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Backdraft – The Second Coming

Backdraft_-_The_second_comingIls sont bien mignons les personnages en pâte à modeler au visage de papier expressif et rockeur à souhait mais vers quelle direction peuvent bien nous amener ses petits détails sur la pochette ?
En même temps, la simplicité de cette scénette présente un peu le sens que prend la musique pour Backdraft, pas de prise de tête, un peu de délire et du rock n’ roll à donf.
Justement Backdraft c’est quoi, imparable dès « Just Ain't Right », Backdraft fait du rock sudiste. Oui du rock sudiste (« Cannonball ») avec forcément une âme bluesy (« Oldtimer ») sous les barbes. S’il est facile de citer ZZ Top, Alabama Thunderpussy, Lynyrd Skynyrd pour les plus influents, l’origine du groupe reste à déceler. 

Ce second album, facile à savoir avec le titre de l’album, ne nous vient pas de grandes contrées sauvages désertiques de l’ouest américain (les images d’Epinal ont la vie dure), non Backdraft sont suédois mais cela ne s’entend clairement pas du tout.
Les riffs sont efficaces et mélodiques et le rythme ne se limite pas, la cadence peut s’accélérer comme sur « Game Of Life ».
La voix chaude au grain légèrement éraillé ou rocailleux du Reverend Sorethroat (Reverend Maux de Gorge, excellent mdr !!!) est totalement appropriée, on se demande ce qu’il aurait pu chanter d’autres d’ailleurs.

Ambiance roots donc pour ce rock des familles rythmant avec énergie, joie de vivre et plaisir de jouer. Backdraft maîtrise à tout point de vue sans aucun accroc. Pour en finir, les musiciens n’hésitent pas à balancer du banjo (Lady), de la mandoline au milieu de tout ça sans oublier le morceau acoustique inévitable, « Gypsy ». Et puis « Rise & Shine » se laisse porter vers les six minutes pour s’achever sur une longue complainte guitaristique répétitive assez seventies à mon avis, comme quoi tout gravite dans les mêmes sphères. Lumière sur Backdraft, il y a les racines du hard rock ici et bien plus encore.

Clayman (07.5/10)

myspace.com/backdraftse

GMR Music Group – Innovative Promotion/ 2007

Tracklist (43:10) : 01. Just Ain't Right 02. Backstabbin' Bastards 03. Cannonball 04. Oldtimer 05. Game Of Life 06. Gypsy 07. Sugar Mama 08. Hogtied 09. Rising 10. Lady 11. Rise & Shine

 

Astral Doors – New Revelation

Astral_Doors_-_New_revelationLa découverte de l’EP Raiders Of The Ark en 2005 avait aiguisé mon appétit suivi six mois après par l’album Astralism qui avait fini de me convaincre sur les capacités de Astral Doors à manipuler à notre époque un metal teinté d’influences 80’s notamment dû à son chanteur Nils Patrick Johansson (également dans Wuthering Heights) similaire vocalement au « grand » Ronnie James Dio et à la présence de l’orgue Hammond utilisé avec parcimonie et judicieusement.

2007 est le temps du nouvel album pour les suédois. La saga des portes astrales se déploie sur un quatrième épisode. New Revelation n’en est donc plus une de révélation puisque l’effet découverte passé il y a deux ans, mon enthousiasme se fait moins grand. À l’image de son prédécesseur, tout est bien fignolé, le heavy dans son expression la plus simple et efficace, les trois premiers morceaux pourtant ne relèvent pas d’un attrait particulier hormis des refrains entraînants et vifs qui filent la pêche.

« Bastard Son » est une ballade rondement menée, l’exercice périlleux s’avère de qualité chez Astral Doors, elle est d’ailleurs le déclenchement d’un frémissement d’intérêt. Après ce passage délicat mais réussi, New Revelation s’emploie à devenir bien mieux ficelé et de façon plus attrayante. Le démarrage de « Waiting for the Master » est un fac-similé de la Vierge de Fer, les breaks se font plus surprenant et les solos sont d’autant plus prenants qu’ils s’immergent bien mieux dans le morceau.

« Planet Earth » déboule avec une rudesse plus accrue, les backing vocals et les claviers m’évoquent un peu Star One, un des projets de Arjen Lucassen. Passons sur « Quisling » dont la rythmique similaire sur tout le morceau sent un peu le remplissage. La suite est assez séduisante grâce à des passages marquants malgré certaines faiblesses dans les parties de chant légèrement en décalage avec le sens mélodique notamment sur « The Gates of Light ». Nils n’est pas à remettre en cause, la mélodie vocale ne s’adapte tout simplement pas à la mélodie instrumentale ou inversement. Mercenary Man et ses six minutes trente remplissent le rôle de pièce maîtresse de l’album avec un côté légèrement épique qui transporte assez facilement l’auditeur vers les contrées des portes astrales.

New Revelation possède donc un pouvoir d’attraction moins grand que Astralism, rondement mené, sympathique, distrayant mais au souvenir trop évocateur des albums passés en moins bon.

Clayman (06.5/10)

 

Site officiel

myspace.com/astraldoors

Locomotive Records – Underclass / 2007

Tracklist (47:36) 1. New Revelation 2. Freedom War 3. Pentecostal Bound 4. Bastard Son 5. Waiting for the Master 6. Planet Earth 7. Quisling 8. Cold War Survivor 9. The Gates of Light 10. Shores of Solitude 11. Mercenary Man

Blood Stain Child – Mozaiq

Blood_Stain_Child_-_mozaiqBlood Stain Child fût un clone japonais de Children Of Bodom sur ces deux premiers albums. La suite avec Idolator et maintenant Mozaiq ne peut être évoquée sans parler d’évolution dans un sens quelque peu différent mais toujours avec une référence flagrante.
Dans son évolution vers l’évocation d’un monde cybernétique, les Blood Stain Child ont mis à l’œuvre l’ajout de samples techno ultra présents sur certains morceaux (Pitch Black Room), le reste n’est que pompe sur In Flames avec un sens metalcore affûté (même la photo du promo montrent les membres du groupe avec chemise blanche et cravate, cela vous fait penser à ???).

En bref depuis que Dockyard 1 s’occupe du groupe, le groupe a changé de voie et a essayé de créer ce qu’il supposait être quelque chose d’innovant. Il ne faut pas s’y tromper même si le tout est profondément virulent et produit à merveille par Tue Madsen, Mozaiq n’est qu’un mix (certes réussi mais tout de même) de In Flames forniquant avec The Prodigy.
Dans cette forte décharge d’apport techno/trance il faut reconnaître que les morceaux misant sur ce croisement sont les plus attrayants (Pitch Black Room, Cosmic Highway).

Les vocaux sont partagés à deux avec le nouveau venu Sadew qui prend en charge la majeure partie avec l’aide du bassiste Ryo, le chant clair étant dévolu au gratteux Ryu. Sur Freedom, Metropolice et CE 0079, l’adjonction de vocaux féminins apporte une petite touche de diversification.
Peacemaker surprend par sa composante exclusive vers la trance, un cheveu sur la soupe du metalleux déjà bien grincheux avec ces éléments venus d’une autre sphère musicale.

Les arrangements sont profondément complexes, les beat trance prennent un rôle prédominant et il est évident que sans la présence de cette décharge de sons digitaux, Blood Stain Child ne serait qu’un vague combo de plus mais ils ont su trouver le plus remarquable et remarqué.

Le problème de cet album est de savoir au fond si la démarche est louable, elle est réussi c’est certain, à savoir si Blood Stain Child n’aurait pas dû aller encore plus loin dans sa recherche musicale entre metal et techno ou si Mozaiq fait justement trop ressortir cette dimension électronique au détriment d’un death mélo plus léché.

Pour ma part je ne suis pas totalement conquis mais je loue la démarche…Bienvenue dans la redéfinition du metal du vingt et unième siècle.

Clayman (06/10)

www.bloodstainchild.com

Dockyard 1 – Underclass / 2007

Tracklist (46:53) 1. Exotic-6-Cordinator 2. Cyber Green 3. Freedom 4. Energy Blast 5. Pitch Black Room 6. Another Dimension 7. Metropolice 8. C.E.0079 9. Innocence 10. Peacemaker 11. Neo-Gothic-Romance 12. Cosmic Highway (bonus Europe)