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Ajalon -This Good Place

PPCD200 [Converted]Ils sont partout les chrétiens ! Après le hard FM, le rap, le thrash, voilà donc un groupe prog qui revendique sa foi. Ajalon, basé à Seatlle, a réalisé deux albums avant ce "This Good Place" : "Light a the end of the Tunnel" et "On the Threshold of Eternity". Le groupe a été découvert par Rick Wakeman de Yes, qui les a signés sur son propre label dans les années 90. On ne sera pas surpris dans ce contexte que le bassiste Randy George ait collaboré avec Neal Morse (ex-Spock's Beard, Transatlantic), notamment sur l'album de reprises "Cover to Cover", plus que recommandable. Ses compères Will Henderson au chant et Dan Lile à la batterie ont comme lui oeuvré pour une belle brochette d'artistes américains, que ce soit dans le milieu prog ou le hard mélodique.

Ajalon officie dans un registre assez particulier : une musique plutôt calme qu'on pourrait qualifier de soft prog. L'ensemble constitue un concept qui évoque-accrochez vous : "l'égoïsme des hommes et leur tendance à la dépravation.".. Alternant plages bucoliques et morceaux de bravoure (superbes solos), "This Good place" contient même un instrumental de première classe : "Abstract Malady", oscillant entre prog virtuose et jazz-fusion. Une voie à suivre à l'avenir ? Un titre vraiment impressionnant. Savoir-faire, maîtrise technique, arrangements intéressants : Ajalon possède suffisamment d'atouts pour ne pas décourager les non-acquis à la cause. Et cerise sur le cake : une des pochettes les plus réussies de l'année.

David taugis (07.5/10)

 www.ajalon.net

 myspace.com/ajalonband

Progrock Records/2009

Tracklist (59:37)
1. Love Is A Dream (7:17) 2. Nickels and Dimes, Marbles and Stones (4:52) 3. Not Man (6:43) 4. Abstract Malady (6:44) 5. Lullaby of Bedlam (8:40) 6. Redemption (19:06) 7. This Good Place (6:10)

 

AtmOsfear – Zenith

Atmosfear_ZenithLes groupes de prog metal allemand ne sont plus si nombreux, et AtmOsfear a en outre été une des premières signatures du label ProgRock. De quoi inspirer le respect. Fondé en 1996, le combo a sorti ses albums sur une longue période : Atmosfear (démo trois titres) en 1997 et le premier CD Inside the Atmosphere en 2003.
AtmOsfear a déjà joué son répertoire de près de 2h30 (!) devant des têtes d'affiche comme Vanden Plas, Poverty's No Crime, Freak Kitchen ou Evergrey. Un vrai groupe donc, et pas un projet studio ne s'exprimant jamais sur scène.

Les ambiances de "Zenith" sont lourdes, parfois oppressantes, avec une rythmique compacte qui affirme la tendance metal. Les compos mettent en avant les talents de soliste de Stephan Kruse et Boris Stepanow, sans que la virtuosité représente une priorité. Tout au long des six morceaux, les mélodies font l'objet d'un soin particulier, leitmotiv que le groupe martèle sur son site. 
Le meilleur moment de l'album arrive à la fin, avec la longue suite "Spiral Of Pain", qui offre de jolis passages mélodiques. Dommage que le son parfois caverneux (surtout pour les guitares) desserve les compos.  
Avec un style tout de même moderne et correspondant aux canons en vigueur, AtmOspfear possède suffisamment d'arguments pour sortir du lot, et développer son territoire live. 

Davis Taugis (07.5/10)

atmosfear.net

myspace.com/insidetheatmosfear

Prog Rock / 2009

Tracklist (71:30) 1. Beginning 2. Loss of Hope 3. Generations 4. Reawakening 5. Scum of society 6. Spiral of Pain

 

Dead Heroes Club – A Time Of Shadow

DHC_album_largeIls s'en amusent eux-mêmes : au pays de U2 , Rory Gallagher et Thin Lizzy, le prog n'a pas vraiment le vent en poupe, ni durant les 70's, ni en ce début de XXIe siècle.
Dead Heroes Club tient pourtant là son deuxième album, et l'exercice s'avère assez réussi. Clairement orienté vers le néo-prog de Marillion, avec un parfum 80's bien porté, le quintet s'inscrit dans une veine traditionnelle : des morceaux majoritairement très longs (deux dépassent les 9 minutes, et le dernier atteint le quart d'heure) avec des ambiances travaillées, des textes poétiques et décalés.
La virtuosité, marque de fabrique du metal prog et des héros des 70's, s'invite peu dans « A Time Of Shadow », sans que la qualité des compos s'en trouve diminuée. D'autant que les interventions de Gerry Mc Gerigal brillent d'une finesse notable. Les tempos medium dominent, avec de temps à autre, des métriques impaires bienvenues (intro et outro en 5/4 sur le premier titre).
Dead Heroes Club peut aussi surprendre, comme sur « The Centre Cannot Hold », mélange de hard et de pop énervée, bulle d'énergie entre deux epics.

Si un tel album fera fuir toute une frange de metalleux et les férus d'innovation aventureuse, son charme opèrera sans doute sur les autres, d'autant que la sincérité du propos et le savoir faire des musiciens ne font pas de doute.

David Taugis (07.5/10)

deadheroesclub.co.uk

Page facebook.

Prog Rock / 2009

Tracklist (54:41) 1. Theatre of the Absurd 2. Stranger in the Looking Glass 3. The Centre Cannot Hold 4. A Gathering of Crows 5. The Sleepers Are Waking 6. A Time of Shadow