Cephalic Carnage avait conquis son monde avec l’ouverture plus large proposée par Anomalies. La folie redondante, la technique mise en avant et toujours cette sauvagerie si particulière sont la marque de fabrique des céphalées. Accentuant sa brutalité par rapport à son album de 2005, sa folie pourtant toujours au rendez-vous se trouve plus concentrée moins exubérante que par le passé et les fans des albums post Anomalies auront du mal à accepter cet état de fait.
Cephalic Carnage dans le petit monde du metal non conventionnel ont une place bien à eux, leur discographie marque l’empreinte d’un groupe à part qui a su s’approcher d’un public plus vaste dans les sphères de la brutalité tout en gardant une identité incomparable.
Cephalic Carnage sont toujours les leaders d’un extrémisme intelligent où le brutal s’allie à la technique pour forger une musique unique. Une espèce à part comme ce Xenosapien ou pour certain, une anomalie.
Les substances illicites employées par le groupe ont l’avantage de libérer toutes les frustrations du groupe. Indéniablement la musique des Cephalic est un exutoire sain et bénéfique, ne vous privez pas de cette nouvelle offrande de libération à la croisée du death et du grind.
La douzième piste de presque sept minutes à la lourdeur immense achèvera Xenosapien avec un titre instrumental comportant des murmures torturés. Une outro bien différente du reste, encore un pied de nez à tout ceux qui croient posséder les clés de ce que doit être un album bien sous tout rapport.
Clayman (08/10)
www.facebook.com/CephalicCarnage
http://cephaliccarnage.bandcamp.com
Relapse Records / 2007
Tracklist (44:12) 1. Endless Cycle Of Violence 2. Divination & Volition 3. Molting 4. Touched By An Angel 5. Vaporized 6. Heptarchy (In The UK) 7. G.obal O.verhaul D.evice 8. Let Them Hate So Long As They Fear 9. The Omega Point 10. Megacosm Of The Aquaphobics 11. Ov Vicissitude 12. (Titre caché)
Core nous vient d’Autriche et nous propose son déjà troisième album dont je n’ai eu vent à aucun moment, Perfect Summer augure de la mise en avant du groupe grâce à une meilleure distribution.
Core est un trio de rock que l’on pourrait qualifier de stoner notamment dû à une prod de qualité mais au son assez roots, cet album ayant été enregistré dans les conditions du live il en ressort une énergie et une saveur toute particulière.
Perfect Summer sent le rock’n’roll à plein nez avec une certaine touche déjà essaimée par les Soundgarden, Audioslave ou même Slash’s Snakepit. Tout cela pour vous faire parvenir par la lecture le goût très prononcé de cet album dont les références citées vous parcourt l’échine d’ors et déjà.
Core n’est certes pas uniquement réduit à cela car ces douze morceaux possèdent une âme.
Qu’elle soit tendre avec Angel’s Eyes (ou Perfect Summer), surprenant titre d’ouverture lorsque l’on s’enfile la suite plus pêchue avec un côté vintage dans les grattes.
Qu’elle soit ancrée dans des racines de blues, de rock, de grunge ou même de metal l’identité est présente et chaque pièce de ce « parfait été » sue l’hormone mâle et l’âpreté d’un rock tantôt surprenant (Mexican Serenade), tantôt saccadé (Trip Enough), épicé à la sauce ZZ Top sur Don’t Let Us Down (clip en bonus sur le skeud) ou encore bien gras et torturé avec A Million Miles.
Profitez également sur cette galette du tube du groupe The Angle présent sur l’album Away dans la continuité de King’s Phone.
La triplette veut attirer les filles en bikini comme autant de petits frères de Tommy Lee et à coup sûr ils vont faire mouche, l’été sera chaud pour les Core.
Clayman (07.5/10)
Corecosmos Recordings / 2007
Tracklist : 1. Angel’s Eyes 2. Trip Enough 3. Don’t LetUs Down 4. Italian Stallion 5. Swallow 6. Perfect Summer 7. Mexican Serenade 8. Hot In Herre 9. Avalanche 10. Drifting 11. A Million Miles 12. King’s Phone 13. The Angle (bonus)
Pour commencer, un effort et pas des moindres à signaler, les lorrains de Deafening ont fait un effort sur le design, la cover de Edge of Life, leur premier album, étant prompt à faire fuir n’importe quel quidam voulant arpenter le rayon metal à la recherche d’une petite découverte à se mettre dans le mange CD.
De ce côté le ridicule est évité, de l’autre, le renouvellement est inexistant malgré le changement de chanteur.
L’intro Dawn of the Deaf annonce les choses en grand à coup de samples symphoniques majestueux et de roulement de batterie épique mais le bât blesse dès l’entame de The Straight Line.
Bien difficile de ne pas froncer les sourcils à l’écoute des vocalises aigues, à cette batterie envahissante et à la démarche heavyesque maintes et maintes fois rabachée par tant de groupes depuis les eighties qu’il est bien difficile de croire en Deafening Silence comme un groupe actuel d’autant que la prod sonne datée. Tout le monde ne possède pas des moyens financiers conséquents donc nous passerons sur cet état de fait.
Même si de prime abord ce second album n’a que peu d’atout singeant les Iron Maiden ou Helloween avec bien peu d’argument à ajouter, il faut reconnaître que certains passages sont terriblement efficaces comme le gros break de The Straight Line ou les cavalcades épiques. Certains solos et quelques riffs bien mélodiques rajoutent à la nécessité d’être attentif au déroulement de Backlash.
Sympathique sans jamais être transcendant, Deafening Silence a encore du chemin à faire pour être concluant dans son ensemble puisque ici ou là ressortent de très bons moments malheureusement trop rares.
Clayman (05/10)
deafeningsilence.fr
Brennus Music / 2007
Tracklist (53:50) 1. Dawn of the deaf 2. The straight line 3. Hellbitch 4. Too young to die 5. Backlash 6. The seal of the damned 7. Judgement day 8. When will the black day end 9. Nothing remains 10. Groundbreaker 11. Metallic meltdown 12. Promised land