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Brother Ape – III

brother_ape_IIIDu travail artisanal, éminemment séduisant, et de grande qualité. Voilà ce qu'inspire ce troisième album (en 13 ans d'existence) de ce trio progressif.
Dans la lignée des groupes allemands qui misent plus sur les ambiances que la virtuosité, les suédois de Brother Ape viennent encore de pondre un excellent album. Le propos est, sous l'apparente simplicité des chansons, assez ambitieux : les rythmiques tentent constamment de sortir de l'ordinaire, non pas en multipliant les mesures impaires, mais en recourrant intelligemment à l'électronique.
Les compos, elles aussi, évitent souvent les sentiers battus : l'énergie la plus sucrée peut précéder des harmonies sixties de toute beauté. Le groupe a visiblement élargi ses influences, et ne cherche pas à rester dans une case (tout ce qu'on aime dans les webzines quoi !).
Si des combos comme Riverside, RPWL ou Sylvan bénéficient d'un buzz favorable, il serait scandaleux que Brother Ape n'ait pas le même traitement.

David Taugis (08/10)

www.brotherape.com

Progress records / 2008

Track list : (53:07) 1. Universal eye (6:43) 2. Cosmic overdose (5:11) 3. Monday breakfast (6:55) 4. No answer (7:57) 5. Another day of wonder (5:51) 6. Immortal (5:02) 7. All I really want (7:32) 8. Human equation (7:05) 9. Three (0:54)

 

Airbourne – Runnin’ Wild

airbourne-running-wildCombien de temps durera la déferlante ? Dans le top 10 des meilleures ventes du plus gros site web de vente de musique en ligne, plusieurs pages et la couv de Rock Hard… N'en jetez plus !
Certes, Airbourne fait méchamment taper du pied et agiter les tronches, surtout « Runnin Wild » et son grondement de basse monumental, mais aussi  « Black Jack », « Heartbreaker » ou encore « Girls in Black » à l'image des tempos rapide de l'album.
Mais au-delà de ce sens de l'efficacité indéniable, ce groupe recycle plutôt laborieusement le AC/DC de la période Brian Johnson et surtout Rose Tattoo, copieusement plagié tout au long des onze titres, surtout au niveau du chant. Il doit être content Angry Anderson, jusqu'à présent seuls les Guns 'N Roses avaient rendu hommage au groupe avec sa reprise de « Nice Boys ».
Avec ce crédo du hard qui refuse clairement de rentrer dans la case metal – écoutez ces guitares saturées-mais-juste-skifo-, ce no look soigneusement arboré, et ces paroles débiles à souhait (gonzesses peu farouches, glander la nuit, se bourrer la gueule) –, Airbourne vise le pur entertainment ado-biture-bon esprit. En revanche, voir le clip disponible en bonus vidéo sur le cd éclaire nos lanternes sur les moyens du combo : le light show vaut autant que le PIB du Sri Lanka.

Au bout de 5 morceaux, on commence tout de même à fatiguer, notamment devant les limites inquiétantes des courts solos de guitare (rarement plus de 8 mesures par chanson) et la pauvreté des riffs. Le son de Bob Marlette et Matt Wallace est pour beaucoup dans l'énergie dégagée par Runnin Wild, mais attention aux retours de baton : comme me le faisait remarquer fort justement Baptiste, remember The Darkness.
 
David Taugis (07/10)

Site officiel :    http://www.airbournerock.com

Roadrunner / 2008 

Track listing (36:49)  

1. Stand Up for Rock 'N' Roll  2. Runnin' Wild  3. Too Much, Too Young, Too Fast  4. Diamond in the Rough  5. Fat City  6. Blackjack  7. What's Eatin' You  8. Girls in Black  9. Cheap Wine & Cheaper Women  10. Heartbreaker  11. Let's Ride

 

 

 

brighteye-believersNe partez pas ! N'ayez pas peur de cette courte liste de titres, forcément longs. Le prog comme celui de Brighteye Brison est tout sauf ennuyeux. Il représente au contraire ce qui se fait de mieux dans le genre. Le combo suédois pioche dans les cultures prog de toutes les époques, et pas seulement les années 70. Le jeu des références est inutile tellement il faudrait citer de bons groupes.
On peut tout de même donner quelques faits parlants : le quintet se compose d'anciens étudiants du collège royal de musique de Stockholm. Trois sur cinq maîtrisent plusieurs instruments et cet album est leur troisième, en 5 ans, ce qui représente une bonne régularité dans ce créneau prog si peu commercial aujourd'hui. Outre les deux premiers titres relativement raisonnables en durée, on dégustes deux gigantesques suites de 20 et 35 minutes, l'occasion de plonger dans des univers colorés et chaleureux, ou la qualité des solos ne prend pas le pas sur la musicalité.
Devant de telles prouesses, on souhaite au groupe de devenir lui-même une référence pour les suivants, qui ne manqueront pas de se pencher sur les multiples luxuriances de leurs morceaux à tiroirs.

David Taugis (08.5/10)

www.brighteyebrison.com

Progress Records / 2008

Tracklist (68:04) 1. Pointless Living 2. After the Storm 3. The Harvest 4. The Grand Event