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Pictured – The Strand Of Time

Tout droit sorti de la Klonosphere, Pictured est un représentant français du death mélodique inspiré par tout ce qui se fait depuis dix ans surtout en scandinavie cela va de soi. Alors tout élève appliqué qu'il est, le groupe breton n'a de cesse de nous rappeler au bon souvenir d'influence inévitable ou parfois marquante mais devenue  plus discrète. Au milieu des inspirations « Archenemienne » ou « Bodomienne », l'album Inhumanity des Mors Principium Est et sa fraîcheur de l'époque (2003) caresse nos oreilles dans le sens du poil (si tant est que vous en ayez à cet endroit) tout comme les prémices d'Omnium Gatherum sans en avoir la forte personnalité.
 
Dans cet élégant souvenir revivifié, Pictured s'emploie évidemment à sortir des riffs mélodiques détonnant, des passages très heavy et d'autres plus black mais dans l'ensemble la formule est connue.
L'exécution de leur travail est à l'avenant du style qu'il pratique : précis, solide, accrocheur mais dans cet amalgame de neuf compositions et sachant que le death mélodique est omniprésent de nos jours arrivant de n'importe quelle contrée, The Strand of Time fait figure, au même titre que tant d'autres, de pièce rapportée joliment ciselée mais qui ne mérite pas plus que d'autres d'être mis en avant.
A l'image du premier Yorblind, Melancholy Souls mais sept plus tard tout de même. Pictured seraient arrivés sur la scène dix ans plutôt, il y a fort à parier qu'ils auraient marqué les esprits.
 
Clayman [06,5/10]
 

http://www.myspace.com/picturefr

Klonosphere – Season of Mist / 2012
 
Track List : 01. Another 02. Metal 03. The Howling Forest 04. Black Bile 05. To Hell And Back 06. Curses 07. The Dwelling 08. Stranger 09. The Strand Of Time
 

La formule Saw m'avait séduite et rapidement cette entité s'est mue en Sore Breathing Cold avec un E.P. à la clé moins à mon goût et aujourd'hui un premier album voit le jour dans une optique très ancrée dans les basses d'où une rondeur du son assez massive et en permanence agressive. Décidément Gojira fait des émules chez de nombreux de leurs compatriotes, hormis cela la formule musicale des SBC s'ancre dans la lourdeur d'un Fear Factory sans renier de nombreuses mélodies et en s'appuyant parfois sur le vrombissant hardcore.
Les guitares ont le champ libre dans leur diversité quitte à développer le plan technique, la mode du djent n'y est pas étrangère, au détriment des envolées plus post core laissées sur le bas côté des compositions. Là où SBC gagne en cohésion pour un premier album massif, il semble perdre en spontanéité sur tous ces petits ajouts, ces plans lanscinants, ces escapades mélodiques où l'auditeur se noit joyeusement avant d'en prendre un coup sur le crâne. Safe Until Night est certes un disque très recommandable mais il lui manque ce que j'appréciais chez Saw alors qu'il s'agissait d'embrayer la discographie de musiciens il y avait une liberté dans l'émergence de sentiments que l'on ne trouve pas ici. Le groupe affirme son style sans aucun doute mais le côté évanescent des mélodies manque ici pour renforcer les contrastes.
 

[07/10] Clayman

 

Autoproduction / 2012
Track List : 1. Dear Helios 2. A Last Breathe 3. Eyes For Starvation 4. Frozen 5. A Gift To The Gods 6. It's All In What We Believe 7. I Say Goodbye To Me World 8. A Place For Everyone 9. And Now ? 10. Far Frow Heaven

 

Selfhate – Ombres et Lumière

Emmure est un groupe décrié en général mais il possède ces fans dont font surement parti les frenchies de Selfhate.
Lorsqu'il s'agit du fourre tout metalcore il y ceux qui s'inspirent du death suédois et il y a ceux dont la base est plus ancrée dans le hardcore américain avec gros son et groove pesant à la clé et Ombres et Lumière fait clairement dans la deuxième déclinaison. Les sonorités s'acoquinent de plus avec le ragga metal (sans être comparable à un Skindred pour autant).
Déclinaison dont l'optique est de mettre plein de tout à donf et pourvu que ça balance. Ils partagent avec leurs acolytes américains les casquettes, l'attitude très « jumpante » sur scène, les rythmiques lourdes et l'envie de faire groover mais avec des riffs basiques et peu inspirés mais surtout on croirait entendre un seul riff majeur par morceau.
Le chant en français est revendicatif, scandé à la face du monde comme autant de crachats mais dans ce défoulement Selfhate a l'intelligence de ne pas maquiller ses compos uniquement sous du gros son, il y a de légères teintes mélodiques dans ce fourre tout et c'est là que ressorte les morceaux à la face de l'auditeur.
Ce serait presque vulgaire de ne se contenter que de rythmiques massives et passé la première salve des douze titres où l'impression majoritaire et celle-ci, il faut bien reconnaître un certain travail à ce Ombres et Lumière, pour autant l'impression générale reste assez basique et ces relents de hip hop en arrière pensée sont assez  représentatifs de l'esprit de cet opus. 
 
Alors oui, en concert Selfhate doit broyer des os et faire bondir les jeunes en rébellion mais si c'est au détriment de l'intérêt des compositions c'est un peu peine perdue me concernant.

Clayman (05,5/10)
 

M&O Music / 2012
Track List : 1. J'enterre 2. L'autre 3. Promenons Nous dans le Moi 4. Hanté 5. La Haine 6. Céleste 7. Ici et Maintenant 8. Et si (ft. Rojah B) 9. Le Couloir aux Mille Visages 10. Le Premier Bûcher 11. A Nos Pères 12. Dédales (ft. HK de Livarkahil)