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Son : Excellent et fort
Lights : Superbes
Affluence : Faiblarde vue l’affiche
Ambiance : Excellente
Moments forts : Ambush, Asgard et The Rods

Photos de Mr Patate cliquer ici.

La résurrection de ce festival mythique initiée en 2013 propose une nouvelle fois cette année une affiche particulièrement alléchante (pour peu que l’on soit fan de Heavy-Metal) constituée de nombreuses formations étrangères, et ce pour un prix particulièrement modique (20 Euros en prévente).

Outre la joie de découvrir en live Seven Sisters et Ambush, que je ne connais que sur disques, j’ai le bonheur de rejoindre Mr Patate qui nous conduit en terres Flamandes, avec cette fameuse langue incompréhensible qui permettra au non initié que je suis de commander une assiette de crudités au lieu d’une dose de protéines rendues nécessaires par l’absorption massive de boisson gazeuse… 

La salle de bonne dimension est bien équipée avec une scène de belle taille, un light show soigné et surtout un système de son parfait, car tous les groupes bénéficieront d’un son excellent !

Seven Sisters ouvre les hostilités. Ce jeune groupe Anglais, qui n’a que la démo « The Warden » à son actif délivrera un bon concert fait de revival 80’s, même si il est évident, notamment au niveau du chant, que le groupe se cherche encore un peu. Une belle prestation en tout cas qui donne envie de revoir les jeunots.

Les Italiens d’Asgard, bien rôdés par les nombreux concerts donnés ces dernières années, délivrent pour leur première venue en Belgique une excellente prestation. Sans aucun temps mort le groupe enchaine les hits piochés dans ses deux albums, avec une légère préférence pour le premier opus « The Seal of Madness » (2011) dans une puissance et une rigueur qui viennent démontrer, une fois encore, que ces jeunes formations transalpines sont totalement aptes à subir la comparaison avec celles de n’importe quelle autre nation.  Mace, particulièrement en voix, impressionne et confirme qu’il est définitivement l’un des tous meilleurs chanteurs de Heavy Metal. 

Sacral Rage enfonce le clou : décidément la sélection des groupes qui paraissait bonne se révèle imparable. En effet les Grecs qui officient dans un Speed / Heavy-Metal, qui vient parfois lorgner du côté de Mercyful Fate, assurent comme des chefs, avec un très haut niveau d’exécution, et seuls les côtés parfois alambiqués, voire démonstratifs, de leurs compositions viennent parfois déstabiliser. 

On continue notre périple Européen avec les Suédois d’Ambush. La jeune formation né il y à peine deux ans, qui a sorti son premier album « Firestorm » l’année dernière, pratique une Heavy-Metal très influencé seventies. Force est de constater qu’en live la puissance monte d’un cran avec un côté Judas Priest bien senti. Sur les planches c’est très pro et les cinquante minutes qui leurs sont allouées passeront à la vitesse de la lumière, sans qu’aucune baisse de régime ne soit constatée : un groupe d’avenir ! 

Leurs compatriotes d’Air Raid, bien que très jeunes, font déjà figure d’anciens tant cette scène revival est vivace. Depuis leur concert du Keep it True il y a deux ans, les Suédois ont changé de chanteur, et même si la cohésion semble bien meilleure, l’on ressent néanmoins un léger manque tant la voix du prédécesseur d’Arthur W Andersson avait un timbre particulier la rendant unique. L’amalgame entre les morceaux piochés dans les deux disques du groupe est très cohérent, et là aussi la prestation est d’un excellent niveau. 

Au tour de Skull Fist de prendre possession de la Scène. Les Canadien de retour pour une tournée Européenne après quasiment un an et demi d’absence, vont piocher essentiellement dans leur EP et dans le premier album pour nous sortir un concert old-school de toute beauté. L’arrivé du batteur JJ Tartaglia a fait un bien fou à la formation, et désormais les hits s’enchainent sans temps mort. Visuellement le groupe est toujours au top, partageant avec le public son plaisir d’être là ! A voir absolument si vous en avez la possibilité !

Ostrogoth est un habitué de ce festival, et les vétérans Belges justifient sans mal leur présence à l’affiche. En débit du décès du guitariste Rudy Vercruysse qui les a frappés cette année, le groupe qui était attendu de pied ferme par une bonne partie des musiciens des autres groupes sera fort convainquant. Quelle meilleure façon de rendre hommage à ce six-cordiste d’exception ?

J’ai vu FIST il y a quelques semaines au Keep it True et n’ayant pas été convaincu j’en ai profité pour faire ma coupure repas… et manger mes crudité…

J’en profite pour dire que ma seule déception du festival était la bière blonde à la pression qui n’était vraiment pas terrible… un comble pour la Belgique… je me suis donc, comme beaucoup, rabattu sur la Kriek Cerise qui était bien meilleure…

Retour aux affaires : Tête d’affiche logique, The Rods, que l’on ne voit que trop rarement en Europe, auront comme à leur habitude bluffé tout le monde. Ce trio, dans la force de l’âge, s’y connait pour enchainer ses tubes avec une efficacité incontestable. L’alternance de chant entre le guitariste et le bassiste est un vrai plus pour l’intérêt du groupe, et que dire de Carl Cannedy dont la performance est une perpétuelle démonstration. L’énergie est au rendez-vous, et seule la venue de Veronica Freeman (Benedictum) pour trois morceaux hommage à Dio en guise rappels divisera quelque peu les avis. En effet même si la jeune femme chante bien, sa tenue outrageusement sexy n’était absolument pas nécessaire. En ultime chanson nous auront droit au génial « I Just Wanna Rock » tiré du dernier album des Américains… une belle claque de plus !

C’est fini… snif…

Voilà le deuxième et dernier bémol du festival : la salle étant en centre-ville, point de camping et il faut donc rentrer juste après, alors que vu la qualité de la journée, ou tous les concerts ont été simplement parfaits, la plupart des fans auraient bien aimé poursuivre la fête…

En tout cas un grand bravo aux organisateurs pour cette édition de haute volée et aux groupes qui ont été magistraux !

Facebook officiel : www.facebook.com/HeavySoundFestival

Murder-One

David Shankle restera LE guitariste qui a joué sur l’album le plus ambitieux de Manowar, le massif « The Triumph of Steel » (1992).

Après avoir quitté les Kings of Metal en 1994, ce guitariste à la technique très atypique s’en est retourné sur les bancs de l’école à l’université de Roosevelt, pour obtenir son diplôme de guitare classique, et ça n’est que bien des année plus tard avec le premier album de DSG (entendez par là David Shankle Group) « Ashes to Ashes » (2003), qu’il a recommencé à faire parler de lui.

L’accueil avait été fort mitigé, car même si l’on retrouvait les solos volubiles qui ont fait la renommée du guitariste, son Power Metal mélodique aux sonorités très US, bien que puissant, ne parvenait pas à s’imposer, la faute notamment à des compositions trop peu inspirées.

L’ensemble du personnel a été renouvelé pour le second album « Hellborn » (2007), avec un résultat bien similaire. Le principal attrait avait été la tournée ayant suivi, et les quelques concerts donnés avec le regretté Scott Columbus (Manowar).

Pour ce nouvel album, encore une fois seul David Shankle subsiste du line-up précédent.

Dès les premières notes, on ne peut qu’être impressionné par la puissance dégagée par la production. Ca Shred à fond, mais très rapidement on se rend compte que le musiciens, au demeurant d’un très bon niveau, tentent de rattraper cette satanée guitare au combien bavarde.

Les compositions toujours très basiques, partent par moment un peu dans tous les sens, donnant un sentiment de fouillis. L’accent est définitivement mis sur la puissance au détriment de la richesse…

A part sur le dispensable solo de guitare « Demonic » balancé en quatrième position sur l’album, l’ensemble s’écoule néanmoins sur un bon rythme, même si en définitive, une fois l’écoute terminée on se dit qu’on n’a pas retenu grand-chose. 

« Still a Warrior », malgré un son aux petits oignons, ne représente toujours pas un effort de groupe, mais donne l’impression de servir de faire-valoir a un David Shankle, qui, sûr de son art, se fait plaisir avec un côté démonstratif parfaitement assumé, mais qui peinant à conquérir l’auditeur, aura surtout bien du mal à trouver un public.

Murder-One (04/10)

Site officiel : www.davidshanklegroup.com/

Facebook officiel : www.facebook.com/pages/DSGDavid-Shankle-Group/228286120537860

Pure Steel Records / 2015

Tracklist (48:26) : 01.Still a Warrior 02.Ressecution 03.Glimpse of Tomorrow 04.Demonic Solo (From the Movie Jezebeth) 05.Fuel for the Fire 06.Eye to Eye 07.The Hitman 08.Suffer in Silence (Agenda 21)  09    Into the Darkness 10.Across the Line

Enforcer – From Beyond

Dès son premier album « Into the Night » (2008), a grands coups de chant haut perché, de mélodies et refrains imparables, Enforcer a directement marqué les esprits, apportant une pierre massive à l’édifice revival Heavy Metal, tant et si bien que dans l’esprit des fans du genre le groupe a immédiatement fait figure de référence.

Deux ans après « Diamonds » (2010) se révélait plus terne. En 2011 le départ en du guitariste Adam Zaars, a eu pour conséquence que le jusque-là uniquement chanteur Olof Wikstrand (par ailleurs leader / fondateur du groupe) s’est saisi de l’instrument laissé vacant. Scéniquement le groupe y a grandement perdu, Olof Wikstrand ne se révélant pas particulièrement juste dans chacun de ces rôles. 

C’est donc en tant que quatuor qu’Enforcer, a sorti un « Death by Fire » (2013) qui même si il contenait quelques très bons titres, est venu confirmer la circulation du groupe sur une pente descendante, et ce même si en live des progrès notables d’Olof Wikstrand étaient constatés.

Point de grosse attente donc pour cette nouvelle livraison du groupe… et comme c’est généralement le cas dans ce genre de situation, Enforcer vient nous coller une sacrée baffe !

Digne héritier du premier album, ce « From Beyond » à la production jubilatoire va mettre tout le monde d’accord : à tous les étages ça riff, ça chorus, chante (enfin sauf bien sûr pour ce qui est de l’excellent instrumental « Hungry They Will Come »)…  et c’est surtout très bien composé ! 

A part sur « The Banshee » moins intéressant, il est impossible de s’arrêter de headbanger sur ce disque taillé pour le live (le choix des titres à écarter sera éminemment cornélien !) et permettra  aux fans de participer en gueulant d’un bout à l’autre du set, sur des brulots comme « Destroyer », « One with Fire » et surtout le titre éponyme au refrain entêtant.

Enforcer est de retour et ça c’est une putain de bonne nouvelle !!!

Murder-One (08,5/10)

Site officiel : enforcer.se

Facebook officiel : www.facebook.com/enforcerofficial

Nuclear Blast / 2015

Tracklist (42:40) : 01.Destroyer 02.Undying Evil 03.From Beyond 04.One with Fire 05.Below the Slumber 06.Hungry They Will Come 07.The Banshee 08.Farewell 09.Hell Will Follow 10.Mask of Red Death