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Auspex – Resolutio

Auspex_-_ResolutioAuspex est une jeune formation française avec de grosses intentions concernant son metal symphonique prenant modèle sur Rhapsody Of Fire avec un côté moins grandiloquent, des expérimentations osées avec un final technoïde sur Theater Of Pain. Sur cette approche symphonique Auspex ne manque pas d’atout avec quelque chose d’assez personnelle et puis il y a une demoiselle au chant ce qui change dans ce registre même si je ne suis pas convaincu par ce chant justement qui sait pourtant alterné le bien comme le moins bon, qu’il soit rock, speed ou plus mélodieux. Il n’est pas linéaire c’est certain mais il manque de jus pour vraiment avoir une totale complémentarité avec la musique. Disons que même si Elodie a de quoi séduire, la diversité des registres demandés font que l’on s’y retrouve sur certains passages et nettement moins sur d’autres.

En plus de ce côté symphonique assez sympathique, Resolutio possède des morceaux uniquement speed (Rhapsody Of Fire revient à la charge) qui pêchent par manque d’intérêt, Mysteries of the Stars devient vite lassant tout comme Phantoms.
Arrêtons nous plutôt sur Celestia et surtout sur le final Rise aux dimensions bien plus concluantes avec guitares virevoltantes et claviers à l’avenant pour être convaincu par les capacités du sextet.

Ambition de haut niveau pour un résultat plus que mitigé, le fruit de cette expérienc

e fera-t-il naître une suite plus dense et intéressant e, cela reste à voir.
Après Fairyland pour lequel je n’ai que peu d’intérêt, Auspex prend part au style pour la France avec des capacités que l’on devine plus probante mais il faut affiner le tout pour atteindre par exemple la densité que proposait Mylidian sur son premier album. Bon courage à eux.

Clayman (06/10)

www.auspexmusic.com

myspace.com/auspexmusic

Manitou Music– Pervarde Productions / 2007

Tracklist (54:47) 1. Subjective Architecture 2. Time to Make a Stand 3. Theater of Pain 4. Lost Academy 5. Mysteries of the Stars 6. Phantoms 7. Celestia 8. A King's Crown for a Wealthy Weak 9. Rise

 

 

Asrai – Pearls In Dirt

Asrai_pearls_in_dirtVingt ans d’existence, un premier album en 1997 puis une réelle sortie des profondeurs musicales en 2004 avec un album chez Transmission Records (After Forever, Epica…) et aujourd’hui revoilà Asrai avec Pearls In Dirt chez Season Of Mist.
Asrai a pour tendance de calquer ses visuels sur le gothique, esprit es tu là oui sur la pochette (et encore celle du single Sour Ground en est éloigné) mais carrément pas dans une musique rock assez terne et sans saveur, quoique ma sœur si elle avait 13 ans serait à n’en pas douter langue pendante devant Pearls In Dirt pour lequel chaque morceau à le pouvoir d’être diffusé en radio.
Non, c’est vrai, ce n’est pas forcément un mal mais encore faut-il louer la démarche et là ça sent l’embrouille à plein nez.

La démarche gothique dans l’âme fait sacrément penser à une récupération des fans d’Evanescence et ce n’est pas parce que le groupe compte trois filles que c’est excusable. Les atmosphères diverses pour différencier les morceaux et apporter un côté sombre sont vaines, elles ne contrebalancent pas l’enchaînement de riffs mollassons dignes d’une sucrerie de quatre heures et le son « grosses guitares » n’arrivent même pas à nous faire ressentir l’appartenance au mouvement metal.

Dans cette soupe guimauve violette et noire teintée de chauve souris et de tête de Mr Jack (L’étrange Noël de…) émerge pourtant la voix de Margriet aux relents rock dosés à souhait. Aucun gimmick ne vient évoquer une quelconque récup, le chant donne réellement une identité à Asrai, de ce côté-là c’est du bon pour le reste à oublier sans sourciller.

Les hollandais ont fauté et n’apportent vraiment pas grand-chose tout juste pourrait-il passé sur M6 dans S comme Son pour leur fierté peut être mais certainement pas pour la notre.

Clayman (04/10)

myspace.com/asraiband

Season Of Mist / 2007

Tracklist (43:09) 1. Delilah's lie 2. Your hands so cold 3. Stay with me 4. Go 5. Lost 6. Something I said 7. Awaken 8. Sour ground 9. Roses 10. Chain me

 

Ava Inferi – The Silhouette

Ava_Inferi_silhouetteIl aura fallu quoi, à peine un an et demi pour voir ressurgir, Ava Inferi, autre groupe de Rune Eriksen (Blasphemer chez Mayhem).
Avec The Silhouette, le groupe d’origine portugaise fait de ce nouvel album, une pièce bien supérieure à sa, déjà excellente, première réalisation, Burdens.
Le chant de Carmen Simoes prend une dimension indissociable au groupe, pivot central de la bonne tenue d’Ava Inferi, elle domine l’espace sonore et est clairement mise en avant.
The Silhouette est sombre, mélancolique et définitivement bien ancré dans le doom atmo où le lugubre rivalise avec les complaintes désespérées.
Ce voyage parfois léger et introspectif se fait également lourd et oppressant toujours dans une recherche musicale diversifiée avec des passages récurrents pour affirmer une identité.
L’exercice n’échappe pas pour autant à la règle qui veut que dès lors que l’on tend vers ce style, My Dying Bride ressort à travers des riffs lourds qu’il nous semble avoir déjà entendu chez le combo britannique, ici sur Viola.

Bien plus abouti que Burdens, The Silhouette marque l’empreinte Ava Inferi et offre la facette d’un musicien qui s’accomplit dans un registre bien différent. De plus,  il est évident que le talent de Carmen est étalé au grand jour et il faut reconnaître que la vocaliste est totalement concluante.

Clayman (08/10)

http://avainferiofficial.bandcamp.com

https://www.facebook.com/pages/Ava-Inferi/6757969345

Season Of Mist / 2007

Tracklist (50:22) 1. Dança das Ondas 2. Viola 3. The Abandoned 4. Oathbound 5. The Dual Keys 6. Wonders of Dusk 7. La Stanza Nera 8. Grin of Winter 9. Pulse of the Earth