Death’ N Roll, Black’ N Roll, peu importe, ce qui est certain c’est le sens aigue du mélange dont font preuve les insectes. 
Une nouvelle fois la sueur suinte toujours de façon direct, les tripes sont mises à nues, les guitares sont aiguisées, la batterie n’en démord pas et l’esprit rock n’ roll est affûté. Accouplé à ces rejetons black et death qui emplissent l’espace sonore pour mieux rendre cet Antebellum malsain et puissant, le rock ne se laisse pas influencé et ressort dans cette liberté d’assortiments tantôt lourd, tantôt légèrement death mélodique sur certains riffs (The Bright Side Of Death), tout cela sans jamais perdre de vue l’objet principal du délit, se lâcher et faire ce qui est bon pour le plaisir des musiciens à coup de blasts ou de solos dévastateurs.

A contrario cet album semble plus direct, dans le sens du moins démonstratif, avec ses titres plus courts, que son prédécesseur même si celui-ci, Hate at first seed, possède une marque extrême bien plus présente.
Le Motorhead qui sommeillait en Phazm s’est réveillé pour laisser moins de place à l’extrémisme musical pour rentrer dans un décorum plus crade où la bière coule à flot le long des barbes drues de ces chers musiciens qui regorgent d’idées et n’hésitent pas à concevoir quelques morceaux en total décalage avec le reste comme sur le très planant Damballah, le très court Sabbath à l’ambiance texane ou encore l’acoustique Lorelindorenan et son harmonica.

En live Phazm ne peut que se délecter comme une bonne binouze bien chargée en alcool, la preuve sans aucun doute en image sur la face DVD (non présente sur le promo) de l’album puisque celui-ci sort en dual disc avec l’album audio sur une face et un live donné à Nancy, fief du groupe, sur l’autre.
A ingurgiter avec frénésie ou à déguster comme bande son de vos ébats en totale adéquation avec les squelettes de la pochette au demeurant bien sympathique

Clayman (07.5/10)

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Osmose Productions / 2006

Tracklist (45:17 mn) 1. How To Become A God 2. Hunger 3. Black 'N' Roll 4. So White, So Blue, So Cold 5. My Darkest Desire 6. Damballah 7. Decay 8. The Bright Side Of Death 9. Sabbath 10. Mr Toodling 11. Lorelindorenan 12. Burarum

Crystal Wall nous vient de Seine et Marne et arrive à nos oreilles avec ce premier EP fort bien conçu où les univers du thrash, du death et du progressif se mêlent.
Le registre utilisé se veut donc à la fois, violent, technique et mélodique d’autant que les vocaux sont partagés entre le chant death d’Olivier (en charge également de la basse) et le chant proprement cristallin de Celia (celle-ci ne fait plus parti du groupe).

Il faut reconnaître que dans ce domaine casse-gueule, ce partage pourrait tourner au fiasco mais il n’en est rien même si au premier abord il est surprenant de trouver un chant lyrique sur la musique de Crystal Wall, le pari est pourtant réussi mais ne serait-il pas plus judicieux de posséder un (ou une) vocaliste qui renforcerait la puissance de l’ensemble d’autant que pour ma part l’ensemble est séduisant sur Fear No More et At The End Of… mais à plus de mal à passer sur War Lust et The Arrival.

Musicalement il faut reconnaître le fort potentiel de ces titres, alternant grosses guitares, claviers surprenants et rythmiques variées, chacun a la capacité d’emporter l’adhésion.
La subtilité du côté progressif rend chaque composition d’autant plus intéressante qu’aucun instrument n’est lésé sur ce plan même si les guitares et le clavier débordent de feeling et emportent l’approbation.
Le potentiel est là, confirmé par le morceau "caché" où toute la technique s’exprime au service d’une musique détonante que le groupe se doit de ne pas lâcher car leur personnalité apparaît d’autant plus dans ce final qu’il vient contrebalancer le reste.

Du bien joli travail exécuté par Crystal Wall qui mérite largement que l’on s’y intéresse et ces quelques compositions ont un effet de séduction et un intérêt sur moi assez convaincant.

Clayman

Autoproduction /2006

Track List (29:15)
1. Hostage (intro) 2. War Lust 3. Fear No More 4. The Arrival 5. At The End Of… (Jamian)

L’inusable guitariste allemand a de nouveau rendez-vous avec son public après un passage par une sortie live (CD et DVD) et un troisième volet de The Ballads, voici aujourd’hui venir le temps du onzième album studio du monsieur faisant suite à Kings and Queens et pour une fois le line-up reste inchangé. 
Dans la droite lignée de ce que sait faire de mieux le six-cordistes, ce Mystica ravira tous ses fans en conservant en droite ligne son heavy mélodique toujours conçu avec talent et avec une sacré dose de morceaux mémorables même si de prime abord la simplicité semble l’emporter.
Johnny Gioeli fait une fois de plus des merveilles émotionnellement parlant complétant à merveille les titres mis en place par Axel au combien inspiré sur quelques pièces de choix de longueurs variées dépassant les huit minutes pour Mystica et frôlant les dix minutes pour la pièce maîtresse The Curse Of The Damned partagée entre le hard mélodique simplement magique et le speed agrémenté d’orgue Hammond du plus bel effet.

La part belle est bien évidemment laissée à la guitare avec des solos rentre dedans ou un Haunted Castle Serenade instrumental de toute beauté.
Il ne faudra en aucun cas chercher la petite bête sur cet album, point d’innovation et d’ailleurs ce n’est pas ce que l’on demande, il faudra se contenter si je puis dire de sacrés bons titres tour à tour puissants et mélodiques pouvant figurer au panthéon du répertoire de l’allemand. La balade de rigueur dont Axel s’est fait le spécialiste nous est offerte avec un bon "No Chance To Live". Efficace et plaisant, une fois de plus Axel Rudi Pell saura séduire, entouré d’une équipe solide et de compositions de grande qualité.

Clayman (08/10)

www.axel-rudi-pell.de 

SPV – Replica / 2006

Tracklist (58:07) 1. The Mysterious Return (Intro) 2. Fly To The Moon 3. Rock The Nation 4. Valley Of Sin 5. Living A Lie 6. No Chance To Live 7. Mystica 8. Haunted Castle Serenade (Opus # 4 grazioso e agresso) 9. Losing The Game 10. The Curse Of The Damned