Qu’attend-on aujourd’hui d’un album de Deep Purple qui n’ai déjà été fait par le groupe ? Franchement rien, sinon passer un excellent moment de hard-rock. Et c’est exactement ce que nous propose ce dix-huitième album de la formation britannique. Bananas, le précédent opus du Pourpre Profond, prenait une tangente légèrement plus heavy pas désagréable pour deux sous. Rapture Of The Deep, sans tomber dans le heavy metal le plus pur, maintient le cap tout en gardant les éléments inhérents au combo de Ian Gillian & Co. Tout commence par un « Money Talks » où le guitariste Steve Morse fait montre d’un doigté magique, alliant riffs heavy et sonorités bluesies, véritable marque de fabrique de Purple. « Girls Like That » se fait plus funky mais reste néanmoins très rock dans l’âme à l’image de ‘Wrong Man” ou de l’éponyme « Rapture Of The Deep ».
« Clearly Quite Absurd » est un titre quasi totalement acoustique sur lequel Ian Gillian fait une fois de plus montre de tout son talent, au cas où quelques-uns douteraient encore des capacités vocales de ce monstre (dinosaure ?) du hard-rock. Histoire de se mettre à la page, Deep Purple y va également de sa petite guéguerre à l’encontre du tout puissant MTV sur le bien nommé… « MTV ». Nostalgie et dénonciation sont au rendez-vous. Bref, rajoutez à cela un petit goût de suranné (j’ai dit suranné, pas rétro) et vous obtenez un très bon album de hard rock classique prodigué par un groupe qui ne l’est pas moins. N’en déplaise à certains, Deep Purple est encore loin d’avoir dit son dernier mot.
P.S. : La prestation de Don Airey (le remplaçant de Jon Lord) est, à l’instar de Bananas, loin d’être ridicule et ne rompt en rien le charme du groupe, fait assez important pour être souligné.
Kalogero (07/10)
Edel / 2005
Tracklist (33:51) : 01. Money Talks 02. Girls Like That 03. Wrong Man 04. Rapture Of The Deep 05. Clearly Quite Absurd 06. Don’t Let Go 07. Back To Back 08. Kiss Tomorrow Goodbye 09. MTV 10. Junkyard Blues 11. Before Time Began