Septicflesh – Communion

Septicflesh-communionAttendu au tournant, voilà bien l’impression dominante à l’annonce du retour de Septicflesh (désormais en un seul mot) après son soi-disant split d’il y a cinq ans.
Le groupe, après des sorties d’album fréquentes, avait tout de même mis quatre ans entre Revolution DNA et Sumerian Daemons donc ce laps de temps d’attente ne fait pas forcément figure d’exception. Ce retour tant attendu se fait grâce à ce Communion signé chez Season OF Mist.

Premier constat, l’album est court, moins de quarante minutes nous étions habitués à plus dense par contre le son est énorme, le travail accompli pour faire ressortir tous les éléments est dantesque. Deuxième constat, Communion mêle des titres prenant aussi bien de Sumerian Daemons que de Revolution DNA. Anubis et Sunlight Moonlight pourraient être des chutes non utilisées lors de l’album de 1999 avec comme en son temps, du chant clair au rendez-vous.
La continuité s’affirme pourtant majoritairement puisque cet album est aussi extrême sinon plus que son prédécesseur. Les arrangements classiques triomphants sont de nouveau au rendez-vous avec un orchestre de 80 musiciens accompagnés de 32 choristes du philharmonique de Prague. Le rendu est surpuissant et sombre.
Le chant de Spiros est sauvage et effrayant, la bête frappe fort. L’extrémisme musical est bien présent, Septicflesh est bien un groupe aux frontières du black et du death avec une forte propension pour un avant-gardisme unique. Il ne sera pas aisé de reproduire live toute la densité d’un tel album.

Impossible de parler de retour en demi-teinte car Communion est franchement impressionnant mais concernant nos grecs préférés, nous étions en droit de croire une nouvelle fois en l’accession à une nouvelle ère metallique. Finalement il ne s’agit ici "que" d’une combinaison d’éléments déjà découverts dans des temps révolus.
Pour ma part je garde indéniablement mon esprit hanté par Sumerian Daemons.

Clayman (07.5/10)

www.septicflesh.com

www.facebook.com/septicfleshband

Season Of Mist / 2008

Tracklist (38:13) : 01. Lovecraft’s Death 02. Anubis 03. Communion 04. Babel’s Gate 05. We the Gods 06. Sunlight Moonlight 07. Persepolis 08. Sangreal 09. Narcissus